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Etats-Unis : Miracle eucharistique en Indiana ? une hostie semble saigner à l’église Saint-Antoine-de-Padoue

L'intérieur de l’église Saint-Antoine-de-Padoue, le purificatoire ( à droite)
L'intérieur de l’église Saint-Antoine-de-Padoue, le purificatoire ( à droite)
Alors que l’archidiocèse d’Indianapolis a ouvert une enquête, la prudence est de mise, mais l’espoir grandit parmi les fidèles.

L’archidiocèse d’Indianapolis a annoncé l’ouverture d’une enquête sur un possible miracle eucharistique à l’église Saint-Antoine-de-Padoue à Morris, Indiana. Selon les informations rapportées par plusieurs médias locaux, une hostie consacrée placée dans un recipient, le purificatoire, comme le veut la procédure liturgique en cas de chute ou de profanation, aurait révélé, après quelques jours, une substance rougeâtre troublante.

Samedi dernier, un paroissien a découvert l’étrange phénomène en ouvrant le tabernacle. La surprise fut totale : au lieu d’une simple dissolution, l’hostie semblait présenter une coloration évoquant du sang.Pour certains fidèles, ce signe visible renvoie à un possible « miracle eucharistique », manifestation où l’hostie consacrée prend des apparences physiques de chair ou de sang.

« Les catholiques croient en la présence réelle du corps, du sang, de l’âme et de la divinité de Jésus dans l’Eucharistie. Nous croyons que Jésus s’est manifesté ici par le sang dans cette Eucharistie », a déclaré une paroissienne interrogée par les médias locaux.

Devant l’ampleur de l’événement, l’archidiocèse d’Indianapolis a immédiatement pris en charge l’enquête. L’objectif est clair : déterminer l’origine exacte de la substance rougeâtre.Comme pour tout cas présumé de miracle eucharistique, l’Église adopte une attitude prudente et sceptique, soumettant le phénomène à un examen approfondi. Dans certains cas passés, des analyses scientifiques ont révélé des explications naturelles, comme la formation de bactéries donnant une teinte rougeâtre à l’hostie immergée.

Cependant, si l’enquête locale ne permet pas de conclure à une cause rationnelle, l’affaire pourrait être transmise au Dicastère pour la Doctrine de la Foi à Rome, qui a autorité pour reconnaître officiellement un miracle.

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Un phénomène extrêmement rare

Les miracles eucharistiques confirmés par l’Église sont exceptionnels. Au cours des 25 dernières années, seulement cinq ont été officiellement reconnus. Les cas d’« hosties sanguinolentes » sont encore plus rares : à peine 30 ont été validés dans l’histoire.L’un des plus anciens remonte à 1171 à Ferrare, en Italie, où une hostie s’était mise à saigner sous les yeux des fidèles. Plus récemment, des cas similaires ont été signalés en Amérique latine, notamment en Argentine et au Mexique.

Cette affaire survient à quelques semaines d’un événement marquant pour l’Église catholique : la canonisation prochaine du bienheureux Carlo Acutis, prévue le 27 avril 2025.Ce jeune Italien, décédé à 15 ans en 2006, avait consacré une grande partie de sa vie à documenter les miracles eucharistiques à travers le monde. Son travail a permis de cataloguer des centaines de cas remarquables et de sensibiliser les fidèles à l’importance de l’Eucharistie.

Alors que l’enquête suit son cours, la communauté catholique de Saint-Antoine-de-Padoue reste en prière. Si la prudence est nécessaire, nombreux sont ceux qui espèrent que cet événement renforcera la foi et témoignera une fois de plus de la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie.

L’Église tranchera-t-elle en faveur d’un miracle ? Affaire à suivre…

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