Epouse de saint Etienne de Hongrie et mère de saint Émeric (+ 1060)
Mariée au roi saint Étienne de Hongrie, la bienheureuse Gisèle († 1060) fut l’une des premières reines chrétiennes de l’Europe centrale. Elle incarne une figure de femme forte, fidèle au Christ dans l’élévation comme dans l’humiliation, au cœur de la première évangélisation de la Hongrie.
Fille du duc Henri II de Bavière, Gisèle fut unie en mariage à Étienne, futur roi et saint patron de la Hongrie. Ensemble, ils œuvrèrent à la conversion du royaume, alors encore profondément païen. Tandis qu’Étienne organisait l’Église et instaurait une monarchie chrétienne, Gisèle, par sa piété et sa présence discrète, apportait son appui à cette œuvre de civilisation et de foi.
Ils eurent plusieurs enfants, dont le plus connu est saint Émeric, prince héritier mort prématurément. Sa vie, marquée par une grande pureté et une discipline ascétique, fut honorée par la postérité chrétienne comme celle d’un saint modèle pour la jeunesse noble.Mais après la mort de son époux en 1038, Gisèle fut brutalement arrachée à la couronne. Victime des luttes politiques internes, elle fut dépouillée de ses biens et contrainte à l’exil. Elle se retira en Bavière, au monastère de Niederburg à Passau, où elle finit ses jours dans la prière et le silence. Elle y devint abbesse, poursuivant jusqu’à sa mort un service humble et caché, loin des fastes de la cour.
La reconnaissance de sa sainteté fut lente mais fidèle : Gisèle fut béatifiée en 1975 par l’Église, qui vit en elle non seulement une reine chrétienne mais aussi une femme abandonnée qui sut tout offrir au Christ.
Son exemple demeure actuel : elle rappelle que la sainteté conjugale, le témoignage dans la souffrance et la fidélité dans l’épreuve demeurent les voies les plus fécondes pour l’Évangile.
Avec nominis