Environ 93 % des Jordaniens sont musulmans, la majorité d’entre eux étant sunnite. La minorité chrétienne (6 % environ de la population) regroupe en premier lieu des orthodoxes, des catholiques et enfin quelques protestants, qui vivent à Amman ainsi que dans la vallée du Jourdain.
Les Chrétiens sont globalement bien intégrés dans la société jordanienne, la loi réservant un minimum de 9 sièges sur les 130 que compte le Parlement. Bien que beaucoup puissent jouir d’un niveau de liberté religieuse relativement élevé par rapport à d’autres pays du Moyen-Orient, la persécution est une réalité surtout pour les convertis d’origine musulmane :
Pour un converti, déclarer publiquement sa foi peut entraîner des passages à tabac, des arrestations ou même la mort.
L’État exerce une pression sur toutes les communautés chrétiennes, notamment par le biais de contrôles. Les églises non traditionnelles peuvent être harcelées par les autorités publiques, en particulier les églises qui évangélisent activement. Les chrétiens qui partagent activement leur foi ou aident les convertis peuvent être confrontés à une forte hostilité de la part des autorités.
La présence d’extrémistes islamiques, des djihadistes de retour de Syrie et d’Irak, se poursuit et constitue une menace pour la communauté chrétienne.
Témoignage d’un converti :
« Avant, j’étais un tyran, un fauteur de troubles. Je suis une nouvelle création maintenant en Jésus-Christ. Je lui ressemble de plus en plus. »
Les convertis peuvent se voir refuser des habilitations de sécurité et des emplois, ou se voient extorquer de l’argent par le biais d’amendes abusives. Au sein de leur communauté ils sont susceptibles d’être rejetés, attaqués ou expulsés.
Les hommes chrétiens peuvent également subir des pressions de la part des autorités pour recueillir des informations sur les nouveaux convertis.
Les femmes chrétiennes qui se convertissent sont exposées au harcèlement sexuel, aux restrictions de voyage, à la suppression de la garde de leurs enfants au mariage forcé et même à la mort. Un code vestimentaire spécifique suivant celui des musulmanes leur est imposé.
En vertu de la charia les mariages entre un chrétien et un musulman ne sont pas autorisés.