Dans leur déclaration commémorant les 80 ans du débarquement, on s’interroge sur le véritable appel aux votes lancé par les prélats français. Le raisonnement démarre de loin : Il y a 80 ans, l’Europe a été sauvée grâce à la diversité des peuples et nations qui sont venus la défendre donc aujourd’hui, l’Europe n’est rien sans cette diversité. Et demain, l’Europe, c’est la diversité.
Les 1500 ans de l’Europe chrétienne sont relégués au second plan, voire tout simplement relégués aux oubliettes de l’Histoire. Cachons cette religion que je ne saurais voir !
On a l’impression que cette Europe aujourd’hui en souffrance doit nécessairement renier sa propre identité pour se sauver. Les enjeux sont l’écologie, la pauvreté, le numérique… La foi est absente.
L’amalgame entre UNION EUROPÉENNE et EUROPE est malhonnête. L’Europe n’est pas l’Union européenne !
Et à force de préférer le pire pour soigneusement éviter le meilleur, les prélats s’enfoncent dans une idéologie destructrice, destructrice pour l’Europe et son passé, mais surtout pour son avenir.
Etablir une comparaison entre la création d’un homme nouveau, conforme à l’idéologie nazie, et la volonté légitime d’une Europe des frontières où chaque nation, chaque peuple, héritier de son histoire, participe à un destin européen commun … c’est honteux et c’est vouloir créer une peur qui n’a aucun fondement.
La contrition pleurnicharde de nos évêques, qui établit un parallèle entre la diversité d’aujourd’hui qui s’impose aux pays européens et les bataillons de musulmans, hindous et juifs, cette diversité d’avant venue défendre la France, est complètement déplacée et ne trompe personne… sauf les naïfs.
Pour les évêques français l’équation est simple :
La « diversité » a sauvé l’Europe donc c’est elle qui aujourd’hui représente son avenir.
Sans rentrer dans les détails des peuples et nations qui ont débarqué sur les côtes normandes, du contexte politique et sociétal radicalement différent, rien ne justifie un tel raccourci qui exalte avec malice le contenu de la diversité d’avant pour mieux faire « digérer » la diversité d’aujourd’hui.
L’identité, les frontières, la foi chrétienne résonnent comme des termes tabous voire offensants. L’Européen doit se repentir éternellement… et offrir des sacrifices à ses bienfaiteurs d’un moment sur l’autel de la diversité salvatrice.
Comment établir un tel parallèle entre le monde d’aujourd’hui et celui d’il y a huit décennies ?
Comment justifier un tel raccourci intellectuel pour inciter à voter pour une « Europe ouverte, certes imparfaite, mais idéale quand même »… On nous parle d’écologie, de trafic de drogue, d’une Europe en déclin, mais aucune allusion à la folie woke des instances européennes, aucune allusion à une politique pro-avortement poussée à la folie, aucune allusion ou si peu à l’installation du droit ou plutôt de la liberté de se suicider… aucune allusion à l’homicide institutionnalisé comme une valeur sûre par ces instances européennes qui, pour les évêques, sont mieux que rien…
Car pour eux… l’Europe des nations c’est pire que rien, c’est le danger… ils entretiennent sciemment cette peur pour toujours plus anesthésier et aveugler les consciences de ceux qui les écoutent encore.
Revêtus de leur chapeaux et de leur habit, ils s’instaurent en garant d’une crédibilité qu’ils n’ont plus car ils sont déjà eux-mêmes emportés par le courant d’une histoire qui n’est plus sous contrôle.
Cette justification de l’invasion migratoire n’est pas cohérente. Cette fraternité de pacotille nie les 1500 ans d’histoire d’une Europe qui s’est construite autour d’un socle, d’un roc : le Christianisme.
Une famille pourrait-elle renoncer à ses enfants, à sa langue, à ses traditions au nom d’une nouvelle famille que tout oppose ?
Alors chers prélats, chers Monseigneurs, veillez à ce que le repli de votre conscience n’aboutisse pas à la négation de Dieu Lui-même.
Extrait de l’Homélie du cardinal Robert Sarah lors de de la Messe du Pèlerinage de Vézelay des Routiers Scouts d’Europe – 31 octobre 2016
« Vous, Routiers Scouts d’Europe, si vous résistez à cette Europe sans Dieu, arrogamment dominatrice des pauvres et des faibles, et qui renie ses racines chrétiennes, vous empêcherez son autodestruction et sa disparition, évitant ainsi qu’elle ne soit supplantée par des peuples plus vigoureux, plus croyants et plus fiers de leur identité et de leur relation avec Dieu.
Vous représentez le présent et l’avenir de l’Europe et de l’Église. Vous possédez l’énergie et la foi nécessaires, et votre attachement à Jésus-Christ vous permettra de restaurer l’héritage chrétien et la société européenne. »