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EXCLUSIF : « j’ai décidé de porter plainte », Monseigneur Chauvet réagit après la profanation de l’église de la Madeleine

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Monseigneur Patrick Chauvet dénonce un véritable blasphème " rien ne justifie une telle action en pleine communion" et a annoncé qu’il portait plainte

Un scandale a éclaté en pleine messe à l’église de la Madeleine, hier samedi 26 juillet 2025 à 18h. Alors que la sainte communion était en cours de distribution, plusieurs personnes disséminées dans l’assemblée ont commencé à crier des slogans mêlant politique et accusations violentes : « Gaza », « génocide », « que fait l’Église contre ça ? ».

Monseigneur Patrick Chauvet, recteur de la Madeleine, qui célébrait la messe ce soir-là en concélébration avec un prêtre libanais, a été témoin direct de la scène. Joint par téléphone, il livre un témoignage accablant :
« Ils étaient un peu mélangés dans l’assemblée, ils n’étaient pas ensemble. Ils ont commencé à hurler au moment de la communion, des propos difficiles à comprendre sur Gaza, le génocide… Que fait l’Église contre ça ?Deux fonctionnaires de police présentes comme fidèles sont aussitôt intervenues, elles ont canalisé ces personnes et appelé des renforts. Les forces de l’ordre, arrivées sur place, les ont fait sortir. »

Pour Monseigneur Chauvet, il ne s’agit pas d’un simple incident :
« C’est un véritable blasphème en pleine distribution de l’eucharistie. Elles avaient l’air de se moquer de ce moment central pour les chrétiens. » .

Le curé de la Madeleine raconte avoir tenté de leur expliquer la gravité de leur geste :
« Je leur ai demandé d’avoir un peu de respect pour les lieux et pour la sainte communion. Pour nous, chrétiens, c’est ce qu’il y a de plus important. C’est un trésor. Ils étaient en train de profaner ce trésor. Mais la réponse fut glaçante : « C’est comme ça. Le génocide à Gaza est plus important. »
Ce à quoi Monseigneur Chauvet a répondu fermement :

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« Non, le génocide n’est pas plus important que l’eucharistie. »

« On peut parler de blasphème dans cette volonté de ne pas reconnaître ce qui est le sommet de la liturgie pour les chrétiens. C’est notre trésor. »

Selon Monseigneur Chauvet , l’acte n’a rien de spontané : « Tout cela a été parfaitement organisé et intentionnel. »Il souligne aussi le climat de prière brisé par cet acte : « Au moment de la communion, c’est là que nous essayons d’avoir un peu de silence intérieur après avoir reçu le corps du Christ. Et là, nous avons été privés de ce silence.Rien de justifie une telle action »

Face à cette profanation, Monseigneur Chauvet a pris ses responsabilités :
« J’ai décidé de porter plainte contre ces personnes, car la police a pris leur identité. »

Enfin l’ancien recteur de Notre Dame de Paris a voulu évoqué d’un mot l’homélie prononcée plus tôt dans la journée par le cardinal Robert Sarah :« Le cardinal Sarah nous a mis au cœur du mystère. Et c’est ce que nous attendons de nos cardinaux et de nos évêques : qu’ils nous montrent ce chemin. » . Ce drame liturgique donne une résonance saisissante aux paroles du cardinal Sarah, prononcées le même jour à Sainte-Anne-d’Auray : “Nos églises ne sont pas des salles de spectacles, nos églises ne sont pas des salles de concert pour des activités culturelles ou de divertissement. » rajoutons nos églises ne sont pas non plus des salles de manifestation ou de sitting politique. » L’église, c’est la maison de Dieu, elle lui est exclusivement réservée.”

Rappelons que cet incident est un un acte grave qui soulève des questions sur le respect des lieux de culte et sur les limites de l’expression politique, quand celle-ci s’attaque au cœur de la foi chrétienne.

Vidéo de l’incident

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