Un incendie volontaire a visé, à l’aube du lundi 22 décembre 2025, la crèche et le sapin de Noël installés dans la cour extérieure du monastère latin, devant l’église catholique du Saint-Rédempteur, au nord de la Cisjordanie. Les faits se sont produits vers trois heures du matin, à quelques jours de la célébration de Noël.Selon les informations communiquées par la paroisse, l’incendie a touché exclusivement ces installations paroissiales extérieures mises en place à l’occasion des fêtes de la Nativité. L’église elle-même n’a pas été atteinte et aucun blessé n’est à déplorer. Les dégâts concernent la crèche et l’arbre de Noël, symboles visibles de la présence chrétienne dans cet espace paroissial.
Dans un communiqué rendu public, le père Amer Jubran, pasteur de l’église du Saint-Rédempteur, a condamné cet acte qu’il qualifie de délibéré et commis par des personnes agissant en dehors de la loi. Il a souligné que cet incendie est étranger à la culture palestinienne authentique et à la tradition chrétienne locale, fondées sur la coexistence, la tolérance et le respect mutuel entre les communautés.Le prêtre a également insisté sur le caractère isolé de l’incident, affirmant qu’il ne reflète en rien les valeurs morales ni l’identité profonde des habitants de la ville, et qu’il ne remet pas en cause l’unité nationale et humaine qui caractérise la société locale malgré un contexte sécuritaire et politique difficile.
Lire aussi
À la suite des faits, un mouvement de solidarité s’est manifesté autour de la paroisse. Le gouverneur de la province, Kamal Abu Al-Rub, représentant le président Mahmoud Abbas, ainsi que des représentants d’institutions officielles, sécuritaires et communautaires, ont exprimé leur soutien à la communauté chrétienne. De nombreux habitants se sont également rendus auprès de la paroisse pour témoigner de leur solidarité.Cette mobilisation a été saluée par le père Amer Jubran, qui y voit le signe d’un attachement réel au vivre-ensemble et à la préservation du tissu social local. Il a exprimé le souhait que cette région demeure un lieu de fraternité, de respect et de coexistence entre tous ses habitants.
L’incident intervient à l’approche de Noël, dans une région marquée par les tensions et les incertitudes. Sans viser directement un lieu de culte ni un sanctuaire majeur, cet acte n’en constitue pas moins une atteinte à un symbole visible de la présence chrétienne dans l’espace public, rappelant la fragilité de cette présence et les défis auxquels elle demeure confrontée.


