Suite à une intervention récente du cardinal Gerhard Müller dans LifeSiteNews, d’importantes précisions ont été apportées concernant le Synode sur la synodalité qui s’est achevé à Rome après trois semaines de sessions.
L’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a partagé ses commentaires sur le synode avec le média. Dès le début de son intervention, le cardinal Müller a mentionné qu’il avait eu « très peu d’influence » au cours des discussions synodales, ne s’étant exprimé publiquement qu’une seule fois. Il a néanmoins mis en évidence l’absence de secret pontifical pour certains hérétiques et mondialistes.
Le cardinal a mis l’accent sur la nécessité pour les séminaristes de ne pas être endoctrinés par la rhétorique néo-marxiste et pseudo-psychologique de la révolution culturelle du siècle dernier. Il prône plutôt une formation axée sur l’amour personnel du Christ, l’anthropologie chrétienne et la théorie morale et sociale.
Le cardinal allemand a souligné que, bien que les échanges à sa table pendant le synode aient été constructifs, l’influence sur le déroulement global et l’ordre du jour était évidente, notamment sur des sujets sensibles comme la bénédiction de la sexualité extraconjugale, le diaconat et l’ordination sacerdotale des femmes, et la distinction entre prêtres, évêques et laïcs.
« Une Église qui ne confesse plus, comme Pierre, que Jésus est le Christ, le Fils vivant de Dieu, n’est plus l’Église de Jésus-Christ »
Cardinal Gerhard Müller.
Selon lui, cette influence était également perceptible dans la sélection des intervenants lors de la conférence de presse synodale, où les mêmes thèses ont été répétées.
Le prélat a également évoqué la manière dont le terme « Saint-Esprit » était utilisé lors du synode, insistant sur la nécessité de le reconnaître comme une Personne divine, en relation avec le Fils et le Père.
Rappelant un verset biblique, le cardinal a souligné l’importance du discernement spirituel et la méfiance vis-à-vis des faux prophètes. Il a mis l’accent sur le fait que seuls ceux qui croient en la nature incarnée du Fils de Dieu possèdent réellement l’Esprit du Christ.
Au début du Synode, Michael Haynes, correspondant de LifeSiteNews à Rome, avait signalé que le Vatican n’avait pas imposé un secret pontifical complet, bien qu’une stricte confidentialité ait été requise.
Pour conclure, le cardinal Müller a réaffirmé la centralité de la confession de la foi en Jésus-Christ, soulignant que sans cette confession, on ne peut se réclamer de l’Église de Jésus-Christ. Il a également rappelé l’essence et la mission de l’Église, soulignant sa nature sacramentelle et sa continuation de la mission du Christ pour le salut du monde.