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Deux nouveaux véhicules pour le pape Léon XIV : une Église verte, une liturgie verte… et des déplacements électriques

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Le pape Léon XIV a reçu deux véhicules électriques compacts conçus pour ses déplacements privés et ses voyages apostoliques à l’étranger

Selon un communiqué du Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, deux véhicules électriques ont été remis au pape Léon XIV lors d’un entretien privé à Castel Gandolfo avec une délégation des entreprises Exelentia et Club Car. Ces véhicules ont été spécialement conçus pour répondre aux besoins des voyages du Souverain Pontife à l’étranger.Fruit d’un partenariat entre les fabricants et la Gendarmerie vaticane, qui a supervisé toutes les étapes du projet, ces véhicules sont des modèles personnalisés basés sur les plateformes électriques de la marque Garia. Ils sont décrits comme respectant les standards de sécurité requis pour les déplacements pontificaux et adaptés au transport aérien longue distance sans nécessiter de démontage.

Parmi les particularités techniques, les véhicules sont dotés d’un manchon avant et d’appuis latéraux destinés à faciliter l’accès et la sortie du pape lors de ses apparitions publiques. Le communiqué souligne également l’absence d’émissions sonores et polluantes, ainsi qu’une attention portée aux dimensions et à l’efficacité du transport.

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Le projet a été mené en lien avec ITA Airways, notamment pour l’évaluation des contraintes logistiques liées aux déplacements internationaux. L’ensemble du travail a été présenté comme une collaboration visant à répondre aux exigences pratiques des tournées apostoliques.Ce type de véhicule s’inscrit dans une continuité d’adaptation des moyens logistiques aux déplacements pontificaux. Il faut rappeler que le Saint-Siège a déjà eu recours à différents modèles électriques ou hybrides par le passé, notamment sous les pontificats de Benoît XVI et François.

Si l’initiative s’inscrit dans une logique technique et logistique, elle s’insère aussi dans un contexte plus large. Le même jour, à Rome, un nouveau formulaire liturgique centré sur la ,Missa pro custodia creationis ,a été officiellement présenté. Appelé à figurer parmi les messes pour « diverses nécessités » du Missel romain, ce texte, promulgué par le pape Léon XIV à la Pentecôte, vient renforcer l’ancrage visible de l’écologie dans la vie de l’Église. Certains observateurs n’ont pas manqué de relever les implications d’une telle évolution, évoquant une possible « liturgie verte », voire une dérive vers une forme d’idéologie, là où l’Église dispose déjà, dans son trésor liturgique, de ressources anciennes pour exprimer le lien entre l’homme et la création. Le débat reste ouvert.

Cette remise a également permis de remettre en lumière Castel Gandolfo, résidence d’été des papes durant des siècles, que le pape François avait choisi de ne plus utiliser, préférant rester au Vatican même durant les mois d’été. Sous le pontificat de Léon XIV, le lieu retrouve progressivement son statut de centre actif de la vie pontificale, avec des rencontres officielles, des audiences privées et certaines remises protocolaires, comme celle des véhicules électriques. Ce retour à Castel Gandolfo marque un certain rééquilibrage entre tradition et modernité dans l’organisation de la vie du Saint-Siège. Le site, devenu en partie musée sous François, semble désormais redevenir un espace de gouvernement et de représentation

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