Lors d’un récent rassemblement au Madison Square Garden, un soutien de Donald Trump a provoqué une onde de choc en qualifiant la vice-présidente Kamala Harris d’« antéchrist ». Cette déclaration a été accompagnée de gestes incantatoires , le tout sous le regard approbateur d’une foule de partisans brandissant des chapeaux MAGA. David Rem, un habitant du Queens âgé de 60 ans et présenté comme un ami de longue date de Trump, a ainsi enflammé l’auditoire.
« La croix que je tiens est la croix que ma mère… tenue en l’air quand elle priait la nuit, chaque nuit, pour Donald Trump et sa famille, parce que nous savions depuis trois ans qu’il allait être, que sa vie allait être tentée de mourir, parce qu’ils ne veulent pas de Donald Trump aux urnes », a t-il déclaré, tout en brandissant un crucifix sur scène. Ce mélange de symbolisme religieux et de politique a déclenché une vague d’acclamation parmi les spectateurs présents.
Les mots de David Rem n’ont pas manqué de susciter des controverses. Un homme qui, selon certaines sources, a un passé judiciaire troublé — ayant été arrêté en 1992 pour trafic de drogue — se présente aujourd’hui comme un défenseur sans tache, prêt à se battre pour la cause de Trump. En outre, il a exprimé son désir de se rendre utile lors de la campagne électorale, déclaré : « Je veux juste dire au président Trump que je parle couramment l’espagnol, que je le suivrai dans les États clés et que je parlerai en espagnol. aux électeurs, et que je ferai la différence. »
Si l’intention de David Rem est clairement de galvaniser les partisans, ses références à des figures bibliques dans un contexte aussi chargées ne peuvent qu’interroger sur les limites de la rhétorique politique.
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L’appel de David Rem aux électeurs latinos, qu’il décrit comme un bloc clé capable de faire basculer l’élection en faveur de Trump, souligne également une stratégie visant à élargir la base électorale du candidat républicain. Dans un climat politique déjà tendu, de telles propositions et de telles associations peuvent exacerber les divisions au sein de la société américaine.
On sait que certaines idées soutenues par la candidate Kamala Harris ne sont pas du tout en phase avec la doctrine catholique, notamment sur l’avortement, mais l’intervention de David Rem, bien que populaire parmi les partisans présents, met en lumière les enjeux complexes de la politique moderne, où la religion et l’idéologie se mêlent dans un cocktail parfois explosif. Ce rassemblement témoigne d’une dynamique qui pourrait bien jouer un rôle déterminant dans les prochaines élections, mais qui soulève également des inquiétudes quant à la « décence » du discours public.