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[ DOCUMENT ] Synodalité : la méthode de François sera t-elle intégralement poursuivie sous Léon XIV ?

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INTEGRALITE DU TEXTE TRADUIT EN FRANCAIS - Publié ce 7 juillet 2025, le document “Secrétariat général du Synode : pistes pour la phase d'application du Synode” entend poser les fondements pratiques d’une Église plus « synodale ». Derrière les appels à l’écoute et au discernement, se profile une reconfiguration ecclésiale profonde, acceptée pour l’instant par le pape Léon XIV. Mais pour combien de temps ?

Le texte publié par le Secrétariat général du Synode ne vise pas à relancer une nouvelle consultation, mais à entrer dans une phase de transformation concrète de l’Église. Il propose un véritable plan d’action pastoral, où l’on parle désormais d’objectifs, de résultats, de méthodes, de calendrier, d’évaluation, de formation, et de stratégies de communication. Le vocabulaire même du document — qui évoque notamment une base de données à renseigner à Rome ou la formation de « facilitateurs », révèle une approche inédite dans l’histoire récente de l’Église. Le ton est technique, procédural, et pourrait surprendre ceux qui attendaient une orientation plus spirituelle ou doctrinale.

L’un des points les plus soulignés concerne le rôle de l’évêque diocésain. Le document affirme qu’il reste le « premier responsable » du processus, mais précise aussitôt qu’il est invité à agir selon un « style synodal ». Autrement dit, l’évêque ne décide plus seul, mais doit favoriser le discernement collectif en s’appuyant sur des conseils, des équipes synodales, et une dynamique d’écoute. Ce glissement n’est pas anodin : il transforme l’autorité reçue dans la succession apostolique en une fonction de régulation d’un processus partagé. On attend de l’évêque qu’il valide un chemin collectif et qu’il le fasse dans une attitude d’humble accompagnement, en reconnaissant les « résistances » et les « diversités légitimes » au sein de son diocèse.

Les équipes synodales, dont l’installation est encouragée dans chaque Église locale, auront pour mission d’animer ce processus dans la durée. Elles seront les moteurs de la « conversion synodale » attendue : relancer la participation des baptisés, renouveler les pratiques pastorales, encourager des formes d’écoute communautaire. Il est même prévu qu’elles soient enregistrées dans une base de données du Vatican, via un lien dédié, ce qui témoigne d’une volonté de centralisation du suivi tout en promouvant la décentralisation des initiatives. La mise en œuvre sera donc à la fois locale et sous contrôle romain.Le document insiste également sur la notion de « conversation dans l’Esprit », considérée comme le cœur méthodologique du Synode. Cette pratique spirituelle, consistant à partager en silence et en prière ce que chacun perçoit de la volonté de Dieu, est proposée comme base commune à toutes les étapes du processus. Elle sert à éviter les polémiques ou les affrontements idéologiques, mais son efficacité réelle dans des contextes de tension ecclésiale reste à démontrer.

Sur le plan ecclésiologique, le texte laisse en suspens des questions majeures. Aucune articulation claire n’est faite entre ce processus synodal et les exigences doctrinales. L’unité dans la foi semble présupposée, mais non garantie. Le rôle du magistère apparaît en filigrane, mais sans précision sur ses modalités d’intervention en cas de divergence. Ce flou peut inquiéter. Il laisse penser que l’Église est appelée à se réinventer par la pratique, sans cadre théologique explicite.

Le pape Léon XIV a laissé publier ce texte sans en modifier la structure ou le fond, validant ainsi le calendrier mis en place par François. Pourtant, dans son premier salut aux fidèles, Léon XIV avait averti que la synodalité ne devait pas conduire à la confusion doctrinale. Or ce document, par sa nature même, entretient l’ambiguïté : il promeut un modèle d’Église en mutation, où l’écoute de tous semble primer sur la transmission de la vérité reçue.Ce choix de continuité pose question. Le nouveau pape souhaite-t-il s’inscrire dans la ligne de François ou prépare-t-il un infléchissement discret ? Les voix critiques qui s’étaient élevées lors des phases précédentes du Synode ne sont pas reprises ici. Aucune ouverture à des formes traditionnelles de consultation (notamment liturgique ou théologique) n’est envisagée. Tout se concentre sur une logique d’accompagnement des changements pastoraux, dans un climat d’enthousiasme méthodologique.

Au final, cette publication du 7 juillet 2025 s’inscrit dans un processus plus vaste de transformation culturelle de l’Église, où les structures locales sont appelées à évoluer profondément. Mais une question demeure : peut-on durablement faire reposer l’unité de l’Église sur des processus participatifs sans affaiblir sa cohérence doctrinale ? Et surtout, Léon XIV, qui semble tolérer pour l’instant cet héritage, en assumera-t-il jusqu’au bout les conséquences ? Ou posera-t-il, en temps voulu, les limites de cette « synodalité permanente » voulue par son prédécesseur ?

Secrétariat Général du Synode : Pistes pour la phase de mise en œuvre du Synode – 07.07.2025

[B0484]

« Nous vivons un moment de grande intensité spirituelle. La mort du pape François nous a profondément touchés, et nous continuons de prier le Seigneur pour qu’il l’accueille dans sa paix et lui accorde la récompense de son service à l’Église. En même temps, nous rendons grâce à Dieu pour l’élection du Saint-Père Léon XIV, qui dès les premiers instants nous a encouragés à poursuivre notre engagement dans le chemin synodal, nous rappelant que nous sommes « une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, le dialogue, toujours ouverte à accueillir, comme cette place, avec les bras ouverts, tous, tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, du dialogue et de l’amour »[1].

C’est cette même conviction qui anime profondément le Document final (DF) de la XVIe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques, Pour une Église synodale : communion, participation, mission, approuvé au terme de la Deuxième Session de l’Assemblée synodale, le 26 octobre 2024. La forme synodale de l’Église est au service de sa mission, et tout changement dans la vie de l’Église a pour but de la rendre plus apte à annoncer le Royaume de Dieu et à témoigner de l’Évangile du Seigneur aux hommes et aux femmes de notre temps. C’est là la clé pour interpréter fidèlement le DF, et surtout pour le mettre en pratique.

Nous vivons dans un monde enlisé dans une spirale de violence et de guerre sans fin, qui peine toujours plus à créer des occasions de rencontre et de dialogue en vue du bien commun et de la paix. Ce monde a plus que jamais besoin d’une Église qui sache être « dans le Christ comme le sacrement, c’est-à-dire le signe et l’instrument de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain » (Lumen gentium, n. 1 ; cf. DF, n. 56). Dans la diversité des contextes du monde, le Synode « constitue un acte supplémentaire de réception du Concile, en prolonge l’inspiration et relance pour le monde d’aujourd’hui sa force prophétique » (DF, n. 5).

C’est l’urgence de cette mission qui nous pousse à avancer dans la mise en œuvre du Synode, une tâche dont tous les baptisés sont coresponsables. De nombreuses Églises locales, dans toutes les régions du monde, s’y engagent avec enthousiasme. Nous désirons les remercier et les inviter à poursuivre leur chemin avec générosité : elles mènent un engagement précieux pour l’Église tout entière. Ce texte peut leur offrir un horizon pour se repérer, et surtout les invite à partager leurs initiatives, contribuant ainsi à un discernement ecclésial plus large.

