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Changement climatique : le Vatican plaide pour la protection des migrants

La 53ème session ordinaire du Conseil des droits de l’homme se déroule actuellement à Genève, du 19 juin au 14 juillet. À cette occasion, Mgr John Putzer, chargé d’Affaires ad intérim de la Mission permanente du Saint-Siège auprès des Nations Unies et d’autres organisations internationales, a appelé à la protection des droits fondamentaux des migrants et des personnes touchées par les déplacements climatiques, tout en mettant en place des cadres juridiques appropriés et ciblés.

Selon Mgr Putzer, le changement climatique qui affecte désormais “tout le monde” touche particulièrement ceux qui ont contribué le moins à ce problème. Les pays à faible revenu et en développement sont disproportionnellement touchés par ses conséquences, étant donné qu’ils ne disposent pas des ressources nécessaires pour y faire face seuls. Dans une déclaration publique, le représentant du Saint-Siège à Genève a souligné l’appel lancé par le Vatican à la communauté internationale pour qu’elle travaille de manière collective et coordonnée, dans un esprit de solidarité, en plaçant la dignité humaine et la protection de notre planète au centre de tous les efforts.

Protection des droits des migrants

Le Saint-Siège, prenant note du rapport du Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l’homme dans le contexte du changement climatique, encourage les membres du Conseil à protéger les droits fondamentaux des migrants et des personnes touchées par les déplacements climatiques, en mettant en place des cadres juridiques appropriés et ciblés.

Le Pape François a à plusieurs reprises dénoncé “l’augmentation tragique du nombre de migrants cherchant à échapper à la pauvreté croissante causée par la dégradation de l’environnement, qui ne sont pas reconnus par les conventions internationales en tant que réfugiés”, a rappelé Mgr Putzer.

Le Saint-Siège salue les approches juridiques et politiques nationales, régionales et internationales en cours pour faire face aux déplacements climatiques, mais regrette qu’elles soient souvent limitées dans leur vision et influencées par des préoccupations économiques, ce qui accroît le risque d’exploitation, d’abus et de discrimination. Lors de son intervention à la COP27 en 2022, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, a souligné que “le visage humain de l’urgence climatique nous interpelle profondément” et que “nous avons le devoir moral de faire face à ses impacts humanitaires de plus en plus fréquents et graves, en particulier la migration forcée”.

Source Vatican News

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