Elise Stefanik, représentante des États-Unis pour le 21e district du Congrès de l’État de New York, est une figure montante du Parti républicain américain, actuellement proposée pour le poste d’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU. Depuis sa première élection en 2014, elle s’est distinguée par son parcours et ses prises de position fermes sur des questions sociales et internationales. Catholique pratiquante, elle reste toutefois discrète sur sa foi, bien que sa religion fasse partie intégrante de son identité.
Un parcours académique et professionnel impressionnant
Elle est née le 2 juillet 1984 à Albany, New York, est issue d’une famille d’origine italienne et tchèque. Avant d’entrer en politique, Stefanik a fait des études à l’Université Harvard, où elle obtient son diplôme en 2006. Dès son jeune âge, elle s’intéresse à la politique, en particulier après les événements du 11 septembre 2001. Elle s’engage alors dans des actions visant à promouvoir les valeurs conservatrices, et en 2004, elle devient vice-présidente de l’Institut de politique de Harvard. Après ses études, elle rejoint l’administration de George W. Bush en tant que membre du Conseil de politique intérieure des États-Unis, puis travaille au sein du Bureau du chef de cabinet de la Maison-Blanche, sous la direction de Joshua Bolten.
Un passage marquant à la Chambre des représentants
En 2014, Elise Stefanik entre dans l’histoire en devenant la plus jeune femme jamais élue à la Chambre des représentants des États-Unis à l’âge de 30 ans. Cette victoire est marquée par son engagement en faveur des femmes au sein du Parti républicain et son souhait de les faire participer davantage à la vie politique américaine. Elle est d’abord perçue comme une conservatrice modérée, mais au fil des ans, elle s’est clairement rapprochée des positions les plus conservatrices de son parti.
Elle se distingue également par son soutien indéfectible à l’ancien président Donald Trump, dont elle soutient les politiques, notamment lors de son impeachment en 2019 et lors des contestations des résultats des élections présidentielles de 2020. À la suite de ces événements, Stefanik devient une figure clé du Parti républicain, notamment en tant que présidente de la Conférence républicaine de la Chambre des représentants, poste qu’elle occupe depuis 2021.
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Une défenseuse de la communauté juive et de la lutte contre l’antisémitisme
Parallèlement à son engagement politique, Elise Stefanik s’est également imposée comme une défenseuse fervente des droits de la communauté juive. En 2023, elle a fait sensation lors d’une audition au Congrès concernant l’antisémitisme sur les campus universitaires. Elle a intensément interrogé les présidents d’universités, ce qui a conduit à la démission de deux d’entre eux. Cet engagement lui a permis de gagner le soutien d’une partie de la communauté juive, qui apprécie particulièrement ses efforts pour lutter contre l’antisémitisme.
Le soutien à Israël et la nomination au poste d’ambassadrice auprès de l’ONU
Son rôle dans la lutte contre l’antisémitisme, sa forte opposition aux discours antisémites, ainsi que son soutien inébranlable à Israël lui valent une reconnaissance croissante. Dans ce contexte, l’élection de Donald Trump en 2024 a vu Stefanik proposée pour le poste d’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU. Donald Trump a salué son engagement en ces termes : « Elise est une combattante incroyablement forte, dure et intelligente, une véritable défenseure de l’Amérique d’abord. » De son côté, Stefanik a exprimé son honneur d’accepter cette nomination et son enthousiasme à représenter les États-Unis sur la scène internationale.
Les positions sociales et les choix controversés
Outre son rôle en politique étrangère, Stefanik a également pris des positions fermes sur des questions sociales. Elle a soutenu un projet de loi fédéral interdisant l’avortement après 15 semaines de grossesse et a reçu un A+ de la part des groupes pro-vie. En revanche, elle a également voté en faveur de la loi « Respect for Marriage », qui codifie le droit au mariage entre personnes de même sexe au niveau fédéral, une décision qui a fait débat au sein de son propre parti.
Une catholique discrète mais ancrée dans sa foi
Bien que souvent réservée sur sa foi, Stefanik se définit comme catholique, une appartenance religieuse qui, selon elle, reste une partie essentielle de son identité. Comme l’indique le National Catholic Register, elle est une « catholique de naissance », mais elle parle rarement de sa religion en public. Cela n’empêche pas ses soutiens de saluer son intégrité morale et sa capacité à allier ses convictions politiques et sa foi personnelle.
Elise Stefanik est donc une nouvelle figure importante de la politique américaine, alliant des positions conservatrices sur les questions sociales à une vision claire sur la politique étrangère, notamment avec son soutien constant à Israël et sa lutte contre l’antisémitisme. Son parcours témoigne d’une femme déterminée, dont la foi catholique, bien que discrète, continue de façonner ses décisions et son engagement public.