D’autres Églises se posent encore la question de savoir comment entreprendre cette phase de mise en œuvre ou n’en sont qu’à leurs débuts. Nous les encourageons à avancer avec courage, à affronter les résistances et les difficultés – qu’elles soient pratiques ou de fond – avec liberté et parrhesia : elles aussi ont une contribution précieuse à offrir, et ce serait une perte pour toute l’Église si leur voix restait silencieuse.

Le Secrétariat Général du Synode reste disponible pour les unes et les autres, pour les écouter, les accompagner, soutenir leurs efforts, et surtout pour contribuer à animer le dialogue et l’échange de dons entre les Églises, au bénéfice de toute l’Église et de son unité. C’est de cette manière que nous entendons remplir la tâche d’accompagnement de la phase de mise en œuvre du Synode, que nous a confiée le pape François le 11 mars dernier, et que le pape Léon XIV a confirmée le 26 juin dernier, lors de sa première rencontre avec le XVIe Conseil Ordinaire du Secrétariat Général du Synode, en nous encourageant à continuer. L’intention est de faire en sorte que l’on progresse en ayant à cœur l’unité de l’Église, « en harmonisant la réception dans les différents contextes ecclésiaux »[2], sans rien enlever à la responsabilité propre de chaque Église locale. En s’alignant « sur les indications du Document final, l’objectif est de rendre concrète la perspective de l’échange des dons entre les Églises et dans l’Église tout entière » (cf. DF, nn. 120-121)[3].

Les Pistes proposées ici s’inscrivent dans cette perspective de service. Elles s’adressent à tout le Peuple de Dieu, sujet du chemin synodal, et en particulier aux évêques et éparques, aux membres des équipes synodales et à tous ceux qui, à divers titres, sont engagés dans la phase de mise en œuvre, dans le but de leur manifester notre soutien et de poursuivre le dialogue qui a marqué tout le processus synodal. Leur contenu puise d’ailleurs aux réflexions parvenues des Églises au cours des derniers mois et aux fruits des expériences qu’elles ont partagées. Sur la base des contributions et des questions reçues des Églises, et de ce qui paraîtra utile, le Secrétariat proposera d’autres impulsions et instruments pour accompagner et soutenir cet effort commun, dans l’espérance de rendre la phase de mise en œuvre du Synode encore plus féconde.

Nous confions à l’intercession de Marie, Reine des Apôtres et Mère de l’Église, ainsi qu’aux saints Apôtres Pierre et Paul, dont nous célébrons aujourd’hui la solennité, cette nouvelle étape du chemin synodal que nous poursuivons ensemble en tant que Peuple de Dieu.

Vatican, 29 juin 2025
Solennité des saints Apôtres Pierre et Paul

Mario Card. Grech

Secrétaire Général « 

Présentation

Les présentes Pistes, préparées par le Secrétariat Général du Synode avec l’avis favorable de son Conseil Ordinaire et approuvées par le Saint-Père Léon XIV, s’inscrivent dans le cadre du service d’accompagnement de la phase de mise en œuvre du Synode assuré par le Secrétariat Général lui-même. Elles poursuivent un double objectif. D’une part, elles visent à offrir aux Églises locales du monde entier un cadre de référence partagé qui facilite la marche commune. D’autre part, elles promeuvent le dialogue qui conduira toute l’Église à l’Assemblée ecclésiale d’octobre 2028, selon les étapes suivantes, déjà communiquées dans la Lettre du 15 mars dernier :

  • Juin 2025 – décembre 2026 : parcours de mise en œuvre dans les Églises locales et leurs regroupements ;
  • Premier semestre 2027 : assemblées d’évaluation dans les diocèses et les éparchies ;
  • Deuxième semestre 2027 : assemblées d’évaluation dans les conférences épiscopales nationales et internationales, les structures hiérarchiques orientales et autres regroupements d’Églises ;
  • Premier quadrimestre 2028 : assemblées continentales d’évaluation ;
  • Octobre 2028 : assemblée ecclésiale au Vatican.

Le texte des Pistes, auquel s’ajouteront d’autres documents selon les besoins, trace un profil de la phase de mise en œuvre en répondant à certaines questions fondamentales que le Secrétariat a souvent reçues ces derniers mois. Il est structuré selon le plan suivant :

  1. Qu’est-ce que la phase de mise en œuvre et quels sont ses objectifs ?
  2. Qui participe à la phase de mise en œuvre ? Avec quelles missions et responsabilités ?
    • 2.1. La responsabilité de l’évêque diocésain ou éparchial
    • 2.2. Le rôle des équipes synodales et des organismes de participation
    • 2.3. Le rôle des regroupements d’Églises
    • 2.4. Le service du Secrétariat Général du Synode
  3. Comment utiliser le Document final (DF) dans la phase de mise en œuvre ?
    • 3.1. Garder la vision d’ensemble
    • 3.2. Miser sur la concrétude des pratiques
  4. Avec quelle méthode et quels instruments avancer dans la phase de mise en œuvre ?
    • 4.1. Le discernement ecclésial
    • 4.2. Concevoir et accompagner des processus dans un style synodal

1. Qu’est-ce que la phase de mise en œuvre et quels sont ses objectifs ?

Il s’agit de la dernière des trois phases du Synode prévues aux articles 19-21 de la Constitution apostolique Episcopalis communio (15 septembre 2018). Elle suit la phase de consultation et d’écoute du Peuple de Dieu (2021-2023), puis la phase célébrative avec les deux sessions de l’Assemblée du Synode des Évêques (octobre 2023 et octobre 2024), lesquelles ont permis un discernement fondé sur cette écoute. Comme l’explique Episcopalis communio : « le processus synodal a non seulement pour point de départ, mais aussi pour point d’arrivée le Peuple de Dieu, sur lequel doivent se déverser les dons de grâce accordés par l’Esprit Saint à travers l’assemblée des Pasteurs » (n° 7).

La phase de mise en œuvre a été ouverte par le pape François avec la Note d’accompagnement du 24 novembre 2024, par laquelle il a remis à toute l’Église le Document final. Dans un geste sans précédent dans l’histoire de l’institution synodale, il déclare que ce Document final « fait partie du Magistère ordinaire du Successeur de Pierre » (cf. EC 18 § 1 ; CEC 892), et demande qu’il soit reçu comme tel. Ce DF, dans son intégralité, devient donc le point de référence pour la mise en œuvre. En même temps, la Note rappelle que son application demande des médiations : « les Églises locales et les regroupements d’Églises sont désormais appelés à mettre en œuvre, dans leurs contextes respectifs, les indications autorisées contenues dans le Document, à travers les processus de discernement et de décision prévus par le droit et par le Document lui-même ».

L’objectif de cette phase est d’expérimenter des pratiques et des structures renouvelées, qui rendent la vie de l’Église toujours plus synodale, selon la perspective globale tracée par le DF, en vue d’une mission d’évangélisation plus efficace. Ce travail inclut l’approfondissement théologique et canonique nécessaire, mais surtout un effort de discernement pour identifier ce qui est le plus approprié et potentiellement fécond dans chaque contexte local. Concrètement, la priorité est d’offrir au Peuple de Dieu de nouvelles occasions de cheminer ensemble et de réfléchir à ces expériences pour en recueillir les fruits en vue de la mission et les partager.

