Entre modernité et tradition, la commune de Domèvre-sur-Avière vient d’inaugurer une place rénovée qui conjugue respect de la laïcité et fidélité à l’héritage chrétien de la France. Preuve qu’il est possible de rénover l’espace public sans effacer les racines spirituelles et culturelles qui l’ont façonné, la place de l’église de Domèvre-sur-Avière a changé de visage. Après plusieurs années de réflexion et de travaux, les habitants ont découvert samedi 6 septembre un espace réaménagé, pensé à la fois pour le confort quotidien, l’esthétique et le respect de l’environnement. Une inauguration marquée par la présence de nombreuses personnalités locales et régionales.
Devant les élus, les associations et les habitants rassemblés, le maire et son équipe ont présenté le projet achevé. Plusieurs figures politiques avaient fait le déplacement, comme François Vannson, président du Conseil départemental, les sénateurs Jean Hingray et Daniel Gremillet, le député Stéphane Viry ou encore la conseillère régionale Sylvie Dalguerre. D’autres représentants, parmi lesquels le président des maires ruraux des Vosges Michel Fournier et de nombreux maires des communes voisines, étaient également présents. La préfète et le président du Conseil régional, excusés, n’avaient pu assister à la cérémonie.
L’idée de transformer la place de l’église remonte à 2019, après une étude conduite par le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement des Vosges. Les travaux, concrétisés en 2024, dépassent la simple rénovation. Selon la municipalité, « ce projet traduit une volonté de repenser le cœur du village pour en faire un lieu pratique, accueillant et durable ».Au cœur de ce nouvel aménagement, la statue du Sacré-Cœur, restaurée avec soin par un habitant de Thaon-les-Vosges, occupe une place particulière. Loin de contredire la neutralité de l’espace public, sa présence illustre au contraire « une laïcité respectueuse, qui n’efface pas les racines spirituelles et culturelles d’un territoire ».
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La France, marquée par un héritage chrétien multiséculaire, trouve dans ce type de réalisation une cohérence : « préserver et mettre en valeur un patrimoine religieux tout en offrant à l’ensemble des citoyens un lieu commun, ouvert et fonctionnel ».
À côté du monument aux morts et de la borne Koufra, rappelant les sacrifices et la liberté reconquise, la statue du Christ s’inscrit dans un ensemble qui unit mémoire nationale et mémoire spirituelle. Le site vosgestelevision.tv précise que cette rénovation illustre « la manière dont un village peut conjuguer modernité, respect de l’environnement et fidélité à son histoire », confirmant la portée symbolique de cette inauguration.Avec un coût global de 379 249 € HT, la commune n’aurait pas pu mener ce projet seule. Pas moins de six partenaires ont apporté leur soutien financier, de la Région Grand Est à l’État, en passant par l’Agence de l’Eau Rhin Meuse et le Conseil départemental des Vosges. La participation de l’Office national des anciens combattants a permis de financer la restauration du monument aux morts. La municipalité précise que « la recherche de subventions, longue et exigeante, a été décisive pour la concrétisation de ce chantier ».
Entre mémoire et modernité, la nouvelle place de l’église devient un espace central de vie et de rencontres. Pour les habitants, « elle illustre le lien entre passé, présent et avenir », et marque une étape importante dans l’évolution du cœur de Domèvre-sur-Avière. Elle témoigne aussi d’un choix : celui de « faire vivre la laïcité comme une ouverture, et non comme un effacement, en respectant les signes visibles d’un héritage qui structure l’identité des lieux ».