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Halloween : pourquoi jouer avec le diable ?

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Rappelons que le code de droit canonique ,canon 1222, traite de la réduction d'une église à un usage profane mais non sordide.

Le 31 octobre prochain, la ville de Vigevano ( Lombardie) accueillera un événement pour le moins controversé : un concert en l’honneur du diable dans l’église locale de San Dionigi, louée à une fondation bancaire. Cet événement, qui s’inscrit dans la tendance consumériste croissante de célébration d’Halloween, soulève des questions sur la sacralité des lieux de culte.

Halloween, dont les origines remontent à la fête celtique de Samhain, marquait la fin de la saison des récoltes et était une période de transition où les Celtes croyaient que les esprits des morts revenaient sur terre. De nos jours, cette tradition a été largement commercialisée et s’éloigne de ses racines spirituelles.

Le concert, décrit par les médias locaux comme un « hommage aux démons, fantômes et sorcières » à travers un répertoire musical romantique du XIXe siècle, rencontré en avant des œuvres telles que la célèbre « Danse macabre » de Camille Saint-Saëns et d’ d’autres pièces évoquant des thèmes macabres. Selon les organisateurs, ce programme vise à célébrer l’horreur sous le prétexte d’une expérience culturelle.

« Un concert de musique classique et d’airs d’opéra dédié aux démons, aux fantômes et aux sorcières », précisent-ils. Cette déclaration résonne comme une provocation, rappelant les paroles du saint curé d’Ars qui disait : « Enlevez les messes des églises et les diables danseront sur les autels. » La réalité de cet événement semble corroborer cette mise en garde.

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L’église, malgré son statut de lieu de culte, a été mise à disposition de la Fondation de Piacenza et Vigevano, qui organise ce concert. « La présence du public habillé à thème est souhaitée : les sorcières, les démons, les vampires et les fantômes sont les bienvenus », est-il précisé dans l’annonce, transformant une institution religieuse en un théâtre de manifestations occultes.

Les autorités ecclésiastiques, alertées par des voix critiques, semblent désemparées. Le vicariat épiscopal, représenté par Monseigneur Angelo Croera, a déclaré : « Je l’apprends maintenant par vous, mais je vais me renseigner et essayer de comprendre la question. »

Rappelons que le code de droit canonique ,canon 1222, traite de la réduction d’une église à un usage profane mais non sordide.

Face à cette situation, une seule décision s’impose : préserver la sacralité des églises et faire entendre la voix des fidèles. Le 31 octobre ne devrait pas devenir une célébration de l’obscurité, mais plutôt un moment de réflexion et de prière. L’évêque devrait se prononcer clairement contre de telles dérives afin de rappeler que les lieux de culte sont consacrés à Dieu et à la lumière, non à la tentation et aux ténèbres.

avec Nbussola

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