Soulignons que cette mise en œuvre ne constitue pas un exercice ou une tâche imposée par Rome, mais fait partie intégrante de la vie ordinaire des Églises. Chaque Église locale, chaque paroisse peut vivre la synodalité dans sa pastorale quotidienne, améliorant sa mission grâce au discernement ecclésial que l’Esprit Saint nous inspire aujourd’hui. Le DF invite les Églises locales à mettre en place aussi « des parcours de formation pour réaliser une conversion synodale tangible dans les diverses réalités ecclésiales » (DF, n. 9). La phase d’application veut donc avoir un impact réel sur la vie de l’Église et le fonctionnement de ses structures et institutions. Si elle devait se limiter à formuler des hypothèses abstraites, elle échouerait à atteindre son but et gaspillerait le capital d’enthousiasme que le processus synodal a suscité.

De plus, cette phase représente une opportunité pour maintenir vivant l’échange de dons qui fait croître la communion des Églises locales au sein de l’unique Église, manifestant sa catholicité dans le respect des légitimes diversités. Ces dernières nourrissent la créativité, inspirant de nouvelles formes de synodalité et renforçant la fécondité missionnaire. Il est donc essentiel que les fruits des expériences menées dans différents contextes soient partagés et diffusés, alimentant le dialogue entre les Églises. C’est ainsi que prend vie un nouveau processus de dialogue dans chaque Église et entre les Églises, à partir du DF.

Il faut également souligner que la phase d’application n’est pas un retour en arrière, ni une simple répétition de ce qui a été déjà vécu : les étapes et les objectifs sont tout autres. Le point de référence est le DF, qui exprime le consensus atteint au terme du discernement des Pasteurs venant de toutes les Églises, et qui, en tant que part du magistère ordinaire du Successeur de Pierre, engage l’ensemble du Peuple de Dieu en indiquant la direction à suivre. L’expérience récente montre combien il est fécond de se reconnecter aux étapes précédentes et à ce qui a été appris, pour que l’Église locale recueille les fruits du chemin parcouru par les autres Églises et par toute l’Église.

Devenir une Église synodale requiert une connaissance qui ne s’acquiert que par l’expérience, et ouvre un chemin vers la rencontre avec le Seigneur. C’est ce qu’ont vécu les participants à l’Assemblée synodale ; ce n’est pas un hasard si le DF commence en témoignant que « vivant la conversation dans l’Esprit, en nous écoutant les uns les autres, nous avons perçu Sa présence au milieu de nous : la présence de Celui qui, en donnant l’Esprit Saint, continue à susciter dans Son Peuple une unité qui est harmonie des différences » (DF, n. 1). C’est aussi l’expérience vécue, et toujours en cours, dans les Églises locales et leurs regroupements.

La phase de mise en œuvre commence durant le Jubilé de l’Espérance. Cette coïncidence nous a conduits à placer un rendez-vous important dans les mois à venir : le Jubilé des équipes synodales et des organismes de participation, prévu du 24 au 26 octobre 2025, dont l’organisation est confiée au Secrétariat Général du Synode. Ce sera une grâce de vivre ensemble un moment fort de spiritualité, en union avec tout le Peuple de Dieu, et aussi une occasion de tisser des liens, d’échanger des expériences et de mieux se synchroniser en vue des étapes suivantes.

2. Qui participe à la phase de mise en œuvre ? Avec quelles missions et responsabilités ?

La phase de mise en œuvre est un processus ecclésial à part entière, qui engage toutes les Églises en tant que sujets de la réception du Document final (DF), et donc l’ensemble du Peuple de Dieu, hommes et femmes, dans la diversité des charismes, vocations et ministères qui l’enrichissent, ainsi que dans les différentes formes concrètes de sa vie (petites communautés chrétiennes, communautés ecclésiales de base, paroisses, associations et mouvements, communautés de consacrés et consacrées, etc.).

Puisque la synodalité est une « dimension constitutive de l’Église » (DF, n. 28), il ne peut s’agir d’un parcours réservé à un cercle de « passionnés ». Bien au contraire, il est essentiel que ce nouveau processus contribue concrètement à élargir les possibilités de participation et l’exercice de la coresponsabilité différenciée de tous les baptisés, hommes et femmes (DF, n. 36), dans un esprit de réciprocité. Il est également crucial qu’il cherche à impliquer ceux qui, jusqu’à présent, sont restés en marge du processus de renouveau ecclésial qu’est le Synode, tels que les personnes et groupes aux identités culturelles et conditions sociales diverses, en particulier les pauvres et les exclus (ibid.).

De nombreuses Églises ont déjà mis en place des parcours pour rendre ordinaire, dans leur vie, l’engagement d’être une Église à l’écoute, et beaucoup soulignent que l’écoute des jeunes est une priorité. Il est aussi nécessaire d’accorder une attention particulière à l’écoute de ceux qui ont exprimé des doutes ou des réticences vis-à-vis du processus synodal : pour cheminer véritablement ensemble, nous ne pouvons nous priver de leur point de vue.

Pour cela, toutes les Églises sont invitées à continuer à chercher des outils d’écoute adaptés à la grande diversité des contextes dans lesquels vit et agit la communauté chrétienne, sans se limiter au seul cadre paroissial – comme cela a pu être le cas lors de la phase d’écoute – mais en impliquant aussi les écoles et universités, les centres d’accueil et d’écoute, les hôpitaux et les prisons, l’environnement numérique, etc.

Dans le même esprit, la phase de mise en œuvre représente une opportunité propice pour renforcer les liens entre les diverses composantes de la communauté chrétienne, « de manière à créer un échange de dons au service de la mission commune » (DF, n. 65). Cela inclut les communautés et réalités apostoliques liées aux Instituts de vie consacrée et Sociétés de vie apostolique, ainsi que les associations, mouvements et nouvelles communautés. « Bien souvent, c’est leur action, aux côtés de nombreuses personnes isolées ou de groupes informels, qui porte l’Évangile dans les lieux les plus divers » (DF, n. 118), et le chemin d’une Église synodale a besoin de cette dynamique.

2.1. La responsabilité de l’évêque diocésain ou éparchial

Parce qu’il s’agit d’un processus ecclésial au sens le plus plein du terme, le premier responsable de la phase d’application dans chaque Église locale est l’évêque diocésain ou éparchial. Il lui revient de l’ouvrir, d’en indiquer officiellement les délais, les méthodes et les objectifs, d’en accompagner le déroulement et de la conclure en en validant les résultats. Ce sera l’occasion de pratiquer un exercice de l’autorité dans un style synodal, selon ce qu’enseigne le DF :

« Celui qui est ordonné évêque ne reçoit pas un ensemble de prérogatives et de tâches à exercer seul. Il reçoit plutôt la grâce et la mission de reconnaître, discerner et unir les dons que l’Esprit répand sur les individus et les communautés, en agissant dans le lien sacramentel avec les prêtres et les diacres, coresponsables avec lui du ministère dans l’Église locale » (DF, n. 69).

