Après Paul VI, Jean-Paul II avait abordé la question écologique d’un point de vue théologique. Il n’hésita pas à faire le lien entre ce qui offense la Création de Dieu et ce qu’il qualifie de « structure de péché ». Selon lui, l’écologie est intrinsèquement liée à l’équilibre du monde en vue d’une paix durable.
Le 8 décembre 1989, lors de la XXIIIème journée mondiale de la paix, le Pape Jean-Paul II rappelait toute l’importance de la protection de l’environnement :
« La paix entre les peuples dépend d’une écologie responsable. «
Le 1er janvier 1990 lors de la journée mondiale pour la Paix, Jean-Paul II affirmait :
« La crise écologique – je le répète encore – est un problème moral. Les hommes et les femmes qui n’ont pas de convictions religieuses particulières reconnaissent aussi leur devoir de contribuer à l’assainissement de l’environnement, de par le sens qu’ils ont de leurs responsabilités à l’égard du bien commun. A plus forte raison, ceux qui croient en Dieu créateur et qui sont convaincus, par conséquent, de l’existence dans le monde d’un ordre et d’une finalité bien définis doivent se sentir appelés à se préoccuper du problème. Les chrétiens, notamment, savent que leurs devoirs à l’intérieur de la création et leurs devoirs à l’égard de la nature et du Créateur font partie intégrante de leur foi… »
En 1997, le Saint Père répétait :
« Bien des valeurs éthiques, d’importance fondamentale pour le développement d’une société pacifique, sont en rapport direct avec le problème de l’environnement »
( extrait Documentation Catholique)
Récemment , les 24 et 25 janvier derniers , un rassemblement de près de cinquante responsables engagés dans la cause écologique s’est tenu au centre Jésuite du Châtelard, à l’ouest de Lyon, dans le but de renforcer et d’accélérer leur mission au sein des diocèses de France.
La transformation écologique au sein de l’Église catholique est en marche, la plupart des diocèses français sont désormais pourvus d’équipes dédiées à l’écologie, et près de 800 paroisses ont rejoint l’initiative du label « Église verte ».
Lors de cette réunion, qui s’est déroulée dans la salle appelée « du bois », les murs étaient recouverts de fiches détaillant les actions expérimentées partout en France pour encourager l’engagement des catholiques dans la transition écologique.
On ne peut que se féliciter de la prise de conscience de l’Eglise pour la nature et la Création, on peut parfois redouter que cette » Eglise verte » relaie au second plan une Eglise solide sur sa doctrine et La Vérité en faisant d’une préoccupation plébiscitée par le plus grand nombre l’unique cause d’attractivité.
N’oublions pas d’aimer la Création mais surtout d’admirer et de louer le Créateur.
