Escalader une église, c’est déjà la profaner. À Bayonne, ce dimanche 7 septembre, deux hommes ont grimpé sur le toit de l’église Sainte-Croix : l’un est mort en chutant à l’intérieur du sanctuaire, l’autre a été blessé.Deux hommes, en rentrant de soirée, ont choisi d’escalader le toit de l’église Sainte-Croix, dans le quartier des Hauts de Bayonne. Ce geste irréfléchi et irrespectueux n’avait rien d’anodin : il s’agissait déjà d’une profanation, car transformer la maison de Dieu en terrain d’escalade et de divertissement, c’est déjà porter atteinte à ce qui est consacré au culte et à la prière.
Vers 6 heures, alors qu’ils se trouvaient sur une verrière de l’édifice, celle-ci a cédé sous leur poids. L’un des deux, âgé de 29 ans et originaire des Landes, a chuté à l’intérieur même de l’église et a trouvé la mort. Son compagnon, un habitant du quartier, a réussi à se rattraper, mais a été blessé aux mains.
L’Église rappelle que « les lieux saints, une fois dédiés ou bénis, doivent être traités avec respect » (can. 1210 du Code de droit canonique). Toute action gravement injurieuse qui les viole constitue une profanation (can. 1211). Escalader le toit d’une église, y pénétrer par effraction ou s’y livrer à des comportements déplacés est donc plus qu’une simple imprudence : c’est une atteinte au caractère sacré du lieu.Une église n’est pas un bâtiment comme un autre. Elle est le sanctuaire où se déploie la liturgie, la maison de Dieu où l’Eucharistie est célébrée, le lieu où les fidèles viennent prier et se recueillir. Traiter ce lieu comme un décor d’aventure, c’est déjà nier sa vocation spirituelle. Dans ce cas précis, l’acte irréfléchi a eu des conséquences dramatiques : une vie perdue au cœur même du sanctuaire.
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Ce drame devrait inviter chacun à redécouvrir la valeur de nos églises, à se souvenir que ce sont des lieux où le silence, la prière et la présence divine appellent au respect et à la dignité. Aujourd’hui, une vie a été brisée pour un geste insensé, et il revient aux fidèles de confier le défunt à la miséricorde de Dieu dans la prière.
Source France bleu