Par Philippe Marie
Une inversion totale du sens, un détournement culturel où la sainteté a été remplacée par la sorcellerie et la foi par la farce. Voilà la véritable arnaque d’Halloween : une fête née d’une veille sainte devenue vitrine du démon. Chaque année, à la fin d’octobre, les vitrines se couvrent de toiles d’araignée en plastique, les enfants se déguisent en monstres, et les adultes se réjouissent d’une parodie morbide qu’ils osent appeler “fête”. Halloween, prétendument inoffensive, est en réalité une célébration de la mort, du chaos et du paganisme. Ce n’est pas une tradition chrétienne, c’est une insulte à la foi, une inversion satanique de la Toussaint.
Car que célèbre-t-on réellement à Halloween ? Non pas la victoire des saints, mais la glorification du mal. Non pas la lumière du Christ, mais les ténèbres de la superstition. Les costumes de démons, les crânes, les zombies, tout ce cortège de mort n’est pas une simple “diversion” : c’est une pédagogie de l’horreur.
Sous couvert d’amusement, on initie les enfants à l’esthétique du mal, on banalise le macabre, on habitue les âmes à rire du péché. C’est une acculturation lente, sournoise, efficace.
L’Occident a renoncé à son héritage spirituel et s’accroche désormais à des ersatz de rituels. La Toussaint, fête lumineuse et victorieuse, où l’Église honore ceux qui ont triomphé du mal, a été remplacée par un carnaval de spectres. Quelle ironie ! Jadis, nos ancêtres priaient pour les âmes des défunts, aujourd’hui, on les imite en cadavres grotesques. Jadis, on croyait en la résurrection, aujourd’hui, on se déguise en mort-vivant. Jadis, on allumait des cierges, aujourd’hui, on éclaire des citrouilles creuses.Cette dérive n’est pas anodine. Le mal spirituel se nourrit de la confusion. Sous prétexte de divertissement, on ouvre la porte à des influences spirituelles réelles et redoutables. De nombreux exorcistes l’ont dit : les pratiques liées à Halloween, invocation des esprits, fascination pour la magie, jeux occultes ,ne sont pas de simples symboles. Elles attirent ce qu’elles prétendent évoquer. On ne joue pas avec le démon. Il ne plaisante jamais.
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Les écoles, les médias et même certaines paroisses cèdent à cette mode empoisonnée, par lâcheté ou ignorance. Au lieu de rappeler la sainteté, ils célèbrent l’épouvante. Au lieu d’enseigner la foi, ils promeuvent la superstition. Et quand on ose protester, on vous accuse d’être “ringard”, “intolérant”, ou pire, “fanatique”.
Non : il ne s’agit pas d’être intolérant, mais cohérent. On ne peut pas prétendre suivre le Christ et s’amuser avec les symboles du mal.
Fêter Halloween, c’est participer, consciemment ou non, à une inversion diabolique. C’est renier la victoire du Christ sur la mort. C’est tourner le dos à la lumière pour se réjouir des ténèbres. Les catholiques doivent avoir le courage de refuser ce mensonge culturel, de restaurer la beauté véritable de la Toussaint, et de redonner à leurs enfants le goût de la sainteté, pas celui de la peur.Alors, cette année, éteignons les citrouilles creuses et rallumons les cierges. Ne décorons pas nos maisons de crânes, mais de croix. N’offrons pas des bonbons, mais des bénédictions. Et redisons-le haut et fort : nous ne fêtons pas la mort, nous célébrons la Vie.


