Si les métaphores sportives de saint Paul et ses compagnons évoquent gymnastique, et même course, jeux, stade (cf. 1 Co 9, 24-25; 2 Tm 2, 5; 4, 7) c’est avant tout pour désigner la dynamique de la vie spirituelle, cet élan vers le Ciel (cf. Ph 3, 13).
S’il convient de louer saint Paul qui s’est fait « tout à tous » ici-bas (cf. 1 Co 9, 22), faut-il pour autant déclarer que “l’évangile c’est sport” ?
Cette réduction tire les choses vers le bas, en écho avec le marketing planétaire. Cette affiche médiatique ne peut pas encourager celui qui, en quête de vérité, voudrait lever les yeux vers l’Église et tous ceux qui s’approchent de la Cité céleste (cf. He 12, 22).
C’est pourtant bien un frère dominicain qui est à l’origine de la devise des Jeux olympiques reprise par le fameux Baron Pierre de Coubertin…
Citius, Altius, Fortius : Plus vite, plus haut, plus fort … ( frère Henri-Martin Didon ).
Rappelons qui fut Le frère dominicain Henri-Martin Didon ( source wikipedia)
Henri Louis Rémy Didon était un ecclésiastique français de l’ordre des dominicains, né le 17 mars 1840 au Touvet et décédé le 13 mars 1900 à Toulouse. Il a joué un rôle important dans la promotion du sport moderne et a contribué au renouveau des Jeux olympiques aux côtés de Pierre de Coubertin. C’est lui qui a formulé la devise des Jeux olympiques : « Citius, Altius, Fortius » (« Plus vite, plus haut, plus fort »).
Son parcours débute au petit séminaire du Rondeau à Grenoble, où il se distingue autant par ses performances académiques que sportives. Sa vocation religieuse prend forme lors d’un voyage au monastère de la Grande Chartreuse. Il entre dans l’ordre des dominicains à l’âge de 16 ans et est ordonné prêtre deux ans plus tard.
Le père Didon se consacre principalement à l’activité de prédicateur, voyant sa notoriété grandir notamment après son service comme aumônier militaire durant la guerre de 1870. Ses prêches marquent par leur éloquence et leur engagement en faveur de l’unité nationale. Cependant, ses prises de position lui valent parfois des conflits avec sa hiérarchie religieuse, comme en témoigne son exil en Corse en 1880.
Il se tourne ensuite vers l’enseignement et la rédaction d’un ouvrage sur la vie de Jésus. Nommé proviseur au collège Albert-le-Grand à Arcueil, Didon y met en place des réformes pédagogiques innovantes tout en continuant ses activités littéraires et ses voyages scolaires.
Didon devient un fervent défenseur du sport, voyant en lui des valeurs éducatives et sociales fondamentales. Sa collaboration avec Pierre de Coubertin contribue à l’essor du mouvement olympique, et il joue un rôle actif lors des premiers Jeux olympiques modernes à Athènes en 1896.
Outre son engagement dans le sport, le père Didon est également connu pour ses prises de position politiques, notamment son soutien à la cause antidreyfusarde, ce qui lui attire des critiques de la part de la presse opposée à cette position.
En tant qu’expert gouvernemental et diplomate, le père Didon effectue des voyages d’études à l’étranger et conseille le gouvernement français sur des questions éducatives. Il est mort à Toulouse rue de la Dalbade, hôte du marquis Saint-Vincent Brassac (13 mars 1900) laissant derrière lui un héritage marqué par son dévouement à la fois à la religion, à l’éducation et au sport.
Aujourd’hui, pourtant le vide d’un événement planétaire…
« L’exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout » (1 Tm 4, 8). Si la piété n’est plus là dans un pays le peu se réduit à moins que rien. « Panem et circenses » (Du pain et des jeux) constatait Juvénal (Satires, X, 81) en critiquant par ce slogan la plèbe qui n’aspirait qu’aux plaisirs.
On souhaiterait que les JO ne soient pas rabaissés par un style décadent comme le font craindre les chants de la chanteuse AYa Nakamura (voir les paroles de la chanson en bas de l’article ), épiphénomène de l’ère du vide : « “L’homme a besoin de poésie plus que de pain” (Simone Weil). Et [Raymond] Christoflour (†1970) : “La légende est le corps glorieux de l’histoire.”
