Par Philippe Marie
L’attitude de La Croix face au scandale autour de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 en dit long… Elle révèle une minimisation inquiétante du sacrilège commis. En effet, l’article de La Croix mentionne que « certains milieux chrétiens ont été choqués et blessés », comme pour bien montrer que, dans leur milieu à eux, celui du journal La Croix, l’indignation n’était pas de mise, car recouverte du droit à l’œuvre artistique — et ce sans limite, et surtout pas la limite du sacré que La Croix considère plus comme accessoire que comme fondamental.
Les « milieux chrétiens » évoqués par La Croix représentent en réalité la majorité des chrétiens en France et à l’étranger. Comme l’a exprimé le frère Paul-Adrien, prêtre dominicain :
« Nous appartenons à une génération de chrétiens qui ne veut pas se laisser cracher sur la gueule ».
Il est donc crucial de reconnaître que la négation du sacré ne se limite pas à une question d’opinion, mais touche à un fondement profond de la foi chrétienne.
Dans l’interview qu’il donne au journal propriété des Assomptionnistes, Monseigneur Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne et délégué de l’Église catholique pour les JO 2024, confirme cette préoccupation.
Il souligne que « le droit au blasphème n’a pas sa place dans le cadre des Jeux olympiques », qui devraient promouvoir l’unité, la fraternité et la paix. La réaction des chrétiens, loin d’être une simple affaire de sensibilités personnelles, est un appel à respecter les valeurs sacrées.
La Croix devrait reconsidérer sa position et éviter de réduire la gravité de cette offense à une simple controverse parmi certains croyants. En effet, pour préserver la cohérence avec les valeurs chrétiennes qu’elle prétend défendre, La Croix se doit de reconnaître que le sacré est une valeur fondamentale, qui mérite respect et considération, même dans le domaine de l’art et des spectacles publics.
