Dans la déclaration ci-dessous le cardinal RICARD demande pardon :
« Il y a 35 ans, alors que j’étais curé, je me suis conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans »
a écrit le cardinal Ricard cité par Monseigneur Beaufort.
« Mon comportement a nécessairement causé chez cette personne des conséquences graves et durables. Je m’en suis expliqué avec elle et lui ai demandé pardon, je renouvelle ici ma demande de pardon ainsi qu’à toute sa famille. C’est en raison de ces actes que je décide de prendre un temps de retrait et de prière », a également annoncé le cardinal, qui a « décidé de ne plus taire ma situation et de me mettre à la disposition de la justice tant sur le plan de la société que de celui de l’Église ». Il ajoute : « Je demande pardon à ceux et celles que j’ai blessés, et qui vivront cette nouvelle comme une véritable épreuve. »
La déclaration a été lue lors d’une conférence de presse par le président de la conférence épiscopale française, Mgr Eric de Moulins-Beaufort.
L’archevêque a déclaré que des accusations avaient été déposées auprès du procureur général et de la Congrégation pour la doctrine de la foi en réponse à la confession du cardinal Ricard.
Le prélat , âgé de 78 ans, a été évêque de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, de 2001 à 2019, a rapporté Reuters.
L’actuel archevêque de Bordeaux, Jean-Paul James, a déclaré : « J’exprime ma profonde sympathie à la victime concernée. Et je partage la douleur de tous ceux, notamment dans le diocèse de Bordeaux, qui sont blessés par ces révélations ».
Selon Eric Moulins-Beaufort, neuf évêques français ainsi que deux évêques à la retraite font actuellement l’objet d’une enquête civile ou ecclésiale:
« Il y a aujourd’hui six cas d’évêques qui ont été mis en cause par la justice canonique et celle de notre pays ou devant la justice canonique et qui sont connu de vous, à qui s’ajoutent désormais Mgr Sentier et Mgr Ricard, a déclaré le porte-parole de la CEF. Deux autres qui ne sont plus en fonction, font aujourd’hui l’objet d’enquêtes de la part de la justice de notre pays après des signalements faits par un évêque, et d’une procédure canonique. Un troisième fait l’objet d’un signalement au Procureur auquel aucune réponse n’à été donnée à ce jour, et à reçu du saint siège des mesures de restriction de son ministère. »
Lors de la rencontre entre Emmanuel Macron et le Pape François, un groupe de victimes d’abus sexuels a exhorté le Président à soulever directement la question de savoir si l’Église en France a été trop lente à réagir à une enquête historique sur les abus sexuels publiée il y a un an.
Selon un rapport indépendant publié fin 2021, des centaines de milliers d’enfants ont été maltraités dans l’Église catholique en France entre 1950 et 2020.
Les évêques français se réunissent actuellement à Lourdes pour leur session plénière d’automne.
Quand cela va t-il finir ou à qui le tour …?