Saint François d’Assise est certainement l’un des plus grands saints de l’histoire de l’Église. Apôtre de la pauvreté évangélique, chantre de la création et prophète de paix et de fraternité, il a marqué la chrétienté par la radicalité de sa vie et la force de son témoignage. Patron de l’Italie avec sainte Catherine de Sienne, il demeure, huit siècles après sa mort, une figure universelle et toujours actuelle. « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre », écrivait-il dans le Cantique des créatures, rappelant que la louange du Créateur et le respect de la création sont inséparables. C’est donc un geste hautement symbolique que vient d’accomplir la Chambre des députés en décidant d’élever le 4 octobre, jour de sa fête, au rang de férié national.
La Chambre des députés a entériné, avec 247 voix favorables et seulement deux contre, l’approbation de la proposition de loi portée par Noi Moderati pour l’institution d’un férié national dédié à Saint François d’Assise.
Le texte se dirige maintenant vers le Sénat pour le second examen, celui définitif, à l’approche de l’échéance symbolique de 2026, année qui marquera le huitième centenaire de la mort du patron de l’Italie.Avec cette mesure, un nouveau jour férié sera introduit, le 4 octobre, qui s’ajoute aux douze déjà prévus en plus des dimanches. Il impliquera l’application du régime horaire dans les lieux de travail, l’interdiction d’accomplir certains actes juridiques et le versement de rémunérations supplémentaires ainsi que de majorations spécifiques des compensations prévues pour le travail effectué les jours fériés. L’objectif de la loi est de célébrer et de promouvoir les valeurs de la paix, de la fraternité, de la protection de l’environnement et de la solidarité.
Deux propositions législatives ont tracé la voie vers cette reconnaissance. La première, enregistrée sous le numéro A.C. 2097 et promue par Maurizio Lupi, chef de Noi Moderati, met l’accent sur la dimension écologique et sociale du message franciscain, identifiant le 4 octobre comme une date symbole pour célébrer la paix, la fraternité et la sauvegarde de la création. En parallèle, la proposition A.C. 2231 du député Lorenzo Malagola de Fratelli d’Italia introduit des éléments novateurs comme le « pardon civil » et le renforcement du dialogue interreligieux. Ce texte intervient de manière ciblée sur la législation de 1949, opérant une distinction claire : Saint François acquiert la dignité de férié national, tandis que sainte Catherine de Sienne conserve exclusivement la solennité civile du 4 octobre.
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« Aujourd’hui, la Chambre des députés a approuvé l’institution de la fête nationale de Saint François d’Assise, qui sera célébrée chaque année le 4 octobre. Il ne s’agit pas simplement d’ajouter un jour férié au calendrier : c’est un choix qui touche l’identité profonde de notre nation. Saint François n’appartient pas seulement à l’histoire religieuse, mais il fait partie intégrante de notre histoire civile. Patron de l’Italie avec sainte Catherine de Sienne, il est le symbole universel de la paix, de la fraternité, de la solidarité et du soin de la création », a déclaré Elisabetta Gardini, vice-présidente du groupe Fratelli d’Italia à la Chambre et rapporteure de la loi.
« Dès l’an prochain, grâce au vote favorable exprimé aujourd’hui, chaque 4 octobre sera célébrée la fête nationale de Saint François d’Assise, le saint qui plus que tout autre incarne la simplicité, la paix et la force de notre identité. Une journée qui renaît dans le calendrier civil comme férié national, après des années où elle n’avait survécu que dans le cœur de la tradition », a conclu Grazia Di Maggio, députée de Fratelli d’Italia.
Cette décision du Parlement italien représente indéniablement une victoire culturelle et spirituelle, car elle réinscrit dans le calendrier civil une figure universelle mais profondément enracinée dans la tradition chrétienne. Toutefois, le contraste est saisissant : alors que l’Italie choisit de consacrer un nouveau férié national à Saint François d’Assise, patron de la nation, en France certains responsables politiques évoquent au contraire la suppression ou la transformation de fêtes chrétiennes, comme l’Assomption ou la Toussaint, au nom d’une prétendue laïcité et d’economies budgétaires. Un paradoxe révélateur : au moment où l’on cherche à effacer les racines chrétiennes de l’Europe, l’Italie rappelle, à travers Saint François, que la mémoire spirituelle peut fonder l’identité d’un peuple et offrir un avenir commun véritablement fraternel.
