La récente annonce de la plateforme de médias sociaux X, anciennement connue sous le nom de Twitter, d’autoriser désormais la publication de contenu pornographique sur sa plateforme a suscité de réelles inquiétudes quant à ses conséquences, notamment pour les jeunes.
Selon les nouvelles politiques de X Corp., cette décision permettrait aux utilisateurs de publier du contenu pornographique “produit et distribué de manière consensuelle”.
De nombreuses études ont montré que la majorité des enfants sont exposés à la pornographie dès l’âge de 8 ans, et que près de 950 millions de personnes dans le monde sont des consommateurs réguliers de contenu explicite.
Les associations de protection de l’enfance et de la jeunesse critiquent sévèrement cette décision, la qualifiant de “portes ouvertes à la ruine d’une grande partie de la vie des jeunes et de leur développement sain, simplement pour augmenter les ventes et les cotes”.
Les contenus explicitement autorisés sur X incluent la “nudité totale ou partielle, y compris des gros plans des organes génitaux, des fesses ou des seins”, ainsi que les “comportements sexuels explicites ou implicites et actes simulés, tels que le coït et d’autres actes sexuels”. De plus, la diffusion de matériel pornographique créé par intelligence artificielle sera permise.
L’on peut également souligner les conséquences dévastatrices de la pornographie sur les plans moral et spirituel : “la pornographie détruit de l’intérieur l’être humain dans sa structure morale et spirituelle, profanant son corps, qui est appelé à être le temple de l’Esprit de Dieu”.
Déja en 2022, un collectif d’associations de protection de l’enfance avait interpellé l’Arcom, ex-CSA, concernant la gestion du contenu pornographique sur Twitter. Ces associations reprochaient au réseau social de ne pas empêcher les mineurs d’accéder à des contenus inappropriés, incluant du matériel pornographique, pédophile et zoophile.
Pour Thomas Rohmer, fondateur de l’Open, ces faits sont graves et en violation de l’article 227-24 du Code pénal, qui interdit la diffusion de contenus pornographiques susceptibles d’être perçus par des mineurs. Les associations telles que l’Unaf et la Cofrade soulignent que bien que les réseaux sociaux soient interdits aux enfants de moins de 13 ans en France, la réalité est souvent différente.
Enfin, chez les adultes , les experts mettent en garde contre l’impact économique potentiel de cette décision. Il est prouvé que les accros à la pornographie sont moins performants au travail et sont licenciés plus fréquemment pour avoir regardé de la pornographie pendant les heures de travail, ce qui entraîne des coûts pour les entreprises en termes de licenciement et de formation de nouveaux employés.
Rappelons toute l’importance d’une éducation sexuelle positive et basée sur des valeurs, afin d’aider les jeunes à naviguer dans un monde numérique de plus en plus complexe et potentiellement dangereux.
Rédigé avec aci