Depuis 2000 ans

[ Vidéo ] Église d’Allemagne : un ballet de poulets dans une cathédrale comme funeste symbole de la déchéance spirituelle

Capture écran - DR
Capture écran - DR
L’Église a voulu se moderniser, elle s’est désincarnée. Elle voulait parler au monde, elle ne parle plus qu’à elle-même

À force de relativiser la liturgie, de profaner le sacré et de s’égarer dans des chemins synodaux sans Dieu, l’Église en Allemagne s’est vidée de ses prêtres et de son âme.Le 15 mai dernier, la cathédrale de Paderborn, haut lieu de l’histoire chrétienne allemande, a servi de décor à une prétendue performance artistique intitulée Westphalia Side Story. Des danseurs en sous-vêtements, une femme en tenue suggestive, des poulets morts emballés dans des couches : le tout présenté devant l’autel, sous les applaudissements d’élus locaux, du président allemand Frank-Walter Steinmeier… et de l’archevêque du lieu, Monseigneur Udo Bentz.

Des milliers de fidèles ont immédiatement réagi, demandant la reconsécration de la cathédrale. Car au-delà du scandale visuel, c’est une blessure profonde infligée au Corps mystique de l’Église. On ne souille pas impunément la maison de Dieu. Rappelons qu’en En 2024, l’Église catholique d’Allemagne n’a ordonné que 29 prêtres pour l’ensemble des 27 diocèses. Jadis florissante, elle est aujourd’hui presque stérile. En 1962, on comptait encore 557 ordinations ; en 2004, 122 ; en 2014, 75. Aujourd’hui, on ne dépasse plus une ordination par diocèse. Dans l’Est du pays, certains diocèses n’ont plus un seul séminariste.

La cause ? Elle est doctrinale et spirituelle. Le Chemin synodal allemand, avec ses débats obsessionnels sur les bénédictions de couples homosexuels, le diaconat féminin ou la remise en cause du magistère, a vidé les cœurs du sens de la vocation. On a voulu horizontaliser l’Église, démocratiser la foi, la rendre inclusive. On a oublié que sans prêtres, il n’y a ni eucharistie, ni confession, ni vie sacramentelle.

Le diocèse de Münster, où sévissait autrefois le courageux Mgr von Galen, comptait 1 466 prêtres en 1950. Ils n’étaient plus que 765 en 2023. Et les séminaires sont vides. La foi ne se transmet plus, les jeunes ne répondent plus à l’appel.

Lire aussi

L’Église a voulu se moderniser, elle s’est désincarnée. Elle voulait parler au monde, elle ne parle plus qu’à elle-même.

En France aussi, les églises s’ouvrent à toutes sortes d’événements dits « culturels » : yoga, théâtre profane, expositions provocatrices. L’autel devient une scène, la nef un hall d’animation, le tabernacle un objet décoratif. On parle de « convivialité », d’ »ouverture », de « dialogue »… mais à force de gommer le sacré, on prépare le terrain à la même dérive.Plus nous repousserons le sacré, plus nous autoriserons dans nos églises des événements dits « conviviaux » en tous genres, plus nous aurons de chances d’arriver à ce résultat dramatique.

Et ce jour-là, quand un évêque français applaudira un ballet de poulets morts au pied de l’autel, on pourra dire sans ironie : cette fois, c’est vraiment la fin.

« Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation. » (Mt 26, 41)

Extrait vidéo de la profanation

Recevez chaque jour notre newsletter !