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La Fin de la Messe en Latin ? Le Vatican s’apprête à Imposer une Interdiction Définitive

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Des rumeurs persistantes secouent le monde catholique alors que le Vatican, selon des sources crédibles citées par LifeSiteNews et Rorate Caeli, prévoit d’émettre un document « interdisant » de manière définitive la messe traditionnelle en latin, probablement dès le 16 juillet de cette année.

Les intentions derrière cette décision draconienne sont décrites comme étant de rendre l’interdiction aussi large, définitive et irréversible que possible. Les partisans de cette mesure, incluant des hauts prélat du Vatican et le Pape François lui-même , espèrent ainsi unifier davantage la liturgie catholique sous un seul format approuvé par les autorités ecclésiastiques.

Cette initiative découle apparemment d’une frustration face aux lentes réponses observées après la publication du motu proprio Traditionis Custodes par le pape François, une mesure déjà controversée visant à restreindre l’utilisation de la messe en latin, particulièrement aux États-Unis et en France.

Le cardinal Raymond Burke, parmi d’autres voix dissidentes, a exprimé ses préoccupations quant aux implications spirituelles et liturgiques d’une telle interdiction.

Cette décision représente clairement une atteinte à la liberté religieuse des fidèles attachés à cette forme de culte ancienne et profondément enracinée dans l’histoire de l’Église.

En réponse à ces développements, des appels à la résistance passive se sont multipliés, exhortant les fidèles et les clercs à préserver la messe en latin malgré les pressions et les menaces potentielles de sanctions ecclésiastiques.

Alors que la date fatidique du 16 juillet approche, la communauté catholique est confrontée à une période de division croissante, exacerbée par des décisions liturgiques qui pourraient imposer une nouvelle identité spirituelle de l’Église dans les années à venir.

Pour les fidèles traditionnalistes la messe en latin ne représente pas seulement une pratique religieuse mais aussi un lien profond avec l’histoire,la tradition de l’Église et le sens sacré donné à la Messe.. Sa possible disparition marquerait une rupture fondamentale au sein de l’Eglise catholique moderne.

“L’Église n’est pas un club de notaires ou d’avocats”

Professeur Andrea Grillo

Afin de connaitre les motivations des partisans d’une interdiction du rite tridentin nous vous proposons des extraits de l’interview accordée par Andrea Grillo, proche conseilleur du Pape François , répondant aux questions de messainlatino.it.

Andrea Grillo a fréquenté le Liceo Classico G. Chiabrera à Savone, où il a obtenu son diplôme en 1980. Depuis 1994, il enseigne la théologie des sacrements et la philosophie religieuse à Rome, à l’Université Pontificale Sant’Anselmo, ainsi que la liturgie à Padoue, à l’Abbaye de Santa Giustina.Proche conseiller du Pape François il est l’un des inspirateurs du motu proprio Traditionis custodes:

Pourquoi semble-t-il que l’Église catholique ne veuille à aucun prix donner un espace libre aux traditionalistes fidèles à Rome (tout comme à de nombreux autres mouvements laïques), et qu’ils ne soient que des fidèles à rééduquer ?

“… L’idée de “fidélité à Rome” doit être contestée : pour être fidèle à Rome, il faut adopter une “langue rituelle” selon ce que Rome a établi de manière communautaire. On n’est pas fidèle si on a un pied dans deux chaussures...”

Après le pèlerinage Paris-Chartres 2024 (18 000 personnes, âge moyen 25 ans, évêques diocésains, un cardinal de la Sainte Église romaine, large couverture médiatique, voir MiL), pensez-vous que l’Église doit maintenant envisager un pastorat pour le charisme “traditionnel”ts survenus après Vatican II) ou peut-elle continuer à nier la vitalité massive de la liturgie ancienne ?

