Alors que l’Église catholique se prépare à l’élection du successeur du pape François le 7 mai, les discussions en coulisses s’intensifient. Selon plusieurs sources proches du Vatican, un cardinal de poids aurait récemment partagé, à huis clos, une liste de candidats potentiels au profil conservateur, signe d’un désir partagé de retour à une ligne plus doctrinale et claire dans la gouvernance de l’Église.
Parmi les noms les plus fréquemment cités figure celui du cardinal Robert Sarah. Le prélat guinéen, ancien préfet de la Congrégation pour le culte divin, jouit d’une réputation de rigueur et de fidélité à la tradition. À 79 ans, il incarne une Église tournée vers le silence, la liturgie et la défense sans compromis de la foi.Le cardinal Péter Erdő, archevêque d’Esztergom-Budapest, apparaît également comme un sérieux prétendant. Juriste canonique respecté, ancien président du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, il est décrit comme un homme d’unité, fidèle à la doctrine, mais apte au dialogue.
Autre profil retenu : celui du cardinal Willem Eijk, archevêque d’Utrecht. Médecin et théologien, spécialiste en bioéthique, il s’est opposé publiquement aux ambiguïtés sur la morale sexuelle et la communion pour les divorcés remariés, se positionnant clairement contre les dérives pastorales du pontificat précédent.Le nom du cardinal Raymond Leo Burke, figure emblématique de l’aile la plus conservatrice de l’Église américaine, continue aussi de circuler. Bien qu’écarté des sphères décisionnelles, il reste une voix respectée chez les fidèles attachés à la tradition. Son opposition constante aux orientations de l’exhortation Amoris Laetitia en a fait un symbole de résistance.
Enfin, le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, complète cette première liste. Théologien reconnu, il s’est montré très critique à l’égard du synode sur la synodalité et des tentatives d’ouverture jugées confuses en matière de doctrine.
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À ces figures centrales s’ajoutent plusieurs autres cardinaux, au profil plus discret mais partageant une sensibilité semblable. Le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo au Sri Lanka, ancien secrétaire du culte divin, s’est illustré par sa défense de la liturgie traditionnelle. Le cardinal Dominique Mamberti, actuel préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, ancien « ministre des Affaires étrangères » du Saint-Siège, est apprécié pour son sens juridique et son attachement au droit canon. Le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque émérite de Gênes et ancien président de la Conférence épiscopale italienne, reste une figure d’équilibre et de discrétion. Le cardinal Daniel DiNardo, archevêque de Galveston-Houston, connu pour sa modération ferme, est également cité, tout comme le cardinal Thomas Collins, archevêque émérite de Toronto, respecté pour sa culture théologique et son amour de la liturgie.
Ces profils traduisent une attente partagée chez de nombreux fidèles : celle d’un pontificat recentré sur la vérité évangélique, la clarté doctrinale et la fidélité au dépôt de la foi. Alors que certains milieux politiques, comme l’entourage du président français Emmanuel Macron, sont soupçonnés de vouloir peser pour écarter les candidats traditionnels, cette liste conservatrice apparaît comme une réponse lucide à ces tentatives d’instrumentalisation.Dans une Église souvent fragilisée par les divisions internes et la confusion doctrinale, ces voix rappellent que la première mission du successeur de Pierre est d’affermir ses frères dans la foi. L’élection à venir ne sera pas simplement un choix de personne, mais une orientation donnée à toute l’Église : celle de la fidélité ou de la compromission. Le conclave de 2025 pourrait bien marquer un tournant décisif dans cette bataille spirituelle.