“L’histoire événementielle s’apparente à l’anthropométrie qui mémorise, dans toute leur précision et par conséquent leur finitude, les traits d’un visage ; la poésie, la légende tissent une auréole autour de ce visage, et cette auréole dont le rayonnement se perd dans le mystère d’une dimension inconnue est plus vraie que les contours du visage.
Ce qui entraîne une confusion entre l’éternel et l’historique, mais suscite ces grands élans et ces sublimes émulations qui soulèvent l’homme au-dessus de lui-même et sans lesquels l’histoire ravalée au niveau des faits se réduit pour chacun à la poursuite de l’intérêt ou du plaisir immédiats, l’homme perdant sa profondeur en même temps que ses illusions.
D’où “l’ère du vide” dénoncée par un penseur contemporain – un vide encore peuplé, comme derniers remèdes à l’ennui de vivre et à la peur de mourir, des reliquats décolorés des vieux mythes fécondants : le culte des monstres dits “sacrés” comme la vedette de l’écran, le champion sportif, le tribun politique, la princesse d’opérette, etc» (Gustave Thibon, L’illusion féconde, Paris, Fayard, 1995).
Doit-on toujours parler de HOLY GAMES ou de DOGGY GAMES …?
Nous vous proposons toutes les paroles et non un extrait de la chanson DOGGY (chien ) de la chanteuse Aya Nakamura pressentie pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques
“Tu veux doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner (ouais)
Doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner
Tu veux doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner (ouais)
Doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner (ouais)
Bébé, j’suis la bonne, appelle-moi cataleya
Fuck tes tchoins, sinon tu paieras la cuenta « Tu veux dogguiner » : tu veux faire le chien « Fuck tes tchoins » : b*aise tes sal*pes « Les gens comme toi finiront sous mes draps »
Non joue pas les reu-sta, ce soir c’est la fiesta
Tu m’as locké, bon j’reprends les manettes
J’ai fait l’taff, taff, j’suis en place, place
Oh, oh my God
Ouais, j’ai jobbé, on dirait qu’il peut dead
J’ai pas d’ennemis moi, c’est eux qui m’aiment pas (m’aiment pas)
Un tas d’ennemis mais j’les connait même pas (pas)
Tu veux doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner (ouais)
Doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner
Tu veux doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner (ouais)
Doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner (ouais)
Pas besoin d’me valider, j’fais la une des magazines
Rien qu’ça combat, combat pour moi
Je peux dead, il en abuse et moi je craque
Ça c’est c’est coup bas, coup bas, coup bas
Je le ressens comme ça (je le ressens comme ça)
Quand je bouge, attentat (quand je bouge, attentat)
Il le ressent comme ça (il le ressent comme ça)
Quand je m’y prends comme ça (quand je m’y prends comme ça)
J’ai pas d’ennemis moi, c’est eux qui m’aiment pas (moi, c’est eux qui m’aiment pas)
Un tas d’ennemis mais j’les connais même pas (moi, j’les connais même pas)
(Moi, j’les connais même pas, moi j’les connais même pas)
Tu veux doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner (ouais)
Doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner
Tu veux doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner (ouais)
Doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner
Ah, les gens comme toi (ah-ah-ah)
Finiront sous mes draps (ah)
Ah, les gens comme toi (ah-ah-ah)
Finiront sous mes draps (ah)
Doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner
Doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner
Tu veux doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, doggy, dogguiner”
Que ces désastres médiatiques n’empêchent pas les amateurs du sport à bien profiter du spectacle de ces Jeux Olympiques quand il s’agit d’admirer des champions se dépassant physiquement dans l’exercice d’authentiques vertus humaines à propos desquelles saint Paul enseigne à notre intention :
« Enfin, frères, tout ce qu’il y a de vrai, de noble, de juste, de pur, d’aimable, d’honorable, tout ce qu’il peut y avoir de bon dans la vertu et la louange humaines, voilà ce qui doit vous préoccuper » (Ph 4, 8).
Père Edouard Divry, dominicain de la province de Toulouse et professeur de théologie morale