Depuis 2000 ans

En Iran, un code pénal contre la foi chrétienne

Le gouvernement voit la croissance de l'Eglise en Iran comme une tentative des pays occidentaux de saper l'Islam et le régime islamique d'Iran.

Les chrétiens d’Iran représentent entre 0,4 et 0,8 % de la population du pays. C’est une des plus anciennes communautés du Proche et Moyen-Orient puisque l’Église de Perse aurait été fondée par Saint Thomas.

Selon les actes des apôtres , il y eut des Perses, des Parthes et des Médes parmi les premiers chrétiens convertis à la Pentecôte. Depuis cette époque, il y a eu une présence continue de chrétiens et d’églises en Iran.

En 313, quand Constantin adopta le christianisme, les souverains sassanides de Perse ont entamé une politique de persécution contre les chrétiens qui étaient craints parce qu’ils constituaient une minorité considérée comme subversive et déloyale.

De nos jours, selon l’ONU, il y a environ 300.000 chrétiens dans le pays, dont la majorité sont arméniens ou syro-chaldéens.

Les convertis de l’islam au christianisme sont les plus exposés aux risques de persécutions, en particulier par le gouvernement et, dans une moindre mesure, par la société et leurs propres familles.

Le gouvernement voit la croissance de l’Église en Iran comme une tentative des pays occidentaux de saper l’Islam et le régime islamique d’Iran.

Les maisons de convertis d’origine musulmane sont systématiquement perquisitionnées et les hommes sont arrêtés, poursuivis et condamnés à de longues peines de prison pour « crimes contre la sécurité nationale ».

Pourtant, les communautés historiques de chrétiens arméniens et assyriens avaient été reconnues et protégées par l’État, mais elles sont traitées comme des citoyens de seconde classe et ne sont pas autorisées à entrer en contact avec des chrétiens d’origine musulmane.

Un témoignage relate l’histoire d’un homme condamné à dix mois de prison pour « activités chrétiennes » uniquement parce qu’il avait refusé de fournir des informations concernant d’autres chrétiens. Lorsqu’il fut arrêté, il déclara :

 « Je remercie Dieu de m’avoir considéré digne d’endurer cette persécution à cause de Lui. »

Le contrôle gouvernemental est plus important dans les zones urbaines. Cependant, l’anonymat des grandes villes donne aux chrétiens plus de liberté pour organiser des réunions et des activités que dans les zones rurales, où le contrôle social est plus élevé.

Les persécutions auxquelles sont confrontées les chrétiens pourraient empirer à la suite des récentes modifications apportées au code pénal : enseigner la Bible ou parler aux autres de la foi chrétienne – ce qui contredit l’enseignement de l’islam – pourrait entraîner des poursuites et des accusations  

d’« insultes… dans l’intention de provoquer des violences ou des tensions ».

Cette formulation vague est sujette à interprétation, rendant les chrétiens plus vulnérables aux accusations injustes.

Espérons que la vie des chrétiens d’Iran puisse un jour s’améliorer avec ou sans dialogue interreligieux …

A VOIR :

Extrait émission Iran : des chrétiens officiels et en clandestinité – émission KTO

Recevez chaque jour notre newsletter !