Celui qui reçoit ce don et assume cette mission peut reconnaître et confirmer avec autorité le caractère synodal du chemin parcouru par la communauté ecclésiale et les fruits qu’il a portés, promouvant ainsi l’unité de l’Église, laquelle – disait saint Jean-Paul II –

« n’est pas uniformité, mais intégration organique des diversités légitimes » (Novo millennio ineunte, n. 46, cité dans DF, n. 39),
et manifestant l’action de l’Esprit, maître de l’harmonie.

L’Esprit Saint agit avec liberté, suscitant des initiatives dans le Peuple de Dieu là où Il le juge bon : la tâche de l’autorité est de reconnaître ces dons, d’accueillir l’invitation à élargir le regard qu’ils portent en eux, d’encourager leur fécondité et de favoriser la diversité, afin d’enrichir l’échange des dons qui nourrit la communion ecclésiale.

En tant que « principe et fondement visible de l’unité dans leurs Églises particulières » (Lumen gentium, n. 23),
les évêques sont appelés à susciter et soutenir la participation de tous les membres de la portion du Peuple de Dieu qui leur est confiée. En effet, dans chaque diocèse ou éparchie, certains ont un désir profond de synodalité, qu’il convient d’écouter, et sont prêts à s’engager avec enthousiasme, en pouvant également formuler des propositions utiles. D’autres, en revanche, auront besoin d’être aidés à s’ouvrir à l’action de l’Esprit, en commençant par l’écoute de leurs résistances.

Pour accomplir efficacement cette mission, les évêques devront impliquer, outre l’éventuel évêque coadjuteur ou les évêques auxiliaires :

a) les prêtres et les diacres :
Il leur revient de collaborer avec l’évêque dans le discernement des charismes, l’accompagnement et la conduite de l’Église locale, avec une attention particulière au service de l’unité (DF, n. 72). Le DF rappelle que :

« L’expérience du Synode peut aider les évêques, prêtres et diacres à redécouvrir la coresponsabilité dans l’exercice du ministère » (DF, n. 74)
et la dimension synodale de leur vocation. Cela favorisera aussi un plus grand engagement des prêtres.

b) les organismes de participation diocésains :
Le Conseil presbytéral, le Conseil pastoral, le Conseil des affaires économiques. Chacun, selon son rôle propre, est impliqué dans les processus de discernement ecclésial et dans l’élaboration des décisions qu’implique nécessairement l’application du Synode. Le DF rappelle :

« Il convient d’agir sur leur fonctionnement, en adoptant une méthode de travail synodale » (DF, n. 105).

c) l’équipe synodale diocésaine ou éparchiale, chargée plus particulièrement de l’animation du processus (cf. section suivante).

Dans de nombreux lieux, l’expérience a montré que l’adoption de procédures synodales pour le discernement et la prise de décisions, selon les numéros 87 à 94 du DF, ne diminue pas mais renforce l’autorité de l’évêque, facilitant la réception et la mise en œuvre des décisions prises.

2.2. Le rôle des équipes synodales et des organismes de participation

L’expérience de la phase de consultation a montré à quel point les équipes synodales ont été précieuses. Nommées et accompagnées par l’évêque, elles sont des instruments essentiels pour animer la vie synodale ordinaire des Églises locales. Leur contribution sera également déterminante dans la phase d’application : les équipes existantes devront donc être valorisées ou renouvelées, celles qui ont été suspendues réactivées et complétées, et de nouvelles équipes constituées là où cela n’a pas encore été fait.

Les critères de composition restent les mêmes que pendant la consultation : laïques, prêtres, diacres, personnes consacrées de tous âges, représentants diverses cultures et parcours de formation, incarnant la variété des ministères et charismes de l’Église. Il n’est donc pas possible de fixer des règles universelles de composition. Pour garantir un lien avec la pastorale diocésaine, il est souhaitable que certains responsables diocésains en fassent partie. Pour éviter tout repli sur soi, comme pour les autres organismes de participation (cf. DF, n. 106), il est bon que les équipes synodales incluent aussi des personnes engagées dans le témoignage chrétien et le service apostolique dans la vie ordinaire et la société. Il est aussi possible d’inviter comme observateurs des représentants d’autres Églises ou religions. Rien n’empêche l’évêque de faire partie de l’équipe synodale ; sinon, il devra être tenu informé et la rencontrer régulièrement.

Les membres devront connaître le DF, et avoir une expérience directe des dynamiques synodales, notamment vécues durant la phase d’écoute. Des écoles de formation à la synodalité ont vu le jour, au niveau national et international, pouvant être mobilisées pour renforcer leur préparation.

Des équipes synodales suffisamment diverses peuvent devenir de véritables laboratoires de synodalité, expérimentant en leur sein ce qu’elles doivent promouvoir dans le Peuple de Dieu. Dans la phase d’application, leur rôle est de :

  • promouvoir et faciliter la dynamique synodale dans les contextes concrets de l’Église locale ;
  • identifier les outils et méthodes appropriés (notamment pour la formation) ;
  • mettre en œuvre les initiatives nécessaires aux étapes du processus.

Elles sont normalement constituées au niveau diocésain ou éparchial, mais leur présence au niveau des doyennés ou paroisses est vivement souhaitée. Divers contextes ecclésiaux expérimentent déjà cette mise en réseau des équipes, rendant le processus plus profond et participatif.

Elles ont aussi pour tâche de former et coordonner les facilitateurs.

Le champ d’action des équipes synodales ne se substitue pas à celui des organismes de participation : il le complète dans un esprit de synergie.

  • Les équipes synodales sont au service de l’animation et de la formation synodale.
  • Les organismes de participation ont une mission de proposition et consultative, définie par le droit canonique.

Ils contribuent à l’élaboration des décisions concernant la mise en œuvre du Synode, notamment en discernant les priorités pastorales et en renouvelant les structures et processus décisionnels. Une bonne coordination et une circulation fluide de l’information rendront le travail de chacun plus efficace.

Enfin, les équipes synodales auront aussi pour mission de recueillir les fruits des processus qu’elles animeront, en vue de la phase d’évaluation et des assemblées prévues à partir de 2027. Là encore, il appartiendra à l’évêque de reconnaître et valider la pertinence de la synthèse par rapport au chemin synodal vécu par la communauté diocésaine.

2.3. Le rôle des regroupements d’Églises

Le DF, fidèle au Concile, souligne que les Églises locales ne sont pas des entités isolées, mais s’inscrivent dans des liens de communion mutuelle, notamment à travers la communion entre évêques et avec le Pape.

Dans de nombreux cas, ces liens sont informels, fruits de l’histoire, de la proximité géographique, de jumelages, de migrations, de rencontres humaines, et aujourd’hui, d’échanges numériques. Dans notre société hyperconnectée, aucun diocèse ne vit isolé : ce qui se passe ailleurs aura un impact, positif ou non. Ces liens informels et spontanés reflètent notre époque et doivent être reconnus comme une richesse et une ressource, à valoriser pour vivre une expérience ecclésiale du “nous”.

Dans d’autres cas, les liens sont structurés par le droit, sous la forme de provinces ecclésiastiques, conférences épiscopales (nationales ou régionales), synodes des Églises sui iuris, ou rencontres continentales de conférences épiscopales. Ces structures ont aussi un rôle à jouer dans cette phase d’application. Le DF le résume ainsi :

« Aux Conférences épiscopales et aux Synodes des Églises sui iuris, nous suggérons de mobiliser des personnes et des ressources pour accompagner la croissance comme Église synodale en mission et pour maintenir le contact avec le Secrétariat général du Synode » (DF, n. 9).

