En pleine effervescence électorale, l’archevêque de Poitiers, Monseigneur Pascal Wintzer, livre une tribune dans le Journal La Croix, invitant à la nuance et à la modestie face à la complexité des choix politiques actuels. Dans un constat plein de prudence épiscopale , Monseigneur Wintzer souligne que selon la foi chrétienne, aucun parti politique ne peut prétendre satisfaire toutes les attentes…certains s’en rapprochent-ils plus ? le prélat ne le dit pas …
Alors que la France se prépare à des élections législatives anticipées, déclenchées dans un climat de dissolution politique équivoque, Mgr Wintzer exhorte à une réflexion profonde.
« Formuler cette interrogation me conduit à choisir de m’éloigner des écrans pour interroger les sentiments qui m’agitent », écrit-il, pointant du doigt une période où la fébrilité et l’incertitude semblent dominer.
Évitant le piège du vote blanc, qu’il juge peu courageux et révélateur d’une attente illusoire envers un candidat parfait, Monseigneur Wintzer insiste sur l’importance de la nuance. « Il n’en existe pas, et c’est heureux », déclare-t-il, faisant référence à l’absence d’une solution politique universelle selon les préceptes de la foi chrétienne, qui ne vise pas à monopoliser le débat social.
L’archevêque de Poitiers met en lumière le besoin de sérénité et de vision à long terme dans un paysage électoral marqué par la précipitation et les tensions :
« S’inscrire et inscrire son action dans un espace large tout comme sur la longue durée », tel est l’appel de Monseigneur Wintzer à ceux qui exercent des responsabilités politiques, préconisant une réflexion profonde et un engagement mesuré.
Dans un appel au retrait réfléchi, inspiré par des pensées mystiques et philosophiques, Mgr Wintzer rappelle l’importance de la modestie dans les projets politiques:
« Les projets, nécessaires, peuvent être ambitieux, mais annoncés avec modestie », souligne-t-il, invitant à éviter la tentation de la pensée magique et des promesses exagérées.
Dans cette tribune de Lacroix Monseigneur Pascal Wintzer rappelle que la politique doit s’accomplir avec réalisme et respect, loin des illusions et des surenchères, pour aspirer à un véritable bien commun pour la société française contemporaine.
