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Donald Trump lance « America Prays », un appel national à la prière pour préparer le 250e anniversaire des États-Unis

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Avec l’appui de nombreuses communautés religieuses, "America Prays" appelle les Américains à renouer avec les racines de la foi chrétienne

Le 8 septembre 2025, au Musée de la Bible à Washington D.C., Donald Trump a lancé une nouvelle initiative intitulée « America Prays » (Amérique Ora), afin de préparer le pays au 250e anniversaire de la Déclaration d’Indépendance qui sera célébré le 4 juillet 2026.Aux côtés de responsables politiques et religieux, dont l’ancienne procureure générale Pam Bondi, le président a prié en public donnant à cet événement une tonalité à la fois solennelle et profondément religieuse : « Les États-Unis ont toujours été une nation qui croit dans le pouvoir de la prière et nous ne nous excuserons jamais pour notre foi », a déclaré Donald Trump devant la Commission de liberté religieuse de la Maison Blanche. « Jamais nous n’abandonnerons nos droits donnés par Dieu ; nous défendrons nos libertés, nos valeurs, notre souveraineté, et avec l’aide des communautés de foi à travers tout le pays… nous ferons réellement de cette période l’âge d’or de l’Amérique. »

Le programme propose aux Américains de consacrer une heure de prière chaque semaine pour la nation et pour leurs concitoyens. La Maison Blanche encourage la formation de petits groupes de dix personnes ou plus, réunis pour prier ensemble selon des thèmes précis : les familles, les dirigeants politiques, la liberté religieuse ou encore la régénération culturelle.Les fidèles sont également invités à rejoindre des communautés de prière en ligne, notamment via des plateformes chrétiennes comme Hallow ou Pray.com, partenaires de l’initiative.

Dans son discours, Donald Trump a rappelé la centralité de la foi dans la fondation et l’histoire des États-Unis :
« Quand la foi s’affaiblit, notre pays semble s’affaiblir. Quand la foi se renforce… de bonnes choses arrivent à notre pays. Sous mon administration, nous défendons nos droits et restaurons notre identité de nation sous Dieu. Nous sommes une Nation sous Dieu , et nous le resterons toujours. Le président a insisté sur le lien direct entre le renouveau national et le retour à la prière : « L’an prochain, nous célébrerons les 250 ans de cette Déclaration. Dans le cadre de cette grande commémoration, nous avons invité les grandes communautés de foi d’Amérique à prier pour notre nation, pour notre peuple, et pour la paix dans le monde. »

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Cette annonce s’inscrit dans le prolongement du lancement d’America250, la célébration officielle du Semiquincentennial, que le président avait inaugurée en juillet à la Foire de l’Iowa. Déjà à cette occasion, Donald Trump avait déclaré :
« Depuis le début, ce pays a toujours été soutenu et fortifié par la prière. Si nous rendons la religion plus forte, vous verrez tout aller mieux. Alors que nous préparons les 250 prochaines années, redédions-nous à une nation sous Dieu. » Le secrétaire au Logement et au Développement urbain, Scott Turner, lui-même pasteur baptiste, a annoncé que plus de 70 organisations religieuses et églises s’étaient déjà engagées à rejoindre l’initiative. Il a invité les Américains à imaginer « les miracles qui pourraient se produire » si un million de personnes priaient chaque semaine pour le pays.

Le président américain a également profité de cette occasion pour annoncer une mesure significative : la publication prochaine par le Département de l’Éducation de nouvelles directives garantissant le droit de prier dans les écoles publiques.

Des responsables chrétiens de renom ont également salué l’initiative. Franklin Graham, président de Samaritan’s Purse, a rappelé : « Nos plus grandes batailles se mènent à genoux, et grâce à America Prays nous pouvons nous unir pour demander à Dieu de guider et de protéger cette terre. » Le pasteur Clint Pressley, de la Southern Baptist Convention, a ajouté que la prière est « un témoignage public que nous dépendons de Dieu pour la sagesse et la force ».L’initiative rassemble ainsi une large coalition : Samaritan’s Purse, Pray.com, Hallow, National Religious Broadcasters, Faith and Freedom Coalition, ainsi que des dizaines d’églises et de ministères à travers le pays.

Revenant sur l’actualité, le président Trump a également dénoncé les dérives idéologiques et les attaques contre les convictions religieuses. Il a cité le cas d’un écolier californien de 12 ans contraint de lire à des plus jeunes un texte promouvant l’idéologie du genre, contraire à sa foi et à celle de sa famille.Il a aussi répondu aux propos du sénateur démocrate Tim Kaine, qui avait déclaré que l’idée de droits venant du Créateur était « extrêmement troublante » : « C’est cette Déclaration d’Indépendance qui proclame que nous sommes dotés par notre Créateur du droit à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur. Le sénateur de Virginie devrait avoir honte de ses paroles. ».Dans un contexte où la société américaine traverse des défis culturels et spirituels, « America Prays » apparaît comme un appel puissant à renouer avec l’essentiel : la prière, la confiance en Dieu et la défense de la liberté religieuse. Pour les catholiques, cette initiative s’inscrit dans une continuité avec la conviction exprimée par de nombreux pasteurs. Et même si certaines voix s’élèvent pour dénoncer une instrumentalisation de la foi, il demeure qu’un appel à la prière et à louer Dieu ne peut être en soi intrinsèquement mauvais, d’où qu’il vienne.

Chose impensable en France, c’est directement sur le site officiel de la Maison Blanche que cet événement a été relayé. Dans un communiqué intitulé « Le président Trump défend la liberté religieuse et lance America Prays », l’administration a souligné l’importance de la foi dans l’identité nationale américaine et la défense constante des valeurs religieuses par le président. Donald Trump y a réaffirmé que le pays reste « une nation sous Dieu », qu’il n’y aura « jamais d’excuses pour la foi ». En France, la laïcité à la française impose une neutralité totale de l’appareil gouvernemental et des élus ; l’on peut cependant regretter que cette neutralité aille parfois jusqu’à gommer toute référence à notre héritage chrétien, pourtant constitutif de l’histoire et de l’identité nationale.

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