Alors que le Pape François poursuit son hospitalisation au Policlinico Gemelli, l’Église ne cesse de prier pour lui. Depuis plusieurs jours, Messe, Adoration Eucharistique et Rosaire rythment la vie spirituelle de l’hôpital, mobilisant fidèles, prêtres et religieuses en un élan de ferveur. Une mobilisation qui témoigne d’une foi vivante et d’une Église unie dans l’épreuve.
Comme le rapporte ACI Prensa, dès son arrivée à l’hôpital Gemelli, de nombreux catholiques ont spontanément répondu à l’appel de la prière. Située au cœur de l’établissement, la chapelle « Saint Jean-Paul II » est rapidement devenue un centre spirituel d’intercession pour le Pape.
Le samedi 22 février, jour de la fête de la Chaire de Saint Pierre, des dizaines de fidèles se sont même réunis devant l’hôpital pour réciter le Rosaire en faveur du Pontife, montrant ainsi que la prière ne connaît pas de barrières.Désormais, ces prières seront récitées chaque jour tant que le Saint-Père restera hospitalisé. Voici le programme mis en place par l’hôpital Gemelli :
- Adoration Eucharistique à 12h00 (heure locale)
- Messe à 13h00
- Rosaire à 16h30 à l’entrée principale de l’hôpital
Une présence priante qui révèle le véritable visage de l’Église : une communion des âmes unies dans l’espérance et la charité.
La Messe de ce lundi a été célébrée par Monseigneur Claudio Giuliodori, Recteur de l’Université Catholique du Sacré-Cœur, qui a rappelé dans son homélie que « la foi est la matrice de tout soin authentique ».« La foi nous aide toujours à appliquer la sagesse de la science, c’est ainsi que s’accomplit l’œuvre de Dieu », a-t-il souligné, insistant sur le lien entre la raison et la foi, une réalité que tant de sociétés modernes voudraient nier. Avant de conclure par ces mots : « Que le Seigneur donne au Saint-Père et aux médecins toute la force dont ils ont besoin. »
Selon Vatican News, le Père Massimo Fusarelli, OFM, lui-même hospitalisé, présidera la Messe de mardi, et le Cardinal Baldassare Reina, Vicaire général du Pape pour le diocèse de Rome, celle de mercredi.
Cette initiative s’inscrit dans un large mouvement de prière initié par le Vatican, où chaque soir, depuis la place Saint-Pierre, un cardinal guide la récitation du Rosaire pour la santé du Pape. Un geste de piété profonde, rappelant que la prière est l’arme la plus puissante du chrétien face aux épreuves.
Lire aussi
Quand la laïcité coercitive rendrait cela impensable en France
Cette mobilisation autour du Pape François illustre une réalité bien connue des catholiques français : jamais un tel élan spirituel ne serait permis en France au nom d’une laïcité devenue coercitive. Qui imaginerait aujourd’hui un grand hôpital public permettant la récitation d’un Rosaire quotidien ou l’exposition du Saint-Sacrement pour un malade ? Qui accepterait qu’un évêque célèbre la Messe au sein d’un établissement de soins ?
Le contraste est frappant : en Italie, la présence du christianisme dans l’espace public est assumée, vécue, respectée. En France, la moindre manifestation publique de foi est immédiatement taxée de prosélytisme, voire interdite. La foi catholique est pourtant celle qui a façonné l’Europe, inspiré son art, ses lois, sa civilisation. Mais aujourd’hui, elle est reléguée à la sphère privée, comme si elle devait disparaître sous la pression d’une idéologie qui confond neutralité et négation du spirituel.
L’hôpital Gemelli rappelle ainsi ce qu’était autrefois la France : une nation où l’Église était un soutien pour tous, y compris dans les moments d’épreuve. Que ceux qui s’étonnent du déclin du catholicisme en France méditent cette image : des fidèles priant librement dans un hôpital, entourés de prêtres, pour le chef de l’Église universelle.