Il s’agit donc d’un double rôle :

  • Soutenir les processus locaux, surtout là où ils en sont aux débuts ;
  • Coordonner les équipes synodales diocésaines ;
  • Offrir des formations, en s’appuyant sur les écoles et initiatives de formation existantes ;
  • Encourager la réflexion théologique et pastorale, pour mieux inculturer les ressources préparées par le Secrétariat général.

Faire tout cela localement serait plus lourd et redondant. C’est pourquoi, dans un esprit de subsidiarité, ces tâches sont mieux accomplies au niveau des regroupements d’Églises, sans retirer l’initiative aux Églises locales.

La deuxième tâche consiste à servir d’interface avec le Secrétariat général du Synode, notamment au moment d’envoyer à Rome les contributions des Églises locales, regroupées en synthèses nationales, comme déjà expérimenté. Des indications pratiques suivront selon le calendrier. Les Conférences épiscopales pourront toujours compter sur la disponibilité du Secrétariat général pour résoudre les éventuelles difficultés.

Pour remplir cette double mission, les équipes synodales nationales et continentales devront être réactivées ou renouvelées, selon les mêmes principes que les locales. C’est à elles qu’il reviendra de poursuivre concrètement le travail.

Enfin, une troisième mission : le DF reconnaît dans les conférences épiscopales un instrument de collégialité et de communion entre les Églises. La synodalité interpelle donc aussi leur fonctionnement concret. Le n° 125 du DF contient des recommandations spécifiques à ce sujet, qui ne peuvent être mises en œuvre individuellement. Il est donc important que les regroupements d’Églises engagent une réflexion et des expérimentations synodales à leur niveau, dont les résultats alimenteront la phase d’évaluation

2.4. Le service du Secrétariat général du Synode

Le pape François d’abord, puis le pape Léon XIV, ont confié au Secrétariat général du Synode un rôle d’animation et de coordination, à travers un processus d’accompagnement sur la période 2025-2028.

Dans ce cadre, une première mission du Secrétariat général est de nourrir la communion dans un esprit d’échange de dons et dans la perspective de la « conversion des liens » (Document de travail, Partie IV) entre les Églises. Des instruments importants pour atteindre cet objectif sont l’écoute des expériences vécues dans les différents contextes ecclésiaux, ainsi que la promotion d’une réflexion partagée sur celles-ci, afin que nous puissions ensemble reconnaître la voix de l’Esprit et orienter nos pas dans la direction qu’il nous indique. Le Secrétariat est chargé de favoriser un dialogue permanent entre les Églises, notamment à travers les regroupements ecclésiaux, en particulier au niveau continental. Pour cela, il se mettra à l’écoute des Églises locales et recueillera leurs retours. Sur cette base, il préparera des notes et outils, fera circuler informations et suggestions. Il proposera aussi des moments de rencontre pour favoriser l’écoute mutuelle, le partage du chemin parcouru et de ses fruits, ainsi que l’expression commune de gratitude envers le Seigneur.

Le premier de ces rendez-vous est le Jubilé des équipes synodales et des organismes de participation (24-26 octobre 2025). Des indications plus précises concernant l’organisation d’autres événements et la collecte des retours seront envoyées progressivement. Pour l’heure, afin de garantir un bon flux de communication et un meilleur accompagnement, il est essentiel que chaque diocèse ou éparchie enregistre son équipe synodale dans la base de données du Secrétariat général du Synode. Chaque évêque ou éparque est invité à s’assurer que cela a bien été fait.

Une deuxième mission du Secrétariat est d’accompagner les évêques diocésains et éparchiaux, ainsi que les équipes synodales, principalement par le dialogue avec les structures mises en place par les regroupements d’Églises, notamment au niveau continental. Toutefois, dans la mesure du possible, le Secrétariat est également disponible pour accompagner des Églises locales individuelles, ainsi que des Instituts de vie consacrée, Sociétés de vie apostolique, Associations, Mouvements et Nouvelles communautés, ou d’autres institutions ecclésiales qui en feraient la demande, en accordant une attention prioritaire aux Églises disposant de moindres ressources. Le Secrétariat général s’engage à rester « la porte ouverte », pour écouter les besoins, intuitions et propositions venant des Églises locales, et pour faciliter leur travail, en répondant aux questions relatives aux contenus et aux méthodes de cette phase d’application.

Un point particulièrement important consiste à encourager les Églises à vivre leur chemin dans un style synodal. L’expérience de ceux qui ont déjà entamé cette phase d’application confirme que les contenus et décisions sont essentiels, mais que la manière de les aborder l’est tout autant. Des structures et des normes adaptées sont indispensables, mais elles ne suffisent pas. La perspective et la beauté d’être une Église synodale ont été comprises dans toute leur richesse par les communautés ayant vécu concrètement l’écoute et la participation à des processus de discernement et de décision. C’est à cette expérience vécue et partagée, souvent marquée par la joie de l’Évangile et sous la conduite des pasteurs, que le Secrétariat entend continuer d’offrir un service attentif et précis.

Une troisième mission consiste à poursuivre la coordination des Groupes d’étude, en collaboration avec les Dicastères compétents de la Curie romaine, auxquels participent également des pasteurs et des experts de tous les continents. Le pape Léon XIV a confirmé cette mission et ajouté deux nouveaux groupes d’étude (respectivement sur « La liturgie dans une perspective synodale » et sur « Le statut des Conférences épiscopales, des Assemblées ecclésiales et des Conciles particuliers »). Il revient aussi au Secrétariat de veiller à ce que les décisions du pape, inspirées également par les résultats de ces groupes, soient harmonieusement intégrées dans le processus synodal en cours. Toujours dans cette perspective d’approfondissement des thèmes apparus au fil du processus synodal, le Secrétariat promouvra également des colloques et séminaires d’étude, favorisant des moments de réflexion partagée et d’élaboration théologique et pastorale.

Enfin, une tâche particulièrement importante sera d’accompagner l’organisation des Assemblées continentales d’évaluation (1er quadrimestre 2028) ainsi que de préparer l’Assemblée ecclésiale d’octobre 2028. Il convient de rappeler que cette évaluation n’est pas un jugement ni un contrôle, mais une occasion de s’interroger sur l’état du processus d’application et de conversion, en mettant en lumière les progrès réalisés et en identifiant les domaines à améliorer (cf. DF, n. 100). Les Assemblées ecclésiales prévues en 2027-2028 aux différents niveaux devront être comprises dans cette optique et constitueront des occasions pour célébrer les dons reçus, afin de continuer à grandir ensemble comme une Église synodale engagée dans la mission reçue du Christ dans les circonstances concrètes de notre temps. Elles seront aussi une opportunité pour expérimenter de manière concrète l’articulation entre synodalité, collégialité et primauté, dans un esprit de fidélité et de créativité, en vue d’une coresponsabilité différenciée. Des indications plus précises sur le déroulement et les thèmes de ces Assemblées émergeront du dialogue préalable et des résultats du Groupe d’étude chargé de ces réflexions. On peut déjà anticiper qu’elles seront l’occasion de partager les expériences de renouveau des pratiques et structures synodales que les Églises jugeront assez consolidées pour être soumises au Saint-Père pour validation définitive, et qu’elles permettront aussi de commencer à affronter ensemble les questions qui ne manqueront pas d’émerger en chemin.

