L’association « Les Amis de Saint-Louis » s’élève à raison contre la représentation blasphématoire du Stabat Mater de Domenico Scarlatti, prévue aux opéras de Rouen et Caen les 20 et 21 mars et 1er avril prochains. Ce spectacle, d’une vulgarité révoltante, s’inscrit dans une longue tradition d’humiliations infligées aux catholiques de France. Une fois de plus, la foi chrétienne est piétinée, raillée, tournée en dérision, avec la complicité silencieuse de ceux qui devraient être les premiers à la défendre.
L’hymne Stabat Mater, opus majeur de la liturgie catholique dédié à Notre-Dame des sept Douleurs, constitue une méditation d’exception sur la souffrance de Marie, mère de Jésus, pendant la crucifixion et la Passion du Christ. Une telle œuvre, empreinte de gravité et de dévotion, ne saurait être profanée, et encore moins pendant le temps du Carême, moment de recueillement et de pénitence.
Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, Mgr Jacques Habert, évêque de Bayeux et Lisieux, où êtes-vous ? Où sont vos voix, votre courage, votre indignation ? Votre silence est assourdissant. Alors qu’une œuvre sacrée est dévoyée dans une mise en scène grotesque et sacrilège, vous ne pouvez détourner les yeux. Faut-il que les fidèles soient seuls à monter au front pour défendre l’honneur de leur foi, pendant que leurs bergers se taisent ?
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Pourquoi est-ce toujours la foi chrétienne qui est attaquée dans ces créations ? Qui oserait aujourd’hui tourner en dérision le prophète Mahomet ? Une telle audace serait impensable, tant les conséquences seraient redoutées. De même, qui songerait à ridiculiser les fondements de la religion juive ? Pourtant, les catholiques, eux, sont les victimes désignées d’une prétendue liberté artistique qui n’est qu’une insulte à leur foi.
Et surtout, qu’on ne vienne pas nous parler de censure artistique ! Voilà le prétexte idéal pour tout justifier, même le plus abject des blasphèmes. La liberté artistique ne saurait être un passe-droit pour piétiner le sacré et insulter les croyances les plus profondes. Cette invocation permanente de la liberté créative est devenue l’alibi parfait pour autoriser toutes les dérives, pourvu qu’elles ne s’attaquent pas aux religions jugées « intouchables ». Pourquoi la foi chrétienne serait-elle la seule à devoir accepter de telles profanations au nom d’une liberté qui, dans les faits, est à géométrie variable ?
Ce spectacle, financé en partie par l’argent public, est une offense scandaleuse à la foi chrétienne. Il est intolérable que l’on accepte, voire encourage, de telles attaques contre ce que des millions de fidèles vénèrent. Il est inadmissible que ceux qui prétendent défendre la culture participent à la profanation du sacré.
Mgr Lebrun, Mgr Habert, le temps du silence est révolu. Le troupeau attend que ses bergers parlent, défendent et s’indignent. Le temps de la tiédeur est terminé.Est-ce normal que ce soit cette association qui soit contrainte d’organiser seule les actes de réparation ?
Si l’Église ne défend pas ses propres symboles, qui le fera ?