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EUTHANASIE : “Oui et non” , la déclaration hallucinante de Monseigneur Jordy ou l’art de renoncer à la Vérité

Monseigneur Jordy - capture écran
Monseigneur Jordy - capture écran
Comparer la fin de vie à la pollution de l’autre côté du globe : fallait-il oser !

Par Philippe Marie


“Fin de vie : chacun est libre de choisir ? Oui et non.” En une seule phrase, Monseigneur Jordy, archevêque de Tours et vice-président de la Conférence des évêques de France, résume tristement l’état de la parole ecclésiale en France : molle, confuse, prudente à l’excès, et surtout vidée de sa force prophétique.

À propos d’un enjeu aussi fondamental que l’euthanasie ,qualifié sans détour de meurtre par le pape François Mgr Jordy s’embourbe dans un discours confus, mêlant l’écologie planétaire à la fin de vie, évoquant des “charges mentales” et une liberté “conditionnée” ( source Eglise catholique ) . Le résultat ? Une déclaration totalement inaudible, absconse, et, disons-le clairement, indigne de la mission évangélique d’un successeur des apôtres.

Comparer la fin de vie à la pollution de l’autre côté du globe : fallait-il oser. Et pourtant, Mgr Jordy l’a fait. Cette analogie ahurissante, censée “éclairer” le débat, ne fait en réalité qu’obscurcir la gravité de l’acte posé : donner la mort. La vie humaine n’est pas un déchet, et la personne en fin de vie n’est pas une menace climatique. À force de vouloir être intelligents, certains évêques en deviennent illisibles.

De son coté , le toujours très prudent Monseigneur Rougé, l’ami des médias, s’est lui aussi exprimé sur le sujet avec des mots bien choisis, calibrés pour ne froisser personne : “fragilité”, “solidarité”, “accompagnement digne”. Mais rien sur le péché, rien sur le meurtre, rien sur le salut des âmes. Il évoque “la liberté individuelle qui n’est pas un absolu” et appelle à “une société plus fraternelle”… sans jamais nommer ce que l’Église devrait proclamer haut et fort : que donner la mort est contraire à la loi de Dieu.Cette parole ecclésiale devient tiède, consensuelle, vidée de toute vigueur. Elle préfère les courbes prudentes du compromis aux angles droits de la Vérité. Elle se réfugie dans une fraternité sans fondement, déconnectée de toute exigence morale.

Et que dire enfin du silence étonnamment pesant de Monseigneur Aveline, bientôt président de la Conférence des évêques de France ? Le “killer” du diocèse de Marseille, qui a eu la peau de Monseigneur Rey et du père Sorkine ( mis au placard à Montmartre) . Trop occupé à Rome ces derniers mois, Mgr Aveline s’est employé à rester au plus près du nouveau pape Léon XIV , sans doute encore amer de n’avoir pas été élu lui-même. Il faut dire que, durant le conclave, son diocèse avait même pris l’initiative d’envoyer un mail en interne évoquant la “possibilité sérieuse” de son élection… Il fallait “y croire et s’y préparer”, disait-on à Marseille. On imagine la déception. Depuis, le cardinal semble se faire oublier, comme s’il gardait ses forces pour autre chose que défendre la vie.

Alors Messieurs les évêques : un peu de courage ! Le monde n’a pas besoin d’explications tortueuses, mais de clarté. Pas d’un discours politique, mais d’un témoignage. L’Église ne sera jamais crédible tant qu’elle cherchera à plaire plutôt qu’à enseigner.
Car la vraie fraternité ne peut exister sans la Vérité.

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