La conférence Outreach 2024, qui se tient du 2 au 4 août à l’Université de Georgetown, semble être une nouvelle tentative pour “remodeler” la doctrine catholique sous la pression de l’activisme LGBTQ, avec la bénédiction papale. Le pape François a récemment exprimé son soutien en affirmant qu’il serait « spirituellement avec lui et avec vous tous, unis dans la prière » en référence à cette conférence.
Le père jésuite James Martin, fondateur de Outreach, a pour objectif de « célébrer et d’élever l’expérience catholique LGBTQ » et de construire une communauté qui, selon lui, sera un « lieu où les catholiques LGBTQ se sentent soutenus et aimés ». L’idée d’un espace “inclusif “est séduisante en apparence, mais elle soulève des questions fondamentales sur la fidélité à la doctrine de l’Église.
Rappelons que la doctrine de l’Église n’est pas un dogme qui s’impose et qui contraint comme pourrait le faire un théorème physique ou une leçon de morale, mais c’est plutôt une parole de liberté et de libération tirée directement de l’enseignement du Seigneur Jésus-Christ. On ressent parfois cette volonté de « travestir » l’esprit de cette Parole pour mieux justifier l’acceptation de ce qui n’est pas acceptable au regard de la Vérité.
De son coté Le cardinal Wilton Gregory de Washington, DC, s’unit à la manifestation des catholiques LGBT et célèbrera la messe pour les participants à cette conférence, marquant la première fois qu’un cardinal assiste à cet événement depuis sa création.
Cette présence souligne une évolution : la participation de hauts responsables ecclésiastiques à un événement qui se donne pour but de promouvoir des perspectives souvent en décalage avec la doctrine traditionnelle de l’Église.
Une volonté de révisionnisme doctrinal
Le père Michael Trail, qui interviendra sur le thème « LGBTQ Ministry in Parishes » ( « Ministère LGBTQ dans les paroisses ») , exprime l’idée que l’Église doit embrasser « la beauté de la foi catholique intégrée à la reconnaissance de la présence de Dieu dans la communauté LGBTQ ». Ce discours pourrait être interprété comme une tentative de normaliser des pratiques et des perspectives qui vont à l’encontre des enseignements clairs de l’Église sur la sexualité et la nature du mariage.
Maxwell Kuzma, écrivain catholique transgenre, a déclaré que le document « Dignitas Infinita » du Vatican d’avril 2024, qui condamne la « théorie du genre », n’a pas suffisamment pris en compte les perspectives des personnes transgenres. Et là aussi cette critique s’inscrit dans une tendance à ignorer ou à mal interpréter les enseignements doctrinaux de l’Église, en favorisant des perspectives individualistes pro-LGBT au détriment de la vérité objective.
La conférence aborde également des thèmes controversés tels que « La Bible et l’homosexualité », avec des intervenants comme Amy-Jill Levine, qui milite pour une lecture des Écritures qui, selon elle, devrait inclure une « approche généreuse » en faveur des personnes LGBTQ. Cependant, cette approche est en contradiction avec la position doctrinale de l’Église, qui maintient que les écritures condamnent clairement les actes homosexuels, même si elle appelle à traiter les individus avec respect et compassion.
Les méthodes et les discours promus lors de la conférence Outreach reflètent un désir de révisionnisme doctrinal qui nuit à l’intégrité de l’enseignement catholique. La tendance à privilégier un certain type d’inclusion idéologique sur la fidélité à la doctrine est préoccupante, car elle impose une remise en question permanente des principes fondamentaux de la foi catholique, donc de la Vérité.
