Ce Jeudi 17 juillet, un raid aérien a touché en plein jour la paroisse de la Sainte-Famille, située dans le quartier de Zeitoun, au cœur de Gaza City. L’explosion, survenue à 10h10, a provoqué la mort de deux femmes et fait treize blessés, dont trois graves. Le curé, le père Gabriel Romanelli, a été légèrement touché à la jambe et conduit à l’hôpital.
Le missile a frappé le toit du complexe, à proximité de la croix. Des débris se sont effondrés dans la cour intérieure, atteignant plusieurs personnes, dont des personnes âgées installées sous la tente de soutien psychologique mise en place par Caritas Jérusalem. En raison de l’intensification des hostilités, ce service avait pourtant été suspendu, le père Romanelli appelant ses paroissiens à rester à l’intérieur.Le drame survient alors que plus de 500 civils ,familles, enfants, personnes âgées, malades, personnes handicapées, religieuses ,s’étaient réfugiés dans l’église, unique lieu catholique de la bande de Gaza. « Il n’y avait pas de terroristes, seulement des familles », rappelait déjà le pape François après une précédente attaque sur le même site en décembre 2023, où deux femmes avaient été tuées par un tireur embusqué. Cette nouvelle frappe sur un lieu de culte chrétien suscite à nouveau l’indignation.
Le pape Léon XIV, profondément affecté par les événements, a réagi par l’envoi d’un télégramme officiel signé par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège. Il y exprime sa tristesse et sa proximité spirituelle avec les victimes et appelle de nouveau à un « cessez-le-feu immédiat ».« Le pape Léon XIV a été profondément attristé d’apprendre la perte de vies humaines et les blessés causés par l’attaque militaire contre l’église catholique de la Sainte-Famille à Gaza », peut-on lire dans le message adressé au père Romanelli et à toute la communauté paroissiale.
Le Saint-Père a confié les âmes des défunts à la miséricorde de Dieu, prié pour les blessés et renouvelé son appel à une solution pacifique : dialogue, réconciliation et paix durable dans la région.
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La présidence de la Conférence épiscopale italienne a, elle aussi, exprimé son « profond effroi » et condamné « les violences qui continuent de semer la mort et la destruction dans la population de Gaza, épuisée par des mois de guerre ». Elle a lancé un appel pressant aux parties impliquées et à la communauté internationale « afin que les armes se taisent ».La présidente de l’Union des Communautés juives italiennes, Noemi Di Segni, a adressé un message de solidarité à la communauté catholique, salué par les évêques italiens.La paroisse de la Sainte-Famille avait déjà été sévèrement touchée en décembre 2023 : des bombardements avaient alors endommagé l’église, les bâtiments attenants des sœurs de Mère Teresa et détruit les installations d’eau et d’électricité. À l’époque, le père Romanelli rapportait que les réfugiés vivaient « sans eau » et dormaient « sur les escaliers de l’école ».
Après une période d’accalmie, les fidèles étaient revenus en mars 2025 pour constater de nouveaux dégâts. Le bombardement de ce jeudi marque une nouvelle escalade dans la violence, touchant de plein fouet une minorité chrétienne déjà très éprouvée.
Intégralité du message du pape Léon XIV (traduction française)
« Télégramme
Sa Sainteté le pape Léon XIV a appris avec une profonde tristesse la perte de vies humaines et les blessures causées par l’attaque militaire contre l’église catholique de la Sainte-Famille à Gaza. Il assure le curé, le père Gabriel Romanelli, et toute la communauté paroissiale de sa proximité spirituelle.
Confions les âmes des défunts à la miséricorde aimante de Dieu Tout-Puissant. Le Saint-Père prie pour la consolation de ceux qui sont dans le deuil et pour le rétablissement des blessés.
Sa Sainteté renouvelle son appel à un cessez-le-feu immédiat, et il exprime son profond espoir en un dialogue, une réconciliation et une paix durable dans la région. »
