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Cardinal Sarah : Benoit XVI,martyr de la Vérité et Saint Augustin des temps modernes

Sous prétexte d'une Eglise inclusive et synodale, on en vient en même temps à taire la vérité et à exclure les personnes au nom du consensus.

Dans son livre Il nous a tant donné, le cardinal Sarah règle ses comptes avec une partie de l’Eglise et des commentateurs qui ont critiqué Benoit XVI. Evoquant « les trahisons et mensonges » dont il a été victime , il le compare à un « Saint Augustin des temps modernes »..et le qualifie de « martyr de la vérité ».

Monseigneur Sarah évoque toute la douceur et la puissance de la foi dont était habité Benoit XVI, dont le dernier acte a été de se retirer dans le silence du monastère Mater Ecclesiae (Vatican) face à une « horde de loups ».

Ce plaidoyer d’un ami et admirateur, évoque également les thèmes majeurs qui menacent l’Eglise aujourd’hui.

L’oubli de Dieu

« Il me reste à aborder une dernière conséquence de l’oubli de Dieu et de l’objectivité de la foi. Si la foi ne façonne plus nos comportements, alors l’Eglise est pour nous non une réalité divine et reçue comme un don, mais une réalité à construire selon nos idées et notre programme. »……

Et d’ajouter

« L’Eglise n ‘a pas besoin d’experts en communication. Elle n’est pas une ONG en crise qui a besoin de se rendre à nouveau populaire! Sa légitimité n’est pas dans les sondages, elle est en Dieu! ».

La tentation du concept de Dieu

« Benoit XVI reprend ici les mots du théologien Balthazar:  » Ne faites pas de Dieu un présupposé ». C’est à dire n’en faites pas une notion abstraite. Au contraire selon les mots du Pape Benoit XVI ,  » par -dessus tout, nous devons apprendre à reconnaitre Dieu comme fondement de notre vie au lieu de le laisser de coté comme un mot qui devient inopérant ».

Le sacerdoce dénaturé,

« Le mélange avec le monde laïc qui introduit le bruit et nie le fait que tout prêtre est par son sacerdoce un homme séparé du monde , mis à part pour Dieu ».

De l’homosexualité dans l’Eglise,

« En effet des séminaristes [ homosexuels] qui vivent ouvertement en contradiction avec la morale naturelle et révélée montrent qu’ils ne vivent pas pour Dieu. Dieu n’est pas le centre de leur vie. Peut-être recherchent-ils un métier , peut-être apprécient -ils les aspects sociaux du ministère. Mais ils ont oublié l’essentiel: Un prêtre est un homme de Dieu, un homme pour Dieu, un homme totalement à Dieu »….« La crise des abus sexuels a révélé une crise de l’objectivité de la foi qui se manifeste sur le plan de l’autorité dans l’Eglise ».

De la liturgie

«  En ces temps où , sous prétexte d’une Eglise inclusive et synodale, on en vient en même temps à taire la vérité et à exclure les personnes au nom du consensus, nous devrions méditer cet exemple. Qu’on songe aux récentes brimades contre les fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite romain. Alors que le pape François, en bon père encourage les évêques à une attitude bienveillante, certains membres de la Curie, qui devraient aimer la liturgie, le contredisent et veulent empêcher les évêques d’agir selon leur cœur paternel ». Des loups rodent autour du pape et déforment par leurs décisions son visage de père ».

La Joie du Seigneur

« Je pense qu’il est surtout important que les fidèles puissent voir qu’un prêtre ne fait pas seulement son « job » son horaire de travail et puis il est libre et il vit uniquement pour lui-même , mais que c’est un homme passionné par le Christ, qui porte en lui le feu de l’amour du Christ. Si les fidèles voient qu’il est plein de joie du Seigneur, ils acceptent ses limites et ils aident le curé. C’est donc là qu’est le point le plus important : que l’on puisse voir et ressentir que le curé se sent réellement appelé du Seigneur et qu’il est empli de l’amour du Seigneur et des siens. » ( Dialogue avec les prêtres 10 juin 2010).

Extrait.il nous a tant donné. Cardinal Robert Sarah. Ed.Fayard.Paris . 2023

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