Sur le site claves.org ( site de la Fraternité Saint Pierre) l’abbé Jean de Massia nous livre une réflexion très intéressante sur le vrai sens de la liberté particulièrement en cette période estivale.
Dans notre quête de liberté durant les vacances, nous respirons l’air frais et échappons aux contraintes du quotidien. Nous nous libérons des agendas, des horaires stricts et des ordres imposés par les figures d’autorité. Cependant, est-ce réellement cela, la liberté ?
L’abbé Jean de Massia précise que la liberté est une notion complexe et mystérieuse:
« D’un côté, il est faux de dire que celui qui fait ce qu’il veut, tout ce qui lui passe par la tête, est libre. » En réalité, si nous nous adonnons à faire le mal, nous nous enchaînons à nos péchés, et notre âme se rétracte, loin de sa véritable essence.
Le mal nous emprisonne et nous rend esclaves de nos propres actes. En cédant à nos désirs égoïstes et destructeurs, nous nous éloignons du bien et de Dieu. Saint Paul en parle avec expérience, « Je ne fais pas le bien que je veux, je fais le mal que je ne veux pas. […] Qui me libèrera de mon corps de mort ?«
La réponse à cette question réside dans le Christ. C’est lui qui nous libère du mal, de nos péchés et de la faiblesse qui nous fait chuter.
Pour devenir réellement libres, nous devons choisir délibérément le bien, être esclaves du bien et de Dieu.
« Être saint, c’est devenir l’esclave du bien : ‘affranchis du péché, et devenu esclave de Dieu, vous aurez la vie éternelle' ».
Cette liberté paradoxale nous rappelle que nous sommes des créatures dépendantes et que nous avons le choix de notre maître. Opter pour l’esclavage de Dieu par le bien nous conduit vers le bonheur, alors que l’esclavage du mal par le péché nous entraîne dans la tristesse et la déchéance.
Devenir esclave du bien requiert un cheminement spirituel. Cela se réalise grâce à la grâce divine que nous recevons dans les sacrements et par l’acquisition de vertus. Ces bonnes habitudes nous permettent de nous rapprocher du bien et de Dieu, de sorte que notre âme est libérée des chaînes des mauvaises habitudes et des péchés.
Bien que sur terre, nous ne serons jamais totalement libres de pécher, nous aspirons au jour où, au Ciel, notre âme sera enfin pleinement libre. Notre soif de liberté sera comblée, car notre cœur reposera en Dieu, sans pouvoir le perdre.
En ces moments de vacances, tandis que nous goûtons à la liberté de faire ce que nous voulons, réfléchissons à nos désirs profonds. Écoutons notre âme, qui désire ardemment le bien et Dieu. Donnons-lui ce qu’elle souhaite réellement :
« Pour obtenir tout ce que nous voulons, nous devrions ne vouloir que Dieu ».
C’est ainsi que nous pourrons entamer un véritable cheminement vers l’émancipation véritable et découvrir le bonheur authentique dans la liberté d’être esclaves du bien.