Le 27 avril 2025, dimanche de la Divine Miséricorde, célébré le premier dimanche après Pâques, les évêques des Philippines consacreront solennellement leur pays à la Divine Miséricorde de Notre Seigneur. Cette initiative a été annoncée le 11 avril par le cardinal Pablo Virgilio David, président de la Conférence épiscopale catholique des Philippines (CBCP), dans une déclaration relayée par CBCP News.« La consécration nationale à la Divine Miséricorde de Notre Seigneur aura lieu lors de toutes les messes du 27 avril », a précisé le cardinal David, soulignant que cette démarche constitue une « réponse collective de foi et d’espérance » face aux nombreux défis actuels.
Parmi ces défis, les évêques pointent « l’érosion de la vérité », « l’opposition croissante à l’enseignement de l’Église sur la vie et la famille », « les conflits mondiaux » ainsi que « la corruption généralisée ». Le cardinal a invité toutes les paroisses, diocèses, communautés religieuses et institutions catholiques à s’unir à cette consécration.
« Cette consécration nationale sera une expression profonde de notre confiance en la Divine Miséricorde,une confiance qui demeure notre ultime refuge en ces temps d’incertitude et d’épreuve », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Ensemble, confions-nous, confions notre Église et notre nation à la miséricorde infinie de Dieu, certains qu’en sa miséricorde nous trouverons la guérison, le renouveau et l’espérance dont nous avons tant besoin ».
La dévotion à la Divine Miséricorde trouve sa source dans les révélations reçues par Sainte Faustine Kowalska, religieuse polonaise du XXe siècle. Dans son Petit Journal, elle rapporte les paroles de Jésus lui révélant la profondeur de Sa miséricorde pour l’humanité et appelant les âmes à Lui faire confiance.C’est en réponse à ces révélations que saint Jean-Paul II, grand promoteur de cette dévotion, a institué en 2000 le Dimanche de la Divine Miséricorde, fixé au premier dimanche après Pâques. Le pape polonais voyait dans cette fête une réponse providentielle aux blessures du monde moderne : « La miséricorde divine est la réponse de Dieu à la misère de l’homme ».
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La miséricorde ne se réduit pas à une simple compassion. Elle est, selon la tradition, « l’amour qui se penche sur la misère », un amour actif qui guérit, relève et sauve. La Divine Miséricorde est ainsi l’expression du Cœur de Jésus qui accueille les pécheurs, pardonne les fautes et offre à tous une espérance nouvelle.
Cette consécration à la Divine Miséricorde s’inscrit dans une tradition spirituelle déjà vivante aux Philippines. En 2020, en pleine pandémie de COVID-19, les évêques avaient consacré la nation au Cœur Immaculé de Marie. En 2024, le président Bongbong Marcos avait également confié le pays à ce même Cœur maternel.La consécration du 27 avril se déroulera dans le cadre de l’Année jubilaire célébrée par l’Église philippine. Elle vise à unir les fidèles dans un élan de conversion, de confiance et de prière face aux incertitudes actuelles.
Par cette démarche, les pasteurs de l’Église aux Philippines rappellent que la miséricorde de Dieu n’est pas une option secondaire, mais le cœur vivant de la foi chrétienne, comme l’enseignait saint Jean-Paul II : « L’humanité ne trouvera pas la paix tant qu’elle ne se tournera pas avec confiance vers la Divine Miséricorde. »