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Inspection de Notre-Dame de Bétharram : ne cédons pas à la psychose sur l’enseignement catholique

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La quasi totalité de ces établissements offrent un enseignement de grande qualité et une éducation de référence

L’inspection de l’établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram, menée par le rectorat de Bordeaux depuis ce matin 17 mars, suscite des interrogations légitimes mais ne doit pas conduire à une défiance généralisée envers l’enseignement catholique ou privé. Comme l’indique RCF, cette inspection intervient dans le cadre des révélations de plus de 150 plaintes, pour des faits de violences, d’agressions sexuelles et de viols, visant d’anciens religieux et personnels laïcs de l’établissement. Si la plupart des faits sont aujourd’hui prescrits, un ancien surveillant a été mis en examen et écroué le 21 février dernier.

Il est à noter que la date de l’inspection a été avancée, sur demande du ministère de l’Education. La ministre Elisabeth Borne a d’ailleurs affirmé qu’elle prendrait « les mesures qui s’imposent » en fonction des conclusions de cette inspection, prévoyant le renforcement des contrôles sur les établissements privés sous contrat. Ainsi, « 60 inspecteurs supplémentaires » seront mobilisés pour inspecter 40 % des établissements sous contrat d’ici deux ans.

Il est fondamental de rappeler que ces contrôles, bien que nécessaires pour garantir la sécurité des enfants, ne doivent pas alimenter une psychose contre l’enseignement catholique ou privé en général. La quasi totalité de ces établissements offrent un enseignement de grande qualité et une éducation de référence, contribuant à la formation intellectuelle et morale de générations d’élèves. Il serait injuste de jeter le discrédit sur l’ensemble d’une institution à cause de faits graves mais isolés.

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La congrégation des pères de Bétharram a reconnu le caractère « systémique » des violences commises et s’est engagée à coopérer pleinement avec la commission d’enquête indépendante créée pour apporter « réparation » aux victimes. Il convient d’encourager cette démarche de vérité et de justice tout en rappelant que le discernement est essentiel pour éviter toute généralisation hâtive.

L’éducation catholique reste l’une des pierres angulaires de la transmission des valeurs humaines et chrétiennes dans notre société. Il est donc nécessaire de traiter ces affaires avec rigueur et transparence, tout en continuant à reconnaître le travail remarquable accompli au quotidien par la grande majorité des enseignants et des établissements privés.

Cette vigilance renouvelée ne doit pas devenir un prétexte pour affaiblir l’excellence d’un enseignement qui a fait ses preuves. Le respect des victimes impose des mesures fortes, mais le respect de la vérité commande de ne pas assimiler les manquements passés aux engagements présents de l’enseignement catholique en France.

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