3. Comment utiliser le Document final (DF) dans la phase d’application ?

Le Document final (DF) est le point de référence de la phase d’application : c’est pourquoi il est ici si abondamment cité. Il est donc essentiel d’en promouvoir la connaissance, en particulier auprès des membres des équipes synodales et de tous ceux qui, à différents niveaux, sont appelés à animer le processus de mise en œuvre. Le DF étant un texte riche et organique, il conviendra de prévoir (au niveau local, national ou régional) des moments et/ou des outils de formation, d’accompagnement et de lecture guidée, qui permettent d’en saisir l’inspiration profonde et pas seulement de survoler les thèmes abordés.

Avant tout, la lecture du DF doit être soutenue et nourrie par la prière, communautaire et personnelle, centrée sur le Christ, maître de l’écoute et du dialogue (cf. DF, n. 51), et ouverte à l’action de l’Esprit : une simple analyse abstraite du texte ne suffira pas. En effet, le DF propose à toute l’Église et à chaque baptisé un chemin de conversion : « L’appel à la mission est en même temps un appel à la conversion de chaque Église locale et de l’Église tout entière » (DF, n. 11). Comme tout chemin de conversion, il implique un processus d’approfondissement et de purification intérieure, qui, sur le plan personnel, se traduira par un changement des choix, des comportements et des modes de vie. Sur le plan communautaire, le renouvellement des catégories de pensée et de culture dans un sens synodal sera le terreau sur lequel pourront germer de nouvelles pratiques et structures renouvelées.

Le DF est un texte cohérent et animé par une dynamique interne, fruit d’un long processus d’écoute, de dialogue et de discernement. Il ne doit pas être considéré comme une simple compilation de propositions indépendantes sur des thèmes disparates. Une telle approche empêcherait d’en saisir le sens et donc d’en orienter correctement la mise en œuvre. Sa structure même en témoigne.

  • La Partie I expose la compréhension partagée de la synodalité, fruit du chemin accompli, et en définit les fondements théologiques et spirituels, enracinés dans le Concile Vatican II.
  • À l’autre extrémité, la Partie V reprend la perspective globale et rappelle que pour croître en tant qu’Église synodale missionnaire, il faut soigner la formation de tous les membres du Peuple de Dieu.
  • La Conclusion enfin rappelle la perspective eschatologique qui oriente la mission commune à laquelle tous les baptisés sont appelés à collaborer.

Dans ce cadre, les Parties II, III et IV se concentrent sur certains aspects concrets de la vie de l’Église et proposent des pistes pour son renouvellement :

  • La Partie II est « dédiée à la conversion des relations qui bâtissent la communauté chrétienne et donnent forme à la mission dans l’entrelacement des vocations, charismes et ministères » (DF, n. 11).
  • La Partie III identifie trois pratiques cruciales pour initier des processus de transformation missionnaire : le discernement ecclésial, les processus décisionnels, la culture de la transparence, de la reddition de comptes et de l’évaluation. Elle souligne l’urgence d’un renouvellement des organismes de participation.
  • La Partie IV « décrit comment cultiver de manière nouvelle l’échange de dons et l’entrelacement des liens qui nous unissent dans l’Église, à une époque où l’expérience de l’enracinement dans un lieu évolue profondément » (ibid.), en réfléchissant au rôle des conférences épiscopales, des assemblées ecclésiales et au service de l’évêque de Rome.

3.1. Préserver la vision d’ensemble

Plutôt que d’offrir une synthèse des principaux contenus du DF — ce qui risquerait d’entraver l’accès au texte dans sa totalité —, il semble préférable ici de mettre en évidence certaines lignes de force qui le traversent, lui confèrent sa cohérence et constituent des critères d’orientation et d’évaluation des décisions à prendre. C’est dans cette perspective que doivent s’enraciner les pas concrets à entreprendre pour mettre en œuvre les indications du DF :

a) Avant tout, le DF propose une perspective ecclésiologique claire, fondée sur le Concile Vatican II :

« Le chemin synodal met en œuvre ce que le Concile a enseigné sur l’Église comme Mystère et Peuple de Dieu, appelé à la sainteté à travers une conversion continue née de l’écoute de l’Évangile » (DF, n. 5),
dans la conscience que chaque membre de l’Église, homme ou femme, a reçu le don de l’Esprit Saint.

b) La mission d’annoncer le Royaume de Dieu, inaugurée par Jésus et à laquelle tous les baptisés sont appelés, chacun selon ses charismes, sa vocation et son ministère, constitue l’axe central du texte et son objectif final. Les réflexions sur les outils à adopter ou les réformes à mettre en œuvre doivent toujours être envisagées dans l’horizon de cette mission, qui est le critère fondamental de tout discernement. En particulier, le DF appelle clairement à une Église toujours plus tournée vers l’extérieur, demandant aux communautés de se concevoir :

« principalement au service de la mission que les fidèles accomplissent dans la société, la vie familiale et professionnelle, sans se concentrer exclusivement sur les activités internes ni sur leurs besoins organisationnels » (DF, n. 59).

c) La dimension relationnelle et la logique de l’échange de dons, comme expression de la catholicité, constituent deux autres lignes de force traversant tout le DF. Cela se voit, par exemple, dans la manière dont sont présentées les figures des ministres ordonnés, en lien organique entre eux et avec l’ensemble du Peuple de Dieu (cf. DF, nn. 69-74), ou encore dans la description des liens entre Églises locales à travers la communion entre les évêques.

d) L’élan œcuménique prolonge cette logique relationnelle et cet échange de dons. Ce n’est donc pas une option facultative, mais une exigence, à l’aune de laquelle il convient d’évaluer le dynamisme de notre marche commune.

e) Enfin, le DF adopte la vision conciliaire d’une Église dans le monde, en dialogue avec tous, avec les autres traditions religieuses (cf. DF, n. 41) et avec la société dans son ensemble (cf. DF, n. 42). Grandir comme Église synodale capable de dialogue a une portée prophétique dans le domaine social, comprenant l’engagement pour la justice sociale et l’écologie intégrale. Ces dimensions ne peuvent être négligées dans la phase d’application, conduisant à créer des espaces de dialogue à partir des besoins concrets des territoires et des sociétés où vit l’Église.

Outre ces lignes de force, le dynamisme du DF — que la phase d’application est appelée à assumer — repose sur l’articulation continue de certaines polarités et tensions qui structurent la vie de l’Église et la manière dont les catégories ecclésiologiques l’expriment. Voici quelques-unes de ces polarités :

  • Église universelle et Église locale ;
  • Église comme Peuple de Dieu, comme Corps du Christ et comme Temple de l’Esprit ;
  • participation de tous et autorité de certains ;
  • synodalité, collégialité et primauté ;
  • sacerdoce commun et sacerdoce ministériel ;
  • ministères ordonnés et institués, et participation à la mission en vertu de la vocation baptismale sans forme ministérielle.

