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AVORTEMENT : Comment la Californie légalise l’exclusion des parents pour les mineurs

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Quand l’État réduit le rôle des familles à néant et s’arroge l’autorité sur les enfants

Le Parlement californien vient d’ approuver le projet de loi AB 495, intitulé « Plan de préparation familiale de 2025 ». Ce texte permet désormais à une mineure d’accéder à l’avortement sans que ses parents en soient informés ni puissent donner leur accord. Sous prétexte de protéger les enfants de parents « indisponibles », notamment dans les cas de procédures liées à l’immigration, la loi élargit massivement le cercle des personnes pouvant signer une autorisation médicale, consacrant l’exclusion pure et simple des parents du processus décisionnel.

Le projet de loi a franchi toutes les étapes législatives et a été corrigé dans sa version définitive le 16 septembre 2025, avant sa transmission au gouverneur pour promulgation. Même si son statut officiel demeure « en cours », tout indique qu’il sera signé dans les prochains jours par Gavin Newsom, gouverneur démocrate connu pour son militantisme en faveur de l’avortement. Certains analystes estiment qu’il pourrait chercher à tempérer certaines mesures les plus radicales en vue d’une éventuelle candidature présidentielle en 2028, mais ses convictions idéologiques laissent peu de doute sur l’issue.

La loi modifie en profondeur le droit en vigueur :

– Elle étend la définition de « proche » jusqu’au cinquième degré de parenté, incluant les arrière-grands-parents, cousins éloignés, beaux-parents, demi-frères et demi-sœurs, ainsi que les conjoints issus de mariages dissous.
– Ces personnes peuvent désormais signer une attestation d’aidant et prendre des décisions médicales pour un mineur comme le ferait un tuteur légal.
– La loi ne prévoit aucun contrôle ni notarisation des signatures, ouvrant la voie à des abus potentiels.
– Les tribunaux sont autorisés à établir des tutelles conjointes temporaires lorsque le parent gardien est absent, en particulier dans le cadre de procédures administratives liées à l’immigration.
– Les documents et décisions relatifs à ces tutelles devront rester confidentiels, empêchant tout suivi par les parents

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Concrètement, une adolescente pourra subir un avortement avec l’autorisation d’un cousin éloigné ou d’un ancien beau-père, sans que ses parents biologiques ne le sachent

Pour Jonathan Keller, président du California Family Council, « dès lors que la signature des parents n’est plus exigée, il s’agit d’une attaque frontale contre leurs droits fondamentaux ». Il rappelle également que rien ne garantit que la personne qui signe soit réellement celle qu’elle prétend être. Ce flou pourrait permettre à des individus malveillants, y compris des abuseurs, de faire avorter une mineure afin de masquer des violences.Ces inquiétudes sont confirmées par plusieurs enquêtes menées par le mouvement pro-vie Live Action, qui ont démontré que des cliniques de Planned Parenthood avaient parfois fermé les yeux sur des abus sexuels, en facilitant des avortements servant à dissimuler des crimes.

Alors que douze États américains ont interdit totalement ou partiellement l’avortement, la Californie s’enfonce dans la logique inverse : distribution de pilules abortives à travers les États, financement des voyages pour avorter, ouverture de cliniques frontalières et désormais exclusion des parents de toute décision. L’État se transforme en un véritable tuteur idéologique, où l’autorité parentale est remplacée par un pouvoir administratif.L’Église catholique rappelle que les parents sont les premiers éducateurs et protecteurs de leurs enfants.

Le Catéchisme affirme que cette mission est un droit inaliénable et un devoir sacré. Supprimer leur autorité dans une décision aussi grave qu’un avortement, c’est porter atteinte à la famille, cellule de base de la société.

L’Église enseigne aussi que la vie doit être protégée de la conception à la mort naturelle. En légalisant l’exclusion des parents et en banalisant l’avortement chez les mineures, la Californie franchit une étape supplémentaire dans la « culture de mort » dénoncée par le Vatican.Derrière l’apparence d’un progrès social, cette loi révèle une société où l’État s’arroge un droit de tutelle sur les enfants, en marginalisant leurs parents. Face à cette dérive, l’Église demeure la voix de la conscience, rappelant que la vie est un don sacré et que les parents, établis par Dieu, sont appelés à en être les gardiens fidèles et responsables.

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