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Face à la tradition bouddhiste, les timides espoirs de la communauté chrétienne du Laos

Une première tentative d’évangélisation a lieu lorsqu’un père jésuite italien,le Père de Leria, séjourne à Vientiane de 1642 à 1647. Les Missions Etrangères de Paris lancent aussi des missionnaires au Laos à partir du Siam mais c’est un échec total.

De nos jours, L’Église catholique est officiellement enregistrée par les autorités communistes en 1979 et le culte est progressivement permis dans les années 1990, elle reste étroitement surveillée par le gouvernement.

 Le 11 décembre 2016 a lieu la cérémonie de béatification par le cardinal Quevedo,délégué pontifical, de dix-sept martyrs,événement historique pour l’histoire du christianisme au Laos. Les quatre vicariats administrent vingt-quatre regroupements de paroisses (comprenant une centaine de communautés) dans tout le pays.

Les chrétiens sont une infime minorité, on estime leur nombre à 200 000  soit seulement 3 % de la population à majorité bouddhiste. Le  nombre de catholiques est évalué à 45 000 fidèles, tandis que le nombre de protestants évangéliques a plus que triplé.

La liberté chrétienne au Laos est sévèrement restreinte par la surveillance intense des autorités communiste et les églises de maison  qui n’ont pas d’approbation administrative sont considérées comme des « rassemblements illégaux » et doivent fonctionner dans la clandestinité. La plupart des églises enregistrées n’ont pas de structures d’église permanentes et doivent organiser des services de culte privés.

Les responsables religieux  sont susceptibles d’être emprisonnés et, une fois détenus, leurs familles (ou leurs congrégations) doivent payer des sommes considérables pour assurer leur libération. Ces amendes, associées à l’absence d’un père et d’un pasteur, peuvent avoir un impact dévastateur sur les familles et sur les églises.

Dans le même temps,les convertis au christianisme, qui sont jugés coupables d’avoir trahi les traditions bouddhistes-animistes de leur communauté,sont fréquemment confrontés à la pression et à la violence de leurs familles et des autorités locales, cela peut conduire à l’expulsion des convertis du village.

Malheureusement, la violence contre les femmes est largement acceptée culturellement au Laos. Par conséquent, seule une femme sur cinq qui subit des abus les signale aux autorités locales, une attitude qui rend les convertis au christianisme plus enclins à la violence. Les jeunes femmes chrétiennes sont aussi utilisées pour le trafic d’épouses vers la Chine.

Témoignage d’une convertie détenue à l’âge de 14 ans :

« Après avoir accepté Jésus-Christ, je me suis sentie comme une personne normale. Mon cœur et mon âme ont été complètement guéris ! Cependant, mon bonheur a été anéanti à cause de la dure persécution”.

Cette chrétienne a été victime d’intimidation par ses amis et même ses professeurs, elle a dû déménager et quitté sa ville natale.

A VOIR : émission témoignage chrétien au Laos

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