La mise en œuvre du DF suppose d’affronter et de discerner ces tensions, telles qu’elles se présentent dans les circonstances concrètes de chaque Église locale. Il ne s’agit pas de chercher à supprimer la tension au profit d’un seul pôle, ce qui serait illusoire, mais plutôt de discerner, ici et maintenant, quel équilibre permet le mieux de servir la mission. Il est donc probable que des décisions différentes émergeront selon les lieux.

C’est pourquoi, dans de nombreux domaines, le DF ouvre des espaces d’expérimentation locale, par exemple en matière de ministères (cf. DF, nn. 66, 76 et 78), de processus décisionnels (cf. DF, n. 94), de transparence et d’évaluation (cf. DF, n. 101), et d’organismes de participation (cf. DF, n. 104). Les Églises sont invitées à s’en saisir.

Dans les conditions socioculturelles actuelles, l’une de ces tensions se présente sous des formes particulièrement nouvelles et demande un effort de conscience accrue. Le DF lui consacre un paragraphe entier, significativement intitulé :

« Enracinés et pèlerins » (cf. DF, nn. 110-119).
Traditionnellement, le lien à un lieu — au sens spatial et géographique — définissait les Églises locales comme portions du Peuple de Dieu et fondait le sentiment d’appartenance des personnes. Mais des phénomènes comme l’urbanisation, la mobilité croissante, les migrations et la culture numérique modifient profondément la manière dont les personnes vivent cette appartenance, laquelle repose aujourd’hui davantage sur des réseaux relationnels que sur des espaces géographiques, même si le besoin humain de lien communautaire demeure.

En réalité, leur affaiblissement rend encore plus urgent un effort de créativité missionnaire, qui permette à l’Église de rejoindre les personnes là où elles sont, et de tisser des liens vivants avec elles (cf. ibid.).

Dans la phase d’évaluation, il sera important de recueillir les fruits des expériences locales concernant l’habitation de ces tensions et les efforts de créativité missionnaire, afin de favoriser l’échange de bonnes pratiques.

3.2. Miser sur la concrétude des pratiques

À l’écoute de l’Esprit Saint, tout en restant dans la vision ecclésiologique que le DF reçoit du Concile Vatican II, l’objectif propre de la phase d’application est de discerner les étapes d’une conversion de la culture, des relations et des pratiques ecclésiales, et par conséquent de réformer les structures et les institutions. Il s’agit là d’un point crucial de tout le processus :

« Sans changements concrets à court terme, la vision d’une Église synodale ne sera pas crédible, et cela éloignera les membres du Peuple de Dieu qui ont puisé force et espérance dans le chemin synodal » (DF, n. 94).

Le DF souligne à plusieurs reprises que « c’est aux Églises locales qu’il revient de trouver les modalités appropriées pour mettre en œuvre ces changements » (ibid.). C’est même la tâche principale à laquelle s’atteler pendant cette phase d’application. Il n’est donc pas possible de désigner d’avance certains domaines comme universellement prioritaires. Les circonstances locales peuvent, très légitimement, rendre urgent et fondamental un sujet qui n’aura pas la même importance ailleurs : cela peut être le cas, par exemple, des relations entre l’Église latine et les Églises orientales catholiques dans certaines régions, ou de l’élan œcuménique ou du dialogue interreligieux dans d’autres, qui exigeront des formes spécifiques, y compris structurelles et institutionnelles, pour vivre concrètement la marche ensemble.

En même temps — et cela renvoie à la tension mentionnée précédemment entre Église locale et Église universelle — subsiste le besoin de progresser ensemble comme Église universelle. C’est même la raison principale de l’initiation du processus d’accompagnement et d’évaluation.

Dans cette logique, et tout en respectant la responsabilité propre de chaque Église locale, il est dès à présent possible, à partir du processus du Synode 2021-2024, d’anticiper que les Églises locales seront appelées à partager les étapes franchies dans certains domaines spécifiques, selon les modalités jugées les plus opportunes. Parmi ces domaines, on peut citer :

a) La promotion de la spiritualité synodale (cf. DF, nn. 43-46) ;
b) L’accès effectif à des fonctions de responsabilité et à des rôles de direction qui ne nécessitent pas le sacrement de l’Ordre, pour des femmes et des hommes non ordonnés — laïcs, laïques, consacrés et consacrées (cf. DF, n. 60) ;
c) L’expérimentation de formes de service et de ministère répondant aux besoins pastoraux dans les divers contextes (cf. DF, nn. 75-77) ;
d) La pratique du discernement ecclésial (cf. DF, nn. 81-86) ;
e) L’activation de processus décisionnels selon un style synodal (cf. DF, nn. 93-94) ;
f) L’expérimentation de formes appropriées de transparence, de reddition de comptes et d’évaluation (cf. DF, nn. 95-102) ;
g) L’obligation dans les diocèses et les paroisses des organismes de participation prévus par le droit, et le renouvellement de leur fonctionnement dans une optique synodale (cf. DF, nn. 103-106) ;
h) La tenue régulière d’assemblées ecclésiales locales et régionales (cf. DF, n. 107) ;
i) La valorisation du synode diocésain et de l’assemblée éparchiale (cf. DF, n. 108) ;
j) Le renouvellement missionnaire synodal des paroisses (cf. DF, n. 117) ;
k) L’évaluation du caractère synodal des chemins d’initiation chrétienne (cf. DF, n. 142) et, en général, des parcours de formation et des institutions qui en ont la charge (cf. DF, nn. 143-151).

Il ne s’agit évidemment pas d’une liste exhaustive, et celle-ci sera précisée au fil du chemin, en fonction des retours des Églises locales.

4. Avec quelle méthode et quels outils avancer dans la phase d’application ?

L’expérience de l’ensemble du processus synodal a montré combien il est essentiel de disposer d’une méthode adaptée aux questions à traiter. En réalité, dans la construction d’une Église synodale, le contenu et la méthode coïncident souvent : se rencontrer et dialoguer comme frères et sœurs dans le Christ sur la manière de mieux vivre la dimension synodale de l’Église est déjà une expérience de synodalité, qui ouvre à une meilleure compréhension du sujet.

C’est pourquoi la méthode synodale ne se réduit pas à un ensemble de techniques pour gérer des réunions : c’est une expérience spirituelle et ecclésiale qui implique de grandir dans une manière nouvelle d’être Église, enracinée dans la foi que l’Esprit donne à tous les baptisés ses dons, à commencer par le sensus fidei (cf. DF, n. 81).

Puisqu’il ne s’agit pas d’une technique, la méthode ne garantit pas le résultat, car celui-ci dépend de l’ouverture à l’écoute de ceux qui participent au chemin et de leur disponibilité à se laisser transformer par l’Esprit du Christ, en communion avec les frères et sœurs. Il s’agit là d’une autre dimension de la conversion synodale à laquelle le DF appelle toute l’Église.

4.1. Le discernement ecclésial

Les numéros 81 à 86 du DF tracent, de manière concise mais profonde, le profil du discernement ecclésial, c’est-à-dire la méthode propre d’une Église synodale. Il est important de s’y référer, tout en gardant à l’esprit que :

« Dans l’Église, il existe une grande variété d’approches du discernement et de méthodologies établies » (DF, n. 86).