“Que sont 18 000 personnes par rapport à la grande multitude de l’Église catholique ? À peine plus qu’une secte qui expérimente l’infidélité comme un salut, souvent liée à des positions morales, politiques et de mode tout à fait préoccupantes. Changer les mots ne améliore pas les choses. Tradition et traditionalisme ne peuvent pas être identifiés.

Le traditionalisme n’est pas “l’un des nombreux mouvements” (bien qu’il puisse avoir des caractéristiques en partie similaires à certains des mouvements les plus fondamentalistes, favorisés de manière inopportune au cours des 40 dernières années), mais une forme de “négation du Concile Vatican II” qui doit être fermement entravée au sein de l’expérience ecclésiale. L’Église n’est pas un “club de notaires ou d’avocats” qui cultive ses passions esthétiques ou conçoit l’instrumentalisation de l’Église comme “le musée le plus célèbre”.

Pourquoi, selon vous, surtout dans les régions anglophone et francophone, y a-t-il une augmentation significative de fidèles, de séminaristes, de conversions, de dons économiques, de familles nombreuses dans la sphère traditionaliste

“Nous faisons face à une déformation du regard. La foi rencontre, surtout dans le monde occidental, une crise qui a commencé il y a plus d’un siècle et qui a connu une accélération très forte ces 50 dernières années. Mais la crise ne se résout pas en restaurant des formes de vie de la “société d’honneur”.

Ce ne sont pas les “grandes capes” ou les “langues mortes” qui renforcent la foi. Ils renforcent seulement les liens identitaires, les formes de fondamentalisme et d’intransigeance, qui ne sont plus ceux d’il y a 100 ans mais qui prennent des formes inédites, où le maximum de la vie post-moderne s’unit à une identité “catholique” qui n’a de catholique que l’étiquette idéalisée. Ce n’est pas un phénomène ecclésial ou spirituel, c’est un phénomène de mode et de formes de vie, qui a peu à voir avec la véritable tradition de l’Église catholique.

Alors, dans cette situation de famine de séminaristes et de déclin des jeunes fidèles, pourquoi le Saint-Père François semble-t-il considérer – du moins apparemment – comme ennemis seulement les fidèles traditionalistes

“Tout d’abord, la “famine de séminaristes” et la “fuite des jeunes” ne sont pas seulement des faits négatifs : elles sont le signe d’une épreuve nécessaire pour toute l’Église. Les solutions “faciles” (remplir les séminaires traditionalistes de jeunes militarisés sur le modèle des prêtres du XVIIe ou XVIIIe siècle) ne sont que des illusions, dont les premiers concernés sont les individus impliqués. Elles ne génèrent pas la vie de foi, mais souvent un grand ressentiment et un durcissement personnel.

Je ne m’inquiéterais pas du fait que le pape François considère cela comme un danger. Ce qui m’a beaucoup plus inquiété, c’est que ses prédécesseurs l’aient considéré comme une ressource. La nostalgie n’est jamais une ressource, même lorsqu’elle fait illusion en prétendant que l’Église n’a rien à réformer, mais trouve toutes les réponses uniquement dans le passé. Pour prier “cum papa”, il ne suffit pas de le faire verbalement, mais de partager avec l’Église et avec le pape le seul ordo en vigueur. Sinon, on parle en l’air, tout en vivant en conflit avec la tradition.

” Est-il possible qu’une forme rituelle qui a été pendant longtemps la norme de l’Église catholique ne puisse être appelée “extrême droite”, “nostalgie”, “militantisme” et autres bêtises après plus de 50 ans ?

“C’est certainement possible. Ce qui est exclu, c’est qu’une “langue rituelle” soit confondue avec l’unité de l’Église. La séparation rituelle n’a jamais été simplement rituelle, mais s’accompagne toujours d’une division ecclésiale. La question n’est pas de l’étiquette mais du fait qu’il n’y a qu’une seule façon de croire (comme l’oraison, la liturgie, le gouvernement de l’Église, le théologique), ce que TC a restauré pour le bien de l’Église.

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