En cette veille d’ouverture du synode,lorsque nous avons appris la récente déclaration du pape François selon laquelle les “couples de même sexe” pouvaient être bénis ( en réponse aux dubias des cardinaux) , nous avons été confrontés à une confusion totale.

Cette confusion ne réside pas dans une quelconque intolérance envers les personnes LGBTQ+ mais elle provient d’un profond respect pour la doctrine catholique et pour son enseignement au sein de l’Église.

Il est crucial de rappeler que l’Église catholique, tout en distinguant entre le péché et le pécheur, a toujours considéré l’homosexualité comme un péché.

Cette position repose sur l’étude des Écritures et sur une compréhension constante de la foi au regard de l’ancien et du nouveau testament.

Dans ce contexte, la récente déclaration du pape François concernant la bénédiction des couples de même sexe soulève des questions légitimes quant à la cohérence de cette approche avec la doctrine établie.

La bénédiction, étymologiquement, est une parole prononcée pour exprimer l’amour de Dieu envers une personne ou une chose. Cependant, l’amour de Dieu est aussi destiné à ce qui est bon et agréable à Ses yeux, conformément à la foi catholique.

Si l’homosexualité est considérée comme un péché, comment peut-on alors bénir une relation qui contrevient à cette interprétation de la moralité chrétienne ?

La question se pose aussi lorsque nous observons les pressions continues exercées par le lobby LGBTQ+ sur le Saint-Père et sur l’Église en général. Cette déclaration du pape reflète une tentative de l’Église d’être toujours plus inclusive et au nom de cette inclusion érigée en dogme, de toujours repousser plus loin les limites de l’acceptable, de toujours s’appuyer sur

” l ‘infinie et indéfectible” miséricorde de Dieu pour s’autoriser tout et n’importe quoi et ce au nom de cet amour:

A quel moment l’Homme , lui, de son coté, fait preuve d’amour pour Dieu ?

Dieu comprend notre faiblesse mais il aime par dessus tout notre repentir, notre participation par nos efforts pour l’aimer, sans notre propre élan d’amour pour Lui , comment pouvons-nous ouvrir notre cœur à Son Amour ?

Alors que penser de cette charité qui s’apparente à un “laisser-faire” tous azimus ?

Il est important de se demander si cette évolution est guidée par la véritable charité chrétienne ou si elle s’apparente davantage à un assentiment envers le péché.

Il est également troublant d’entendre que la doctrine établie est qualifiée d'”idéologie”

L’utilisation du terme “idéologie” semble viser à discréditer les enseignements traditionnels de l’Église en les associant à une connotation négative, cela implique un parallèle avec une idéologie politique …. Pourtant, cette doctrine repose sur des milliers d’années de réflexion et de méditation sur les enseignements du Christ et sur une compréhension de la foi catholique approuvé au fil des siècles. Cette doctrine est fondée sur la Parole, son interprétation moderne semble basée sur un simple courant de pensée du moment.

Une Eglise en marche oui, mais une Eglise en marche pour aller où ? guider par quoi ?

La récente déclaration du pape François suscite donc des questions légitimes quant à la manière dont l’Église catholique concilie son enseignement avec la Vérité d’une part, et la liberté que l’homme veut à tout prix s’attribuer, d’autre part.