À ce sujet, il est utile de rappeler que la conversation dans l’Esprit, caractéristique et succès du processus synodal, n’est pas la seule méthode synodale, et n’est surtout pas synonyme de discernement ecclésial, auquel elle sert d’outil et de préparation.

Comme le rappelle le DF (n. 85), le discernement ecclésial nécessite l’apport de compétences variées pour mieux lire le contexte et clarifier les enjeux. Or, ces apports trouvent difficilement leur place dans la dynamique de la « conversation dans l’Esprit », qui est d’abord un outil de rencontre, de croissance dans la relation, et de passage du “je” au “nous”.

Enfin, puisque la phase d’application devra conduire à des décisions concrètes, en vue du renouvellement des pratiques et des structures, les processus décisionnels devront être pleinement ecclésiaux, reconnaissant le rôle propre de l’autorité, notamment des évêques diocésains ou éparchiaux, premiers responsables de la communion dans leurs Églises et entre les Églises.

Concrètement, pour qu’un parcours de discernement soit bien mené, il est fondamental de définir clairement les objectifs, en s’assurant qu’ils soient réalistes et proportionnés au temps, aux moyens et au nombre de participants. Il ne faut pas non plus négliger les dispositions de départ : chaque participant doit venir bien préparé, dans un climat de prière, avec une ouverture intérieure à l’écoute et à l’échange.

Dans cette perspective, il convient de souligner combien l’expérience a montré l’utilité de formes appropriées de facilitation, avec des personnes formées, capables d’adapter le processus, d’éviter les blocages et de permettre à chacun de se concentrer sur les véritables questions de discernement.

4.2. Concevoir et accompagner des processus dans un style synodal

Les indications méthodologiques évoquées précédemment peuvent être adaptées à une grande variété de situations et de processus, caractérisés par des objectifs divers mais unis par leur inscription dans une dynamique synodale. Pour les réaliser sans tomber dans l’improvisation ou la dispersion, il est opportun d’investir dans la conception et l’accompagnement de ces processus.

Voici quelques exemples — non exhaustifs — de types de processus qui pourront être mis en œuvre :

a) Des processus de discernement ecclésial, pour :

  • identifier les priorités missionnaires ;
  • discerner les formes et les procédures de gouvernance adaptées à une Église synodale.

Chacun de ces axes exige des attentions spécifiques à intégrer dans la conception du parcours. Ces processus requièrent l’intervention de personnes compétentes, capables de mettre en œuvre les indications formulées plus haut.

b) Des processus de formation à la synodalité, en lien avec la Partie V du DF, tenant compte :

  • de la diversité des besoins en formation,
  • des objectifs propres à chaque parcours.

Souvent, la méthodologie la plus efficace est celle de la partage d’expériences vécues d’Église synodale, dans un climat de prière, permettant de mettre en lumière les forces et les fragilités. Ainsi, la réflexion sur les processus de discernement ecclésial, les décisions prises en style synodal ou le fonctionnement des organismes de participation peut avoir une valeur formatrice supérieure à un cours théorique. Ici encore, la présence de facilitateurs expérimentés est essentielle, ce qui suppose également leur propre formation.

c) Des expériences d’écoute et de dialogue, au sein des communautés, sur les territoires ou à l’échelle régionale. L’expérience a montré que les outils numériques peuvent aussi être très utiles à cette fin. Il est essentiel que ces moments soient vécus dans un climat de prière et qu’un temps soit prévu pour la relecture partagée, afin de discerner les fruits.

d) Des temps de célébration, de rencontre et d’échange d’expériences entre communautés d’un même diocèse ou de plusieurs diocèses d’une région. Là aussi, les outils numériques peuvent aider, mais il ne faut pas sous-estimer la valeur spirituelle des événements de piété populaire, comme les pèlerinages vers les sanctuaires, qui rassemblent souvent de nombreuses personnes. Une question se pose alors :

Comment les animer pour leur donner une dimension synodale explicite et favoriser la rencontre et le dialogue entre les participants ?

e) Des processus et activités de communication, à destination :

  • des communautés chrétiennes,
  • mais aussi des sociétés dans lesquelles elles vivent.

Les canaux de communication numérique méritent une attention particulière, car ils sont devenus, notamment pour les jeunes, de véritables espaces de vie et de relations, où peut résonner l’annonce de l’Évangile. L’expérience du Synode numérique constitue à cet égard une ressource précieuse.

f) Des parcours de renouvellement de l’action pastorale, que ce soit dans un domaine concret ou sur un thème spécifique à chaque Église locale (par exemple : favoriser une participation plus vive à la messe dominicale, renouveler les parcours catéchétiques, approfondir le dialogue œcuménique, intégrer les migrants, promouvoir la sauvegarde de la maison commune, etc.). Ces initiatives doivent rendre tangible l’impact d’une approche synodale, et leurs résultats doivent pouvoir être évalués. Cela aide à rendre concret et crédible l’horizon de la synodalité dans la vie des communautés.

g) Des parcours de recherche théologique, pastorale et canonique, au service de la mise en œuvre du Synode, en tenant compte des spécificités locales et dans un esprit de dialogue entre les Églises. Ce service de recherche est essentiel :

Les théologiens et théologiennes « aident le Peuple de Dieu à développer une compréhension de la réalité éclairée par la Révélation et à élaborer des réponses et des langages adaptés à la mission » (DF, n. 67).
Cela implique aussi une responsabilité particulière des institutions théologiques, appelées à accompagner l’Église dans une vie toujours plus profondément marquée par la dimension synodale.

Le méthode synodale a permis de se laisser surprendre par l’Esprit Saint et de recueillir des fruits inattendus, tant lors de la phase de consultation et d’écoute que durant les sessions de l’Assemblée synodale. Elle a suscité l’émerveillement et l’enthousiasme de nombreux participants, comme en témoignent les nombreuses synthèses et documents reçus :
la communion entre fidèles, entre pasteurs et entre les Églises a été nourrie par la participation aux processus et aux événements synodaux, renouvelant l’élan et le sens de la coresponsabilité pour la mission commune.

Cela nous autorise à regarder avec confiance le chemin qui nous attend dans les prochaines années, à commencer par le Jubilé des équipes synodales et des organismes de participation. Nous sommes déjà à l’œuvre pour bien l’organiser, afin que ce pèlerinage physique vers la Porte sainte soit aussi un échange de dons et une célébration de l’espérance qui ne déçoit pas, la seule capable de soutenir l’engagement missionnaire de l’Église synodale, selon la mission confiée par le Seigneur Jésus à ses disciples.

[1] Léon XIV, Premier salut et bénédiction, 8 mai 2025.

[2] Lettre sur le processus d’accompagnement de la phase d’application du Synode, 15 mars 2025, https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2025/03/15/0186/00366.html#it.

[3] Ibid.

[4] L’enregistrement des équipes synodales dans la base de données du Secrétariat général du Synode se fait via un lien à demander à l’adresse suivante : synodus@synod.va. Cet enregistrement ne correspond pas à l’inscription au Jubilé des équipes synodales et des organismes de participation.

[5] L’adresse email à laquelle écrire est : synodus@synod.va.

[00885-FR.01] [Texte original : Italien]

[B0484-XX.01]

SOURCE VATICAN

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