Un groupe éminent de personnalités publiques britanniques a lancé un appel au Saint-Siège pour préserver ce qu’ils qualifient de « magnifique » artefact culturel représenté par la messe traditionnelle latine de l’Église catholique.
En 2021, le pape François a introduit des restrictions significatives sur la célébration de la messe selon le Missel romain de 1962, également connue sous le nom de forme extraordinaire du rite romain et de messe tridentine. Bien que des rumeurs de nouvelles restrictions aient circulé récemment, aucune directive officielle n’a encore été promulguée.
Dans une lettre publiée dans le journal londonien The Times le 2 juillet 2024, un groupe de personnalités britanniques a exprimé ses inquiétudes face à la possibilité de nouvelles limitations à cette liturgie ancienne. « Récemment, des informations inquiétantes ont été rapportées de Rome selon lesquelles la messe en latin serait bannie de presque toutes les églises catholiques », ont-ils écrit. « C’est une perspective douloureuse et déroutante, en particulier pour le nombre croissant de jeunes catholiques dont la foi a été nourrie par cette messe. »
CNA nous indique que parmi les signataires figurent des figures éminentes telles que Bianca Jagger, Tom Holland, Julian Lloyd Webber et Sir Nicholas Coleridge. Ils décrivent la messe latine comme une « cathédrale » de « texte et de gestes », imprégnée de plusieurs siècles d’histoire. « La capacité de l’ancien rite à encourager le silence et la contemplation est un trésor difficile à reproduire et, une fois disparu, impossible à reconstruire », ont-ils souligné.
Ils ont également fait référence à une pétition similaire datant de 1971, qui avait conduit à l’« indult Agatha Christie », permettant à la forme extraordinaire de perdurer en Angleterre. Cette pétition, tout comme celle de cette semaine, se veut « entièrement œcuménique et apolitique », rassemblant des signataires de divers horizons religieux et non religieux.
En 2021, le pape François avait exprimé sa tristesse devant l’utilisation de la forme extraordinaire comme un rejet des réformes liturgiques du concile Vatican II. « Douter du concile, avait-il déclaré à l’époque, c’est douter de l’Esprit Saint lui-même qui guide l’Église. »
