Au lendemain de l’attaque djihadiste du village de Barsalogho qui avait fait plus de 250 morts le 24 août, le Burkina Faso a connu une autre journée sanglante. Le 25 août, un groupe armé a capturé puis égorgé 26 hommes, parmi lesquels se trouvaient des catholiques, dans une église évangélique voisine de la ville de Sanaba, à l’ouest du pays.
“Un grand groupe d’insurgés a encerclé le village, rassemblé la population et ligoté tous les hommes de plus de 12 ans : chrétiens, adeptes du culte traditionnel et ceux qu’ils considéraient comme opposés à l’idéologie djihadiste”, précise l’AED quant au déroulement de l’effroyable attaque.
Dans le diocèse de Nouna, où ont été perpétrées les exactions, de nombreux lieux de culte, qu’ils soient catholiques, protestants ou animistes, ont été détruits ou incendiés ces derniers mois.
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Depuis mai 2024, environ 100 chrétiens ont été tués dans la zone pastorale de Zekuy-Doumbala, et plusieurs autres ont été enlevés, leur sort demeurant inconnu.
L’attaque du 25 août dernier vient témoigner une nouvelle fois d’une exacerbation préoccupante des persécutions subies par les chrétiens au Burkina Faso.