Le christianisme a été introduit en Chine en 635, par un moine perse de l’Eglise Syriaque nommé Alopen. Au XIIIème siècle, sous la dynastie Yuan, ni les ambassadeurs envoyés pour mesurer l’influence mongole à l’est, ni les émissaires du pape Innocent IV ou de Saint Louis ne réussissent à ancrer le christianisme durablement dans le pays. Les Nestoriens restent alors la seule présence chrétienne.
En 1552, Saint François Xavier est à l’origine de la première mission jésuite vers la Chine mais il meurt prématurément sur l’île de Sancian, sans avoir atteint le continent.
Pendant la révolution culturelle, de 1966 à 1976, toute expression religieuse est interdite et les chrétiens sont fortement persécutés.
De nos jours, deux Églises catholiques coexistent en Chine : l’Église patriotique, officielle, dont le clergé est directement nommé par le parti communiste ; et l’autre, Église souterraine dont les évêques sont secrètement nommés par le Vatican.
En 2018, la République populaire de Chine a pourtant signé un accord avec le Saint Siège afin de permettre le choix et la reconnaissance des évêques. De cet accord renouvelé deux ans plus tard la liberté religieuse n’en est pas sortie grandie…
La surveillance en Chine est parmi les plus strictes au monde et la fréquentation des églises est étroitement contrôlée, de nombreuses églises ont été fermées et il est toujours illégal pour les moins de 18 ans de s’y rendre.
Les responsables chrétiens sont souvent la cible principale de la surveillance gouvernementale et certains sont kidnappés ou assignés à résidence. Les couples peuvent être poussés à divorcer, afin de forcer les époux à quitter la religion chrétienne.
Les voisins collaborateurs peuvent signaler toute activité chrétienne aux autorités sur simple délation.
Les chrétiens font donc face à une pression accrue de la part du gouvernement chinois et les convertis d’origine musulmane ou bouddhiste issus de groupes ethniques minoritaires sont sans doute confrontés aux violations les plus graves de la liberté religieuse. En effet, ils sont persécutés non seulement par les autorités mais aussi par leurs familles et leurs communautés d’origine.
Les régions où la persécution chrétienne est particulièrement répandue sont le Xinjiang et l’ouest de la Chine. Aussi, Monseigneur Zen, ancien évêque d’Hong Kong a-t-il déclaré qu’il craignait : « Un anéantissement de la vraie Église ».
Gardons en tête ces chemins de croix que doivent emprunter de si nombreux chrétiens.
A VOIR : film » les cicatrices chroniques de la persécution religieuse en chine ».