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Internat Saint-Louis : Qui en veut à Pierre-Édouard Stérin ?

Vue du domaine de Chalès, en Sologne - DR
Vue du domaine de Chalès, en Sologne - DR
Le crime d’être catholique et traditionaliste

Être catholique aujourd’hui, c’est être immédiatement stigmatisé comme appartenant à l’extrême droite. À qui profite cette persécution spirituelle ? L’affaire Pierre-Édouard Stérin prend une tournure qui dépasse largement le cadre d’un simple projet éducatif. En voulant financer un internat de qualité, cet entrepreneur catholique se retrouve sous le feu des critiques. Son tort ? Défendre une vision enracinée dans la tradition, ce qui, dans la France de 2025, semble être une faute impardonnable aux yeux de certains.

Un projet éducatif ambitieux

Le projet pédagogique des Académies Saint-Louis repose sur une approche d’éducation intégrale, inspirée par la doctrine catholique et les principes du Concile Vatican II. Il vise à former des jeunes en prenant en compte leur corps, esprit et âme, afin qu’ils développent pleinement leurs talents et deviennent des adultes responsables et engagés dans le bien commun.

L’Académie Saint-Louis de Chalès, premier établissement de cette initiative, ouvrira en septembre 2025 en Sologne, sous la forme d’un internat pour garçons. Un projet similaire pour les filles est prévu pour 2026. Ce collège-lycée privé propose une formation académique exigeante, associée à un encadrement humain et spirituel, inspiré du modèle des internats anglo-saxons.

Le programme éducatif comprend :

  • Un enseignement académique rigoureux, dispensé par des professeurs expérimentés, visant l’excellence et l’épanouissement personnel.
  • Une formation artistique et sportive (12 heures par semaine) pour favoriser la confiance en soi et la découverte de ses talents.
  • Une formation humaine et spirituelle, intégrée à la vie communautaire de l’internat, pour aider les élèves à grandir en liberté et approfondir leur foi chrétienne.

Situé dans le domaine de Chalès en Sologne, l’internat bénéficiera d’un cadre exceptionnel avec des infrastructures modernes : gymnase, terrains de sport, club d’aviron, amphithéâtre de 400 places pour le théâtre et la musique. Ce projet répond à une forte demande des familles souhaitant une alternative éducative axée sur la transmission du savoir et le développement intégral des jeunes.Les pré-inscriptions pour la rentrée 2025 sont ouvertes, et des réunions d’information sont prévues dans plusieurs grandes villes.

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Une persécution idéologique qui ne dit pas son nom

Ce que subit Pierre-Édouard Stérin est emblématique d’un phénomène plus large : la marginalisation progressive des catholiques qui osent s’affirmer. On accepte sans broncher que des écoles financées par des réseaux idéologiques progressistes imposent leurs dogmes, mais lorsqu’un entrepreneur souhaite proposer un enseignement inspiré des valeurs chrétiennes et d’une vision exigeante de l’éducation, il est immédiatement cloué au pilori.

« Il existe une véritable hostilité envers ceux qui ne se soumettent pas au progressisme dominant », confie un proche du dossier. Ce climat rappelle la célèbre mise en garde de Benoît XVI sur la « dictature du relativisme », qui ne tolère aucune opposition et cherche à uniformiser la pensée en éliminant toute voix discordante.

La virulence des opposants au projet en est une illustration flagrante :

« Devant le danger pour la protection de la jeunesse que laisse planer le projet d’Académie Saint-Louis, les organisations signataires demandent au préfet et aux autorités de l’Éducation nationale compétentes de s’opposer à l’ouverture de tels établissements », ont réclamé une dizaine d’organisations, dont les sections du PS et de LFI du Loir-et-Cher, mais aussi des syndicats et La Ligue des droits de l’Homme.

Le crime d’être catholique et traditionaliste

Au fond, ce que l’on reproche à Stérin, ce n’est pas son projet, mais bien ce qu’il représente. Être catholique, et pire encore, refuser d’embrasser le progressisme effréné qui gangrène nos institutions, est devenu un motif suffisant pour être harcelé par les médias et certains milieux politiques. Comme l’écrivait Chesterton : « Le monde moderne est plein d’idées chrétiennes devenues folles », et cette affaire en est une preuve éclatante.

Les attaques dirigées contre ce projet sont donc révélatrices d’un climat délétère où la liberté religieuse est à géométrie variable. Il n’est plus permis de défendre des principes millénaires sans s’attirer les foudres de ceux qui se veulent les nouveaux inquisiteurs du progrès.

Cette persécution insidieuse doit interpeller tous ceux qui croient encore à la liberté et au droit de penser autrement. Accepterons-nous de voir disparaître, sous les coups d’une idéologie sectaire, toute alternative éducative qui ne s’aligne pas sur les nouvelles normes imposées ? Ou bien défendrons-nous le droit des familles à choisir un cadre éducatif en accord avec leurs convictions ?

L’internat Saint-Louis de Pierre-Édouard Stérin n’est pas seulement un projet éducatif : il est un test grandeur nature pour la liberté religieuse et la place du catholicisme dans la société française. Ceux qui le combattent ne s’attaquent pas à une école, mais à une vision du monde, celle qui refuse de renier ses racines sous prétexte de modernité. Il est temps d’ouvrir les yeux : la persécution des catholiques ne se fait plus avec des lions dans les arènes, mais par des campagnes de dénigrement et d’intimidation médiatique. Le combat de Pierre -EdouardStérin est celui de tous ceux qui refusent de plier devant cette nouvelle intolérance.

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