À l’approche d’un grand débat public prévu le 20 février 2026 à Paris, nous avons rencontré Olivier Bonassies, l’un des organisateurs de l’événement,pour comprendre pourquoi organiser aujourd’hui un débat public entre christianisme et islam, et très rapidement l’entretien s’est placé sur le terrain de la vérité et de la preuve. Pour lui, la question est simple et ne peut être éludée : « Il y a deux grandes religions dans le monde qui prétendent avoir une révélation de Dieu. Or, quand on prétend des choses extraordinaires, il faut fournir des preuves extraordinaires. C’est l’axe de notre débat. »

À ses yeux, le christianisme repose précisément sur une preuve centrale, identifiable et historiquement située : « Le Christ a fourni une preuve, c’est sa résurrection, qui a été accompagnée par les prophéties et suivie par tous les miracles de l’Église, la vie des saints, etc. » Cette accumulation de signes forme, selon lui, un ensemble cohérent et massif : « La preuve de l’existence est massive, incontournable. Ça s’appelle les 1000 raisons de croire. » Olivier Bonassies assume pleinement la portée de cette affirmation et la formule sans détour : « Nous affirmons qu’il y a 1000 raisons de croire au Christ, à la résurrection, et à sa preuve d’être le Fils de Dieu, et d’être le chemin, la vérité et la vie. »
Mais le débat ne se limite pas à une défense du christianisme, il implique aussi un examen critique de l’islam. Interrogé sur ce point, il répond clairement : « En tant que chrétien, je pense qu’il y a 1000 raisons de croire en Jésus, et toutes les raisons de ne pas croire à l’islam, à Mahomet et au Coran. » Il précise toutefois que cette position n’est pas un refus de la discussion, bien au contraire : « Si on me montrait des raisons de croire à l’islam, à Mahomet et au Coran, ça me perturberait. »
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Cette démarche s’inscrit, selon lui, dans une condition humaine partagée par tous : « La vie est une grande énigme. On ne sait pas d’où on vient, on est livré sans mode d’emploi, on débarque comme ça dans l’existence. » Dans cette situation, l’homme ne dispose que d’un repère fondamental : « La seule chose que nous avons pour nous guider, c’est la rationalité, le logos », et cette recherche concerne tout le monde, croyants ou non, car « on est tous dans la même galère, en train d’essayer de trouver les raisons de croire ».
Olivier Bonassies inscrit également ce débat dans le contexte français actuel : « On sait qu’en France, l’islam est de plus en plus important, et parallèlement il y a une forte croissance également du relativisme », ce qui conduit beaucoup de personnes à s’interroger en profondeur : « Des gens en viennent à se demander si les siècles de christianisme qu’a connus la France sont la vérité ou si l’islam est la vérité. C’est la grande question que beaucoup se posent. »
Face à lui, Olivier Bonassies débattra avec Bruno Guillot (Ancien imam salafiste converti au christianisme), et tous deux feront face à deux figures musulmanes connues sur internet, Karim al-Hanifi et Yassine al-Hadi. Le choix de ces interlocuteurs ne doit rien au hasard. Olivier Bonassies souligne leur expérience du débat public et rappelle que Karim al-Hanifi a déjà confronté ses positions à des contradicteurs chrétiens et qu’il connaît de longue date Bruno Guillot. L’ensemble donne, selon lui, une portée particulière à la rencontre : « C’est donc un événement exceptionnel, un contenu exceptionnel et des invités exceptionnels. »
Enfin, l’ancien polytechnicien tient à lever toute ambiguïté sur les intentions et le climat de ce rendez-vous :
« C’est un débat 100 % religieux, sans aucune arrière-pensée politique ou sociétale », rappelle-t-il, avant de souligner l’enjeu universel de la question posée : « Cette question de savoir si Dieu existe et qui Il est, c’est une des questions les plus profondes pour l’homme, à toutes les époques, depuis que le monde existe , une question qui engage non seulement notre vie présente mais aussi notre éternité« . Et de conclure en insistant sur l’état d’esprit dans lequel le débat se prépare : « Il n’y a aucune volonté polémique ou polémiste dans ce débat. Le débat se prépare de manière très amicale. Il se déroulera dans un climat de bienveillance, d’amitié, de recherche ensemble de la vérité. »
Dans cette perspective, le débat du 20 février 2026 se veut moins un affrontement qu’un exercice exigeant de lucidité intellectuelle, où chacun est invité à exposer ses raisons de croire, ou de ne pas croire, devant le public. En remettant au centre la question de la vérité religieuse, les organisateurs entendent offrir un espace rare de discussion rationnelle sur la transcendance, dans un climat de respect mutuel. Une rencontre qui s’adresse à tous ceux qui, croyants ou non, refusent le relativisme facile et souhaitent confronter sereinement les grandes réponses proposées à l’énigme de l’existence.
( Peu de places sont disponibles, espace Bernanos à Paris) – Diffusion en temps réel sur la chaîne YouTube Nour Al Aalam



