L’église Sainte-Croix-des-Pelletiers à Rouen, un joyau architectural déchu, pourrait devenir le théâtre d’une transformation qui dépasse le simple réaménagement. Après l’abandon du projet initial par les fondateurs de Now Coworking, deux nouveaux candidats se sont positionnés pour “redonner vie” ou plutôt une utilité à ce lieu qui fut jadis la maison de Dieu.
Mais derrière ces propositions se cache une question cruciale : que perdons-nous réellement lorsque nous transformons ces lieux sacrés en espaces de loisirs modernes ou en centre de co-working?
Le site Actu.fr nous indique que deux nouveaux prétendants ont émergé : le groupement ESCP, proposant une polyvalence culturelle incluant concerts et galeries d’art, et le projet La Nef, axé sur le cinéma et la musique classique.
Bien que ces projets présentent une façade attrayante pour tout athée qui se respecte, ils sont la preuve vivante de la déchristianisation contemporaine. En transformant un édifice religieux en lieu de culture ou en centre d’affaires , nous sacrifions quelque chose d’irremplaçable, notre seul trésor: notre foi .
La déchristianisation à vitesse grand V à laquelle nous assistons semble irrémédiable, cet abandon de Dieu prend différentes formes et les désacralisations des églises sont peut-être la forme la plus désolante et la plus visible.
Élizabeth Labaye, conseillère municipale déléguée au patrimoine affirme « il est essentiel que les projets soient respectueux du patrimoine et ouverts sur le quartier », on ne parle plus que de patrimoine…l’Esprit n’est plus là…
le site actu.fr indique que le groupe ESCP propose « un lieu très polyvalent où vont se mêler concerts, spectacles, galerie d’art, et petite restauration ». Cette vision, bien que moderne et dynamique, pourrait-elle redonner la dignité d’un lieu qui, autrefois, était dédié à la prière et à la communion avec les fidèles ?
Le projet La Nef, quant à lui, envisage une « petite salle de cinéma » et un espace café-musical. Bref un espace de consommation culturelle.
Ce phénomène est encore plus marqué au Canada ou des dizaines d’églises ne trouvent pas preneur sur le marché de l’immobilier.
Les partisans de ces transformations, en toute bonne foi, arguent que ces projets redonneront vie à des bâtiments historiques et les intègreront dans la vie contemporaine, mais la reconversion des églises en centres culturels ou en espaces de coworking soulève des interrogations profondes sur notre relation avec notre foi.
Il est impératif de se demander si cette nouvelle vie ne se fait pas au détriment de leur Véritable Essence.
