Tribune Chrétienne

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Euthanasie : une mauvaise expérience de fin de vie.

L’euthanasie, ou l’acte de provoquer intentionnellement la mort d’une personne atteinte d’une maladie incurable ou en phase terminale, soulève des questions éthiques et morales profondes.

Dans la doctrine chrétienne, l’euthanasie est considérée comme un acte immoral et contraire à l’enseignement de l’Église.

La vie humaine est un don de Dieu , et par conséquent, elle doit être protégée et respectée.

L’euthanasie est donc considérée comme un acte de mépris envers la vie humaine et une violation du commandement “Tu ne tueras point”. Pour les chrétiens, la vie a une valeur intrinsèque et sacrée, et le fait de la prendre délibérément est considéré comme un péché grave.

Cependant, il y a des nuances dans la doctrine chrétienne en ce qui concerne les soins de fin de vie. Les soins palliatifs, qui visent à soulager la douleur et les souffrances des patients en phase terminale, sont considérés comme un acte de miséricorde. Les soins palliatifs cherchent à maintenir la dignité et la qualité de vie des patients jusqu’à leur mort naturelle.

La doctrine chrétienne souligne également l’importance de la solidarité et de la compassion envers les malades et les mourants. Les chrétiens sont appelés à accompagner les personnes malades et souffrantes dans leur dernière étape de vie et à leur offrir un soutien spirituel et émotionnel.

Dans l’Église catholique, le Pape Jean-Paul II a exprimé la position de l’Église sur l’euthanasie dans son encyclique Evangelium Vitae. Il a souligné que l’euthanasie est un acte de meurtre et que les soins palliatifs doivent être promus et développés pour aider les patients en phase terminale;

Les partisans de l’euthanasie sont en train de remporter la bataille de l’opinion publique face aux opposants qui peinent à se faire entendre. Mais comment éveiller la conscience des Français sur cette question ?

Dans un débat entre Grégor Puppinck, juriste et catholique, et Élie Botbol, médecin et talmudiste, les deux experts donnent leur point de vue à nos confrères de FRANCE CATHOLIQUE.

Selon Élie Botbol, les sondages ne reflètent pas nécessairement une réflexion approfondie sur la question de la fin de vie. Il considère que la Convention citoyenne sur la fin de vie est un outil plus intéressant, car elle fournit des données objectives et permet la confrontation des arguments. Cependant, les conclusions de cette convention peuvent être influencées par l’esprit de transgression propre aux sociétés sécularisées.

Pour Grégor Puppinck, il est important de distinguer les idées de l’expérience en matière de fin de vie. Il est possible qu’une personne change d’avis à l’approche de la mort, et cela doit être pris en compte. Selon lui, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme en matière d’euthanasie et de suicide assisté reflète l’état de l’opinion publique occidentale, qui considère le choix des conditions de sa mort comme un droit, motivé par la peur de la déchéance physique et morale. Il voit cela comme la conséquence de la sécularisation et de la médicalisation de la société, qui rendent la vie absurde et la prolongent.

Sur la question des arguments des partisans de l’euthanasie, Élie Botbol estime qu’il est important de considérer la vie comme un bien en soi, à l’image de Dieu. Si la vie participe du divin, alors l’homme ne doit la “manipuler” qu’avec d’extrêmes précautions, à son début comme à sa fin. Si la vie est un bien inaltérable, alors il faut trouver les moyens de rendre sa fin acceptable en la sublimant, en y associant les valeurs de réparation ou de rédemption.

En somme, le débat sur l’euthanasie et la fin de vie est complexe et soulève des questions éthiques et morales profondes, qui doivent être considérées avec sérieux, prudence et respect.

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