Une polémique agite la commune de Barneville-Carteret, située dans le Cotentin. Après d’importants travaux de rénovation réalisés sur l’église , voilà que la ville est confrontée à une mauvaise nouvelle : les messes dominicales pourraient ne plus avoir lieu chaque semaine. Les raisons de ce bouleversement résident dans une nouvelle organisation proposée par l’évêché, une décision qui ne fait pas l’unanimité parmi les élus locaux.
Lors d’une récente séance du conseil municipal en ce mois de juin 2023, les élus de Barneville-Carteret ont débattu passionnément de la question de la tenue des messes le dimanche. En effet, avec le départ annoncé du curé de la paroisse et la libération du presbytère, il semblerait que des changements s’imposent, bien que l’officialisation de ces informations par l’évêché soit encore attendue.
Selon la nouvelle organisation préconisée, les paroisses des communes de Bricquebec-en-Cotentin, Barneville-Carteret, Valognes, Montebourg et Saint-Sauveur-le-Vicomte seraient regroupées sous la responsabilité d’un curé et de quatre prêtres. Cependant, cette restructuration risque de compromettre la tenue régulière des messes dominicales, un pilier essentiel de la vie spirituelle de la communauté locale.
Le maire de Barneville-Carteret, Monsieur David Legouet, a vivement réagi à cette décision de l’évêché.
Non seulement il exprime son mécontentement au nom des paroissiens, mais il pointe également du doigt les importantes sommes engagées par la commune pour la rénovation de l’église. Pour lui, cette décision est perçue comme « autoritaire », prise « sans discussion » et tout simplement « inacceptable ». Dans le but de faire connaître leur désapprobation, il propose ainsi au conseil municipal de rédiger une lettre adressée à l’évêché, exposant leurs préoccupations et leur mécontentement.
Parmi les élus, on retrouve également Bertrand Ladune, membre de l’opposition, qui préfère rester en retrait sur cette question délicate en raison du principe de séparation entre l’Église et l’État. Néanmoins, il partage l’avis du maire sur le fait que la commune a investi des sommes considérables pour la restauration de l’église, désormais menacée de devenir un simple musée religieux. Selon lui, l’évêché aurait dû informer la mairie plus tôt afin de repenser ces investissements à la lumière des changements en cours.
Conscient des limites entre les sphères religieuse et politique, mais également soucieux de son rôle de maire, David Legouet propose une solution de soutien envers les paroissiens, qui risquent d’être touchés par ces modifications. Une initiative louable qui témoigne de son engagement envers la communauté locale.
Face à cette controverse grandissante, une voix discordante se fait entendre au sein du conseil municipal. Julie Mesnil, élue de l’opposition, prend une position différente en soulignant que la mairie ne devrait pas intervenir dans les questions religieuses. Elle propose plutôt que ce soit les paroissiens eux-mêmes qui rédigent cette lettre de mécontentement, mettant ainsi en avant leur voix et leur point de vue. Cette idée trouve un certain écho parmi les élus, et il est convenu que le courrier sera rédigé conjointement par les paroissiens, avec la signature du maire en soutien à leur cause.
Cependant, une question subsiste : que faire du presbytère, désormais vacant suite au départ du curé ?
David Legouet suggère qu’il pourrait être aménagé pour accueillir des saisonniers, ouvrant ainsi la porte à de nouvelles possibilités d’utilisation de cet espace. Une réflexion approfondie sera menée à ce sujet afin de trouver la meilleure solution pour la commune.
La situation à Barneville-Carteret reste donc tendue et les paroissiens s’inquiètent de la possible diminution des messes dominicales, tandis que les élus se mobilisent pour faire entendre leur voix et exprimer leur désaccord face à cette décision de l’évêché.
Affaire à suivre…
source actu presse de la Manche.
