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Est de la France : profanation à l’église Saint-Bernard de Montmédy

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Une profanation, et non de simples "incivilités", une église n'est pas un simple bâtiment public ...

Dans le diocèse de Verdun, l’église Saint-Bernard de Montmédy-Bas a été souillée par des inscriptions douteuses sur la nappe de l’autel et des objets abandonnés en signe d’irrespect. Cette intrusion, qualifiée d’« incivilité » par certains, s’apparente bien davantage à une profanation, c’est-à-dire un acte qui viole un lieu sacré dédié à Dieu. Comme le précise L’Est Républicain, ces dégradations ont conduit à la fermeture temporaire de l’église, plongeant la communauté catholique locale dans l’incompréhension et l’indignation.

Une profanation, et non de simples « incivilités »

Les faits sont graves : le mercredi matin, la paroissienne chargée d’ouvrir et de fermer l’église découvre les portes grandes ouvertes, alors qu’elles avaient été verrouillées la veille à 17h. À l’intérieur, un spectacle inquiétant : tous les cierges allumés, des inscriptions au feutre vert sur la nappe d’autel et sur l’autel lui-même, un mégot de cigarette, un paquet de tabac et des restes de collation abandonnés.

Parler ici d’« incivilités » revient à minimiser la réalité. Une incivilité, c’est un comportement inadapté dans l’espace public – jeter un déchet au sol, parler fort dans un lieu silencieux. Une profanation, en revanche, est un acte dirigé contre le sacré, contre un lieu ou un objet consacré à Dieu. Ce qui s’est produit à l’église Saint-Bernard n’est pas une simple négligence, mais un mépris flagrant pour la foi catholique.

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Comme le précise L’Est Républicain, cette intrusion semble avoir eu lieu de nuit. « Je suppose que quelqu’un s’est glissé à l’intérieur et est resté enfermé dans l’église, explique la paroissienne. De l’intérieur, on peut ensuite ressortir en ouvrant les grandes portes. »

Cet incident pose une question cruciale pour l’avenir de nos lieux de culte : faut-il continuer à laisser les églises ouvertes pour permettre aux fidèles de prier librement, au risque d’attirer des actes de vandalisme et de profanation ?

Le curé de la paroisse, Michel Berton, tout en condamnant ces actes, rappelle que « lorsqu’on choisit de laisser les églises ouvertes, un risque existe toujours, mais il faut faire confiance. » Cependant, les fidèles ne peuvent que constater une recrudescence des attaques contre les édifices catholiques, et nombreux sont ceux qui demandent des mesures pour protéger ce qui appartient à Dieu.

Adoration des Bergers, église Saint-Bernard de Montmédy

L’église Saint-Bernard de Montmédy-Bas, construite en 1672 et agrandie en 1729, est un témoin de la foi enracinée dans cette région. Son architecture sobre mais majestueuse, avec son clocher carré typique, en fait un symbole spirituel et historique. Elle abrite une œuvre précieuse, une Adoration des Bergers datant du XVIIe siècle, témoignage du rayonnement catholique d’antan. La paroisse tiendra une réunion avec l’Équipe d’animation pastorale (EAP) pour décider de la suite à donner,l’on attend également une messe de répération. En attendant, l’église reste fermée, privant les fidèles de leur lieu de prière.

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