À Montcy-Notre-Dame, dans les Ardennes, une mairie a cru bon de tourner une vidéo d’Halloween à l’intérieur d’une église consacrée, avec diable, vampires et faux prêtre blafard.L’affaire, relatée par L’Ardennais, a conduit le diocèse de Reims à exiger le retrait immédiat du clip. Mais une question brûle les lèvres : oseraient-ils faire la même chose dans une mosquée ou une synagogue ? Ce mépris du sacré, cette légèreté coupable face au mystère chrétien, révèle la folie d’une classe politique locale qui ne respecte plus ni Dieu ni le sens du sacré.Les images décrites par L’Ardennais sont d’une tristesse abyssale : vampires jouant sur l’orgue, sorcières dans le chœur, croisé feignant de décapiter un prêtre, tout cela dans un sanctuaire à peine reconsacré. Ce n’est pas de la culture, c’est une caricature sacrilège, un outrage au lieu saint et à ceux qui y prient. En autorisant cela, la mairie ne valorise pas son patrimoine, elle tourne en ridicule l’Église.
Le maire Christophe Laurent justifie la décision en expliquant : « Vu que le départ se fait au niveau de l’église, cela s’est fait naturellement. » Naturellement ? Quelle folie ! Rien n’est “naturel” dans le fait de jouer avec les symboles du démon dans la maison de Dieu.
Le problème n’est pas seulement esthétique. Il est moral et spirituel. Car ce tournage illustre le glissement vertigineux d’une société qui ne croit plus à rien. Nos élus, soucieux d’amuser, oublient que l’église n’est pas un plateau de tournage mais le lieu du Saint-Sacrement, la demeure du Christ. On ne s’y déguise pas en prêtre, on n’y simule pas des décapitations, on n’y fait pas jouer le diable.
Mais dans cette France postchrétienne, tout se vaut : le sacré devient folklore, le péché devient spectacle, et le diable devient un personnage “sympa” pour les réseaux sociaux.
Le pire, c’est que cette affaire n’est pas un cas isolé. Partout en France, à l’approche d’Halloween, des mairies rivalisent d’imagination pour transformer les cimetières, les églises ou les places des villages en décors de cauchemar. Et l’on nous parle de “fête familiale”, de “tradition populaire”. En réalité, c’est la banalisation du mal.
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Ce sont des élus sans repères spirituels qui, croyant “animer” leurs communes, défont les bases morales de la civilisation chrétienne. Ceux-là feraient mieux de méditer cette parole : “On ne se moque pas de Dieu.”
Le diocèse de Reims, par la voix de Bénédicte Cousin, a rappelé la règle : « Tout tournage dans un édifice religieux nécessite une convention. » C’est le strict minimum. Mais le cœur du problème n’est pas administratif, il est spirituel. Car si ces élus avaient un tant soit peu de respect pour le sacré, ils n’auraient même pas eu l’idée de profaner une église pour une fête dédiée aux sorcières. Et qu’on ne parle pas ici de “neutralité” : la neutralité, c’est ne pas intervenir. Or ici, on intervient, on agit, on met en scène le mal. C’est donc un choix. Un choix contre Dieu.
Il faut le redire : Halloween n’est pas une fête comme les autres. Elle renverse les symboles de la Toussaint. Ce que l’Église célèbre le 1er novembre, c’est la lumière des saints et la victoire du Christ sur la mort. Ce que Halloween célèbre, c’est le plaisir de la peur, le culte du morbide, la fascination du mal. Et voilà qu’en France, les élus — censés protéger les valeurs du peuple — mettent ces deux réalités au même niveau. C’est une folie morale.
Ce qui s’est passé à Montcy-Notre-Dame est un avertissement. Quand les élus, par ignorance ou par cynisme, osent tourner en ridicule l’Église, ils participent à la destruction spirituelle du pays. Oseraient-ils transformer une mosquée en décor pour une “nuit des morts-vivants” ? Une synagogue en “bal des vampires” ? Évidemment non. Mais quand il s’agit du christianisme, tout semble permis. Et tant que la France se permettra de jouer avec les symboles du démon, elle ne retrouvera ni la paix, ni la bénédiction de Celui qu